Aux Affaires étrangères comme dans tous les hauts lieux du pouvoir, la réaction est la même. Le chapelet d’accusations gratuites contre le vice-ministre des Affaires étrangères s’inscrit dans l’ère du temps. Depuis l’imminence annoncée de la mise sur pied de l’équipe de cohésion nationale, tous les moyens sont bons pour chercher à destabiliser tel ou tel membre du Gouvernement. Seulement, quand le curseur est placé sur Me Tunda Ya Kasende, la manoeuvre sent les méthodes de la IIème République. Me Tunda, kabiliste de première heure en proie aux attaques sans fondement des « kabilistes » de la 25ème heure. On marche sur la tête.
Les nouvelles arrivent généralement très vite, mais passent, comme un flot d’eau du fleuve en apportant des compléments d’éléments ou même des contradictions sur les informations précédentes.
C’est la loi de la nature, à laquelle en Afrique ou en Occident, la presse, quelle qu’elle soit ne peut déroger.A la rédaction de RD-CONGONEWS, nous en prenons acte face à notre publication de ce mardi 10 juin 2014 dans laquelle, à travers un article sur les activités du Ministère des affaires étrangères, en tant qu’organe de combat et d’avant-garde, nous présentions des scoops, notamment sur la fuite du secrétaire général Musengeshi, ou des ventes des immeubles de l’Etat à l’extérieur du pays.
Dans le combat, comme il est dit de coutume, il ne faut pas s’arrêter au premier front, celui qui est visible, car l’ennemi peut se busquer dans d’autres fosses. Voilà pourquoi il nous revient de reparler de ce sujet, qui a été si sensationnel, que des appels nous sont parvenus de partout, à cause surtout de l’importance du ministère mis en cause et du sérieux de certaines personnalités citées dans notre article.
RD-CONGONEWS ne pouvant donner l’impression de prêter le flanc aux jeux politiciens de positionnement des acteurs en cette période des tractations, ou de nuisance des uns contre les autres, nous sommes toujours présents pour dire la vérité. Mis en cause dans l’article précité, pour avoir facilité la fuite de Madame Musengeshi, secrétaire générale suspendue, ou d’avoir abusivement appelé en consultation notre Ambassadeur en Chine, nous avons contacté le Vice-ministre des affaires étrangères, le nommé Tunda Ya Kasende, aux fins d’éclairer utilement l’opinion. Mais voici sa réponse. "Je suis un homme d’Etat. Je ne dis rien, il n’y a que des fous qui répondent aux bêtises".
Au sujet des pièces administratives publiées ou celles qu’il pourrait déposer à la rédaction pour expliquer les faits, le Vice-ministre Tunda renchérit : "ceux qui ne veulent pas profiter honnêtement de la révolution pardon alors qu’ils ont collaboré avec les SNIP et CND de triste mémoire peuvent aller verser les documents officiels dans la rue, moi Célestin Tunda, je ne le ferai pas, je suis homme à mourir avec les informations de l’Etat au coeur" et pour savoir s’il ne voulait pas se défendre, cet avocat reste dur comme fer : " Me défendre sur quoi ? Sur du n’importe quoi ? Moi je ne suis pas sur ce terrain. Tenez, d’un côté vous dites dans notre journal que j’ai été sommé par la présidence et de l’autre vous affirmez que je prétexte la maladie pour rester en France, alors où est le sérieux. Plus grave, votre journal écrit que j’ai rappelé notre Ambassadeur oeuvrant en Chine pour un problème d’argent, alors que l’Ambassadeur Mumbala est en commission de discipline et il avait été rappelé par une autre autorité du Ministère et pas moi". Pouvons- nous avoir cette lettre de rappel ? Réponse : " C’est par message n° 130/ 131/ 131.01/ 365/ 1230/ 059 du 18 juin 2012 que ce rappel a été fait. Il n’y a pas de secret mais moi, je le répète, je ne peux pas mettre les documents officiels dans la rue".
La force de RD-CONGONEWS, c’est de corriger les choses quand il le faut et surtout lorsque nos informateurs se trompent. Ces derniers se sont effectivement trompés sur un fait majeur portant sur la personnalité du Vice-ministre Tunda lequel est véritablement fils maison, c’est-à-dire l’enfant du régime. Nombreux d’entre nous s’en rappellent lorsque ce patriote se trouvait encore l’antenne la RTNC avec d’autres collèges du groupe la conscience, tels feu Tshilonda, Ambassadeur Mugalu, feu professeur Mubake etc. Pour s’attaquer à l’agression alors que les portes rebelles du RCD se trouvaient à la porte de Kinshasa. De même, à SUN CITY nous avons également vu Maître Tunda de l’époque, membre de l’ACL- PT de Mzee Laurent Désiré Kabila et en même temps secrétaire général de la commission préparatoire du dialogue inter congolais.
A cette occasion, avec les autres membres de la composante du gouvernement, ils pleuraient tous dans la salle parce que le président Kabila était installé au même rang que J.P Bemba et Azarias Ruberwa. Evidemment, Joseph Kabila leur disait ne regrettez rien, c’est dans l’intérêt de la nation. La fin justifiant les moyens, Kabila avait raison.
Et le fait est fort. Il est difficile de croire que Maitre Tunda, l’un des pions de l’union sacrée des années 90 soit capable de trahir son propre pouvoir, eu égard aux conditions politiques qui l’ont hissé là où il se trouve aujourd’hui. Voilà pourquoi il nous revenait de poursuivre nos enquêtes, de façon professionnelle en s’approchant de la source pour recueillir les éléments probants qui suivent.
RELATION TUNDA - MUSENGESHI
Il ne s’agit pas d’une relation de parenté que ce soit dans le sens strict ou dans le sens large du terme parenté. C’est une relation d’un supérieur à son subalterne, gestionnaire au quotidien de l’administration du Ministère des Affaires Etrangères (Secrétaire Général).
De près ou de loin, il n’existe aucun lien de consanguinité entre le Vice-Ministre des Affaires Etrangères et Madame le Secrétaire Général.
MISSION DE MADAME MUSENGESHI AU MAROC
Il sied de préciser que l’ordre de mission a été signé en faveur de Madame Musengeshi Musau à la suite de l’invitation adressée individuellement à certains Secrétaires Généraux des Administrations publiques des pays africains arabes et latino-américaines pour participer à un séminaire prévu à Marrakech au Maroc du 12 au 13 mai 2014 par le centre Africain de Formation et de Recherche Administrative pour le Développement.
Parmi les invités figurait Madame Musengeshi Appoline, en sa qualité du Secrétaire Général aux Affaires Etrangères, tel que renseigné sur la copie de l’invitation datée du 1er avril 2014 en annexe. Dire que le contour de la mission pour laquelle l’ordre de mission a été signé est flou, ne relève que du pur mensonge et de l’intoxication, au regard du besoin de formation que requiert les cadres de notre administration.
CONGE ACCORDE A MADAME MUSENGESHI
Le Vice-Ministre des Affaires Etrangères a accordé le congé à la susdite de 15 jours ouvrables, à valoir sur le congé de reconstitution pour les exercices 2013-2014, allant du 16 mai au 03 juin 2014 et non 30 jours tel que renseigné dans le journal.
Comme tout fonctionnaire, Madame Musengeshi à solliciter en bonne et due forme par sa lettre n°131/131.010/DH/0284/2014 du 09 mai 2014, la décision de congé conformément à la loi n°81-003 du 17 juillet 1981, portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat, spécialement en son article 25. C’est à ce titre que le Vice-Ministre des Affaires Etrangères a signé en date du 10 mai 2014, en tant qu’autorité compétente, la décision de congé n°131.1/01/001/2014. Cette décision n’est pas consécutive à la mission de service sus-évoquée.
De ce qui précède, aucun principe administratif n’a été tordu.
Donc, il n’y a pas un moindre soupçon de complicité dès lors que les documents susdits ont été établis régulièrement bien longtemps avant le déclenchement de l’action disciplinaire à l’endroit de l’intéressée.
FAITS A CHARGE DE MADAME MUSENGESHI
Le journal affirme que Madame le Secrétaire Général est poursuivie principalement pour avoir délivré des documents consulaires, notamment les passeports ordinaires, passeports diplomatiques ainsi que autres cartes consulaires qui se retrouveraient aux mains des rebelles du M-23 et autres.
D’après les renseignements à notre possession, et suivant la lettre de suspension du Ministre de la Fonction Publique, Madame Musengeshi est suspendue pour d’autres raisons d’Etat et non pour le trafic des passeports et autres documents consulaires ci-hauts cités.
SPOLIATION DES BIENS ET IMMEUBLES DES NOS AMBASSADES
Concernant la spoliation des biens et immeubles des nos Ambassadeurs évoqués dans l’article précité, il y a lieu de faire savoir que les autorités actuelles du Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie ont mené, depuis leur avènement à la tête dudit Ministère, entre autres actions courageuses ci-après, visant à sauver des mains des spoliateurs, les biens de l’Etat congolais à l’Etranger :
- TCHAD :
Dans ce dossier, il ne s’agit pas d’un quelconque contrat négocié et signé par le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie. Il s’agit plutôt du règlement du litige qui opposait le Gouvernement tchadien à celui de la République Démocratique du Congo, à la suite de la vente, par les autorités congolaises d’antan, d’un immeuble appartenant à l’Ambassade de la République Démocratique du Congo. La somme versée dans le compte de l’Ambassade par le Gouvernement tchadien a été purement et simplement détourné par le Chargé d’Affaires à l’insu de la hiérarchique.
Aussitôt informé ; pour la première fois, le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a dépêché une délégation conduite par un haut magistrat en la personne de Monsieur Gérard MABAMBA Mukur, Premier Avocat Général de la République, suivant l’ordre de mission collectif n°130AE/0019/2013 du 13 mars 2013 du 13 mars 2013, avec instruction non seulement de rapatrier le montant restant, mais aussi d’obtenir l’extradition du Chargé d’Affaires en vue de répondre de ses actes devant les instances compétentes du pays. Si l’intéressé s’est échappé, au moins la somme récupérée a été rapatriée au pays pour le compte du Trésor Public congolais.
- BENIN :
Par des sources concordantes, nous avons été informé que le Bénin détenait une créance de la République Démocratique du Congo, qui date de longtemps, portant sur un prêt et que le deuxième acompte libéré par ledit Gouvernement, a été perçu illicitement par le Chargé d’Affaires.
Aussitôt informé, le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie a dépêché sur place une équipe conduite encore une fois, par un haut Magistrat, en la personne de Monsieur Albert MATIYABU MISA, Avocat Général de la République, suivant l’ordre collectif de mission n°130AE/041/2014 du 19 avril 2014.
Si le Chargé d’Affaires a pris fuite, l’Etat congolais, grâce à cette action menée, a pu récupérer une bonne somme d’argent qui a été aussitôt virée dans le compte du Trésor Public.
L’intéressé est actuellement sous poursuites judiciaires. Il sied de signaler par conséquent que ce genre d’actions n’ont jamais été menées par le passé. Il s’agit donc des efforts considérables à faire remar
quer.
- NIGERIA :
Ayant été informé de la vente d’une maison annexe de l’Ambassade par l’Ambassadeur, le Ministère a immédiatement dépêché une mission au Nigéria pour d’une part, s’enquérir de la situation et d’autre part, poser tout acte visant à empêcher l’utilisation de la somme perçue.
Après rapport sur ladite mission, le Ministère a dédié immédiatement de rappeler en consultation à Kinshasa, l’Ambassadeur en cause pour être entendue sur les faits lui reprochés. Pendant que le montant qui a été consigné à la Banque nigériane reste bloqué, le Ministère a proposé que cet argent devra servir aux projets édictés par le Gouvernement.
Les enquêtes sur ce dossier étant en cours, la justice nous en éclairera davantage.
UNE SOMME DE 600.000 USD PRETENDUMENT DEMANDEE A L’ANCIEN AMBASSADEUR MUMBALA DE CHINE
Concernant la somme qui serait exigé à l’Ambassadeur Mumbala de Chine, ce qui aurait justifié son rappel à la Centrale, il y a lieu de faire savoir ce qui suit :
a) Depuis plusieurs années, aucune Ambassade n’a plus jamais versé un seul frais dans le compte du Trésor Public. Suite aux mesures rigoureuses prises par le Ministère pour la mobilisation des recettes notamment par les messages n°130AE/786/2013 du 19 septembre 2013 et n°130AE/1078/2013 du 12 décembre 2013 adressées à toutes à l’Ambassades et Consulats Généraux de la République Démocratique du Congo, toutes les missions diplomatiques ont commencé à verser les recettes dans les comptes du Trésor Public. Il en est ainsi par exemple, à la clôture de l’année 2013, l’Ambassade de la RDC à Washington a pu verser 100.000 USD, Nairobi 166.997 USD, Rabat 61.598 USD, pour ne citer que celles-là.
b) Cet exercice de se conformer à la loi budgétaire est entrain de s’appliquer sans exception à toutes les missions diplomatiques de la RDC.
D’où viendrait l’argent que le Vice-Ministre des Affaires Etrangères aurait demandé à l’ancien Ambassadeur en Chine alors qu’il n’a jamais traité avec lui et que son rappel n’a jamais été initié par lui ? Ni le message le rappelant ni la note verbale adressé à l’Ambassade de Chine à Kinshasa l’informant de la décision, n’a été signé ou visé par le Vice-Ministre Tunda.
Les messages sus-évoqués étant une instruction visant à contribuer à l’élargissement de l’assiette du Trésor suivant les instructions du Gouvernement, tous les versements ne peuvent s’effectuer que par voie bancaire.
De ce qui précède, il y a lieu de relever la confusion, le mensonge et la nuisance dans les informations livrées au journal RD Congo News.
A l’heure où les autorités actuelles du Ministère mènent des actes à impact visible pour matérialiser la vision du Chef de l’Etat, on constate que certaines personnes décidées à les distraire, tentent de saper tous les efforts fournis dans le cadre de la restructuration de la diplomatie congolaise.
Quoi qu’il en soit, le Ministère des Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie est déterminé à poursuivre ses initiatives courageuses. Lesdites actions méritent d’être soutenues car, elles rencontrent les directives du Chef de l’Etat et du Gouvernement.
Tiré de Rd Congo News du vendredi 13 juin 2014
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