Activités des Composantes de la MONUSCO, Activités de l’Equipe-pays et Situation militaire sont les trois points débattus au point de presse hebdomadaire de la Mission onusienne en RDC, le mercredi 19 novembre 2014. A en croire la Monusco, le mardi 18 novembre 2014, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rendu une ordonnance convenant une audience publique le 1er décembre 2014 à 16h30 afin de rendre son jugement sur les appels contre le verdict et la peine prononcés par la Chambre de première instance I dans l’affaire Le Procureur contre Thomas Lubanga Dyilo. 


Thomas Lubanga avait été déclaré coupable et condamné à une peine de 14 ans en qualité de co-auteur, des crimes de guerre consistant à l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de 15 ans dans la Force patriotique pour la libération du Congo et les faire participer activement à des hostilités, dans le cadre d'un conflit armé du 1er septembre 2002 au 13 août 2003.

Ci-après, le compte-rendu intégral.

Activités des Composantes de la MONUSCO

Information Publique

Le 20 novembre, le monde entier célèbre la Journée Internationale de l’Industrialisation de l’Afrique. Le thème retenu cette année porte sur : « le Développement industriel inclusif et durable : développer le secteur agro-industriel pour assurer la sécurité alimentaire ».

Dans le cadre de cette Journée, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, organise, en partenariat avec le Ministère de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises et la Fédération des Entreprises du Congo, un mini-colloque, le jeudi 20 novembre, au siège de la FEC, dans la Commune de la Gombe, avec comme thème : « la promotion de l’industrie comme facteur de stabilisation et de consolidation

de la paix en RDC ».

Cette rencontre a entre autres objectif de faire connaître et célébrer la Journée Internationale pour l’Industrialisation de l’Afrique, sensibiliser le Gouvernement, le Secteur privé et les futurs cadres du pays sur la relation entre paix et industrialisation, comme l’a souligné notamment le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, le 27 octobre dernier devant le Conseil de sécurité. Martin Kobler souligne que la RDC est dotée d'une richesse et d’un potentiel immense, le poumon économique de l’Afrique. Il pense en outre que : « Il est temps de passer d'une économie de guerre à une économie de paix. Il est temps de transformer l'exploitation illicite en commerce légal. Il est temps de passer d’une situation de richesse opulente pour quelques‐uns, à un environnement de suffisance pour tous ».

UNPOL

Le 18 Novembre 2014, s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de la session de formation de 60 Officiers de Police Judiciaire en Violences Sexuelles Basées sur le Genre à l’Ecole de Police de MUGUNGA à Goma.

Le chef secteur UNPOL qui représentait le Chef de Bureau de la MONUSCO du Nord Kivu a délivré un discours de circonstance dans lequel il a relevé l’importance de ladite formation qui a pour objectif la mise à niveau des officiers de police judiciaire issus des Provinces des deux(02) KIVU (Nord et Sud) et de la Province Orientale, afin qu’ils puissent lutter efficacement contre les violences sexuelles à travers des enquêtes et procédures diligentées dans les règles de l’art.
La formation, financée par le gouvernement canadien à travers le PNUD, couvrira une période de 90 jours, sous la conduite de formateurs de la Police MONUSCO et de la PNC.

Activités de l’Equipe-pays

Développement :

Programme des Volontaires des Nations Unies

La plateforme des Volontaires de Goma, en partenariat avec le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU), le Programme des Nations Unies pour le Développement, ainsi que la MONUSCO, organise un concours interscolaire de la citoyenneté, intitulé ‘’Volontaires en Herbe’’, qui aura lieu du 24 au 27 novembre 2014, de 13h à 17h à la salle Tam Tam scolaire à Goma. La finale se tiendra au Foyer Culturel des Jeunes, lors de la célébration officielle de la JIV, la Journée internationale des Volontaires, le 5 décembre 2014, de 13h00 à 17h00.

‘’Volontaires en Herbe’’ opposera 8 écoles secondaires de Goma. Les 8 équipes, composées de 4 participants, s’affronteront sur des questions concernant le volontariat, les droits de l’Homme, l’environnement, le développement, la bonne gouvernance, l’intégration africaine, l’actualité congolaise, etc.

L’objectif du concours est de sensibiliser les jeunes à la citoyenneté active et promouvoir la participation civique dans les efforts de paix et de développement.

PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement)

Le mardi 18 novembre, le Gouvernement de la RDC, le Système des Nations Unies et les bailleurs ont lancé officiellement, sous le leadership du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) le Rapport national sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui analyse les progrès réalisés en 2012 vers la réalisation des huit indicateurs des OMD. Ils ont également présenté deux documents Cadres d’Accélération des OMD (CAO) de l’OMD 1 cible 3 : Réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim et de l’OMD 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous.

En ligne de mire : prendre les décisions et actions nécessaires, voire urgentes, pour combler les lacunes et atteindre les OMD qui garantissent le bien-être des populations congolaises.

Des progrès sensibles ont été enregistrés en ce qui concerne le taux net de scolarisation au primaire, l’indice de parité des genres dans la scolarisation, la proportion d’enfants d’un an vaccinés contre la rougeole, le nombre d’accouchements assistés par un personnel qualifié et la proportion d’enfants de moins de 5 ans qui dorment sous moustiquaires imprégnées, beaucoup reste encore à accomplir : en effet, 63,4% de la population souffre de la pauvreté et la faim affecte principalement les enfants de moins de 5 ans; la mortalité infantile reste aux alentours de 58%; les femmes demeurent sous représentées dans les instances de décision; l’accès aux Antirétroviraux est très difficile pour les malades du Sida; la prévalence du paludisme est encore de 60% en 2011; seuls 10% des aires naturelles sont protégées dans le pays.. Enfin, la RDC doit augmenter son taux de décaissement de l’aide publique au développement qui se situe en 2012 à 42%.

Pour cela le Chef de l’État s’est engagé à :

-Accroître les investissements ciblés dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’énergie et de l’assainissement, à accroître l’autonomisation des femmes et des filles;

-Se concentrer sur les populations les plus vulnérables;

-Honorer ses engagements en matière d’aide et à redoubler d’efforts sur toute la gamme des indicateurs des OMD, dans le cadre de la transition sociale qu’il a décidé d’amorcer, sous l’impulsion du Chef de l’État et avec l’appui des partenaires au développement pour l’amélioration du bien-être des populations et le respect des engagements internationaux souscrits par la RDC en matière d’OMD.

Appui du SNU en RDC

Les Agences du Système des Nations Unies (SNU) en RDC ont réitéré leur l’engagement à poursuivre avec détermination les efforts engagés pour accélérer la réalisation des OMD, même après 2015, pour placer résolument le pays sur le chemin de l’émergence socio-économique, en 2035.

PNUD encore

L'Agence du NEPAD et le Gouvernement de la République démocratique du Congo, en collaboration avec la CUA, le PNUD et DFID, se réuniront du 19 au 21 novembre 2014 à Kinshasa, afin d’élaborer un plan pour multiplier les efforts de mise en œuvre des priorités clés pour l'Afrique dans le cadre du Partenariat mondial, définies dans le Plan d'action d’Abidjan pour l'Afrique sur l'efficacité du développement (PAA).

Quatre (4) domaines d'intervention prioritaires sont identifiés dans le plan d'action afin de stimuler la croissance et le développement durable en Afrique :

-Les taxes et la mobilisation des ressources domestiques ;

-Les pays à revenu intermédiaire et la coopération pour l’efficacité du développement ;  Le partage des connaissances, la coopération Sud-Sud et triangulaire ;
-Le développement du secteur privé.

Cour Pénale Internationale

Le mardi 18 novembre 2014, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rendu une ordonnance convenant une audience publique le 1er décembre 2014 à 16h30 afin de rendre son jugement sur les appels contre le verdict et la peineprononcés par la Chambre de première instance
I dans l’affaire Le Procureur contre Thomas Lubanga Dyilo.

M. Lubanga avait été déclaré coupable et condamné à une peine de 14 ans en qualité de co-auteur, des crimes de guerre consistant l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de 15 ans dans la Force patriotique pour la libération du Congo et les faire participer activement à des hostilités, dans le cadre d'un conflit armé du 1er septembre 2002 au 13 août 2003.

Humanitaire

Le Coordonnateur humanitaire visite la zone de Pweto où vivent près de 30% de la population déplacée interne du Katanga

·Le Coordonnateur de l’action humanitaire en République Démocratique du Congo, M. Moustapha Soumaré, séjourne depuis le début de la semaine au Katanga, à la tête d’une délégation d’agences et de donateurs humanitaires. Cette mission vise à faire le point sur la réponse apportée, dans le cadre du mécanisme de Réponse rapide aux mouvements de populations (RRMP), aux besoins des populations vulnérables à Pweto et ses environs. De façon plus large, la mission aura à apprécier la situation humanitaire dans la zone de Pweto où environ 178 000 personnes sont déplacées internes.

Après l’étape de Lubumbashi lundi, la mission a séjourné hier à Pweto et ce matin, elle s’est rendue à Mwenge, à 90 km de Pweto, où se trouvent des sites spontanés des personnes déplacées. Demain, elle se rendra à Kilwa.

La Province du Katanga compte aujourd’hui plus de 580 000 personnes déplacées, otages d’une spirale de violence qui dure depuis plus de trois ans. Pweto, comme vous le savez, se trouve en plein dans le triangle de la mort (Manono - Mitwaba - Pweto) où les besoins humanitaires sont très aigus et nécessitent des actions immédiates.

Dans ces zones, la protection des populations civiles demeure une grosse préoccupation notamment à cause de l’activisme des groupes armés. Les femmes et les enfants sont très souvent victimes de violences et d’abus de toutes formes.

La mission retourne à Kinshasa vendredi prochain.

Beni : des évaluations multisectorielles se poursuivent dans la zone affectée par les récentes tueries, l’assistance a commence

Des évaluations multisectorielles (MSA) menées par des partenaires du programme RRMP sont en cours dans les localités d’Eringeti, Mayimoya, Mbau et Oicha, zones affectées par les massacres et mouvements de population (du 13 au 20 novembre). Des besoins pressants en termes d’EHA, sécurité alimentaire, santé et autres ont été identifiés. Des acteurs humanitaires se sont positionnés dans la zone et interviendront dès que les résultats des évaluations seront disponibles.

L’ONG Medair y exécute un projet de prise en charge gratuite des soins de santé ciblant les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, alors que Caritas assure une prise en charge psychosociale des familles victimes de massacres dans la zone affectée

Environ 960 ménages déplacés et vulnérables ayant fui les massacres des civils à Oicha, au nord de Beni, ont reçu du 14 au 16 novembre, une assistance multisectorielle à travers des foires aux vivres, aux articles ménagers essentiels (AME) de l’ONG SOCOAC, avec l’appui de SCURT FUND, à travers l’ONG CAFOD. De même, cette ONG a débuté le 17 novembre, une opération de cash transfert d’une valeur de 50 dollars américains au profit de ces ménages déplacés. Cette assistance permettra aux déplacés de libérer les écoles qu’ils occupent pour permettre une reprise des activités scolaires dans la zone.

Situation militaire

L’environnement sécuritaire dans les provinces situées à l’Ouest de la République Démocratique du Congo a été jugé calme, mais imprévisible, durant la semaine écoulée.

Les troupes de la Brigade d’Ouest de la Force de la MONUSCO ont poursuivi sans relâche pendant la période sous examen, la conduite de leurs patrouilles de domination de terrain dans leurs zones de responsabilité, notamment à Kinshasa et dans la province de l’Equateur, où aucun incident majeur susceptible de perturber le climat sécuritaire n’a été rapporté.

En Province Orientale, les troupes de la Force de la MONUSCO et celles de l’armée congolaise engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « ChumaNgumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », poursuivent avec détermination la traque des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), encore actifs dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.

A cet effet, le 16 novembre 2014, plusieurs rebelles de la LRA ont été blessés, au cours d’accrochages avec les troupes des FARDC dans la localité d’Ivo Api, située à 12 kilomètres au Nord-ouest de Nabangu, à l’Ouest de Banda, dans le territoire d’Ango.

La MONUSCO a évacué par hélicoptère deux (02) militaires congolais également blessés, vers l’hôpital de niveau 2 de Ndoromo, à Bunia.

Le même jour, des accrochages ont eu lieu dans la région située au Nord-ouest de la localité de Mabanda, entre les troupes de l’armée congolaise et des rebelles de la LRA, aux ordres du ‘’Lieutenant’’ Aligec.

Les soldats de la paix des Forces Spéciales Guatémaltèques et ceux du bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO, déterminés à mettre un terme aux exactions perpétrées par les rebelles de la LRA contre les populations civiles vivant dans les districts susmentionnés, mènent sans relâche dans le cadre des opérations conjointes précitées, des patrouilles vigoureuses de domination de terrain.

Ceux-ci assurent également des escortes aux Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO déployés dans cette partie du pays, dans le but de contrôler les axes principaux et de dissuader les activités négatives de la LRA.

Mais aussi, de sensibiliser les éléments résiduels de ce groupe armé à la reddition volontaire, de rassurer et de protéger les populations civiles.

En Ituri, des négociations en vue d’une future reddition volontaire des éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), se poursuivent entre les dirigeants de cette milice et les autorités politico-militaires congolaises.

La Force de la MONUSCO continue de suivre de manière étroite les progrès liés à ce processus, et se tient prête à apporter tout son soutien en vue de faciliter son déroulement.

Tous les postes opérationnels du bataillon Bangladais de la Force onusienne déployés dans le secteur concerné, notamment à Aveba et Bukiringi, surveillent de près le déroulement de ce processus et coordonnent avec les FARDC, toute action nécessitant le soutien de soldats de la paix dans cette initiative de reddition volontaire d’éléments du FRPI.

Pendant ce temps, des miliciens réfractaires à tout processus de reddition volontaire dans cette région du district d’Ituri, continuent de perpétrer des activités négatives dans les localités situées dans la partie méridionale de Bunia.

C’est ainsi que, dans la nuit du 11 au 12 novembre 2014, des éléments armés ayant fait incursion dans l’école primaire située dans la localité de Tchere (environ 8 kilomètres au Sud-ouest de Bunia), ont perpétré des pillages et emporté plusieurs fournitures scolaires.

Les troupes du 1er bataillon de la Force de la MONUSCO ont été déployées dans la région, dans le but de vérifier cette information, identifier les coupables, dissuader d’autres incidents similaires, rassurer et protéger les populations locales.

Les unités de la Force onusienne déployées à Bukiringi, Ndoromo, Aveba, Komanda et Mambasa ont également renforcé la conduite de leurs patrouilles intensives de domination de terrain dans les zones de leur responsabilité, dans le but de prévenir toute activité négative d’éléments réfractaires du FRPI, du groupe Mayi-MayiSimba et d’autres groupes armés contre les populations civiles.

Le 13 novembre 2014, l’intervention vigoureuse des FARDC a permis la libération de deux (02) agents Chinois et deux (02) civils kidnappés par des éléments Mayi-Mayi dans la région de Talisalokele, située dans le territoire de Mambasa.

Toutefois, des miliciens opposés à tout processus de reddition volontaire dans le district d’Ituri, continuent de perpétrer des exactions contre des populations civiles.

En effet, le 15 novembre 2014, des éléments d’un groupe armé non identifié, ont lancé une attaque sur la localité de B’assa, située dans le territoire de Djugu, et tué trois (03) individus.

Des mesures idoines ont été prises par les Forces onusienne et congolaise, dans le but de mettre un terme à ces violations graves des droits de l’homme dans cette partie du pays.

Par ailleurs, pour prévenir toute incursion au Sud d’Ituri des rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) en débandade au Nord-Kivu, ainsi que toute alliance avec les miliciens du FRPI, les Casques bleus de la Force de la MONUSCO déployés à Idohu, ont dans le cadre de l’opération dénommée « IronShield » (Bouclier de fer), mené sur l’axe Idohu-Luna, des patrouilles motorisées intensives de domination de terrain.

En outre, dans le but d’interdire toute activité négative des groupes armés dans les territoires situés au Nord du district d’Ituri, en l’occurrence dans les territoires de Mahagi et d’Aru, un soutien logistique approprié continue d’être fourni par la Force de la MONUSCO aux troupes de l’armée gouvernementale déployées dans ces régions.

C’est dans ce cadre que les opérations conjointes dénommées « Iron Stone » (Pierre d’acier), «Eagleclaw » (les serres de l’aigle) et « Tiger Punch » (Coup de patte du Tigre) ont été lancées respectivement le 21 octobre 2013, le 23 décembre 2013 et le 30 avril 2012.

A cet effet, les Casques bleus déployés au poste opérationnel de Mahagi ont mené des patrouilles motorisées de contrôle de zone dans la région de Paidha, dans le but de surveiller tout mouvement de groupes armés, d’évaluer la situation sécuritaire, de dominer le terrain, rassurer et protéger les populations locales.

D’autres patrouilles motorisées ont également été menées de jour comme de nuit par les militaires onusiens à Bunia, dans les zones environnantes et à l’aéroport, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, contrôler le terrain, rassurer et protéger les populations locales riveraines, ainsi que les installations des Nations Unies.

Au Nord-Kivu, l’environnement sécuritaire jugé tendu et volatile, particulièrement dans le territoire de Beni, demeure cependant sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise.

Les unités des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans l’opération « Sukola 1 » dans le territoire de Beni, poursuivent avec le soutien déterminant des troupes de la Force de la MONUSCO, la traque contre les rebelles résiduels de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), auteurs d’autres meurtres contre les populations civiles.

En effet selon des rapports concordants, du 12 au 15 novembre 2014, six (06) individus ont été tués et un (01) autre blessé (par machettes), par des éléments supposés appartenir à l’ADF à Mugulu-Mugulu (approximativement 30 kilomètres au Nord d’Erengeti) et à Bulemba-Manzati (approximativement 25 kilomètres au Nord-est d’Erengeti).

Des arrestations par les troupes des FARDC d’éléments supposés appartenir à l’ADF, ont eu lieu avec l’aide des populations locales, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées dans les différentes localités du territoire de Beni.

A cet effet, du 9 au 11 novembre 2014, cinq (05) éléments supposés appartenir à l’ADF, ayant participé au meurtre des populations civiles dans la localité de Ngadi, Munzambaye et Kasinga, ont été appréhendés par les troupes gouvernementales, au cours de leurs opérations de bouclage et de ratissage menées à Mayangos (7 kilomètres à l’Est de Boikene), Kasinga et Masuka (12 kilomètres au Nord-est de Mangina).

La Section des Affaires Civiles de la MONUSCO a rapporté l’arrestation le 12 novembre 2014 avec l’aide des populations locales, d’un (01) élément supposé appartenir à l’ADF, alors qu’il tentait d’infiltrer le camp des déplacés de Mugunga.

Dans le territoire de Rutshuru, les FARDC, soutenues par la Force de la MONUSCO, ont poursuivi leurs opérations contre les éléments Mayi-MayiNyatura.

Le 10 novembre 2014, des troupes d’intervention rapide des FARDC et de la Police Nationale Congolaise (PNC), sont intervenues promptement à Katwiguru (situé dans le groupement de Binza) pour y rétablir l’ordre et la sécurité, suite aux accrochages entre des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et du groupe Mayi-Mayi.

Deux (02) insurgés Mayi-Mayi ont été appréhendés.

Le 14 novembre 2014, selon des sources de la Police onusienne, trois (03) individus voyageant à partir de Goma, ont été kidnappés par cinq (05) éléments d’un groupe armé non identifié à Rubari, situé à 7 kilomètres de Rutshuru-centre.

Les troupes des FARDC déployées dans le secteur ont lancé des opérations de traque contre les ravisseurs, et appréhendé deux (02) d’entre eux.

Dans le territoire de Masisi, les troupes de la Force de la MONUSCO ont au cours de leurs patrouilles, récupéré des armes détenues illégalement, afin de lutter efficacement contre le banditisme et d’assurer une protection efficiente des populations civiles.

A cet effet, le 13 novembre 2014, deux (02) armes AK-47 et des munitions ont été récupérées au cours de patrouilles menées par des unités de la Brigade du Nord-Kivu de la Force de la MONUSCO dans les localités situées sur l’axe Kimoka-Luhonga, au-delà de la localité de Sake.

Des activités négatives des groupes armés, liées au banditisme, ont également été rapportées dans ce territoire durant la semaine écoulée.

En effet, le 12 novembre 2014, des éléments supposés appartenir à l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), ont investi une ferme près de Kitchanga, tué dix-sept (17) vaches et blessé vingt-une (21) autres.

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2014, un (01) gardien de troupeau a été tué, dix (01) vaches emportées et les installations de la ferme incendiées, au cours d’une attaque lancée par des éléments Mayi-MayiNyatura dans la localité de Kyatsinge.

Des patrouilles vigoureuses de domination de terrain ont été déployées par la Brigade du Nord-Kivu dans les régions affectées, dans le but de dissuader ces activités criminelles, de rassurer et de protéger les populations civiles.

En outre, la Brigade du Nord-Kivu de la Force onusienne poursuit sans relâche, la conduite de ses différentes opérations unilatérales dénommées « Goma Usalama » (La paix à Goma), « Seema Suraksha » (Surveillance des régions frontalières), « AmaniKisiwa », « RutshuruAmani » (La paix à Rutshuru), « Lushali », « Blue gaze » (Regard bleu), « AmaniMbau » (La paix à Mbau), « UsalamaPinga » (La paix à Pinga), « Chaukas », « Wide awake » (Réveil total), « Ironwall » (Mur de fer), « Silverbullet » (Balle d’argent), « Silent gun » (Arme silencieuse), « Blue shield » (Bouclier bleu), « Blue helmet » (Casque bleu), « Velvet fist » (Poing en velours) et « Vigil » (Surveillance).

Ces opérations sont menées dans le but de dominer le terrain, consolider les acquis de la débâcle de la rébellion du M23, interdire les activités des forces négatives. Elles visent également à surveiller les frontières congolaises, collecter des informations sur les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et les différents groupes Mayi-Mayi, mais également rassurer et protéger les populations civiles.

Les Casques bleus de la Force de la MONUSCO engagés dans ces opérations mènent des patrouilles aériennes, motorisées et à pied, de jour comme de nuit dans les quartiers de la ville de Goma, ainsi que dans les territoires de Nyiragongo, Masisi, Rutshuru et Walikale.

Les soldats de la paix de la Brigade d’Intervention de la Force onusienne poursuivent également leurs activités de traque et de neutralisation des groupes armés actifs dans la province, mais aussi, de soutien aux troupes des FARDC et à la restauration de l’autorité de l’Etat congolais dans les zones conquises aux forces négatives, ainsi que dans les ilots de stabilité.

Du 12 novembre 2014 à ce jour, environ quarante-trois (43) éléments se sont rendus aux troupes onusiennes, congolaises et aux bureaux de la Section de DDRRR déployés à Pinga, Masisi, Tongo, Rwindi et Munigi.

Il s’agit de : un (01) du groupe Mayi-MayiCheka-Nduma Défense du Congo (NDC), douze (12) des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), trois (03) du groupe Mayi-Mayi du Front Populaire Congolais (FPC), quelques éléments du groupe MayiMayiKifuafua [avec sept (07) armes], dix-neuf (19) du groupe Mayi-MayiRahiyaMutomboki [avec quatorze (14) armes], quatre (04) du M23, un (01) du groupe Mayi-Mayi des Patriotes résistants Congolais (PARECO) et trois (03) du groupe Mayi-MayiNyatura.

Au Sud-Kivu, l’environnement sécuritaire a été dominé par des luttes fratricides entre les multiples factions du groupe Mayi-MayiRahiyaMutomboki, visant le contrôle de certaines localités.

En effet, du 11 au 12 novembre 2014, des combats pour le contrôle de la localité de Byangama (située à 80 kilomètres au Nord-est de Shabunda), ont éclaté entre les éléments du groupe Mayi-Mayi RahiyaMutomboki faction ‘’Kikuni’’ et ceux de la faction ‘’Sisawa’’, provoquant le déplacement des populations civiles vers la jungle et la fermeture des écoles.

D’autres accrochages pour la prise de la localité de Nduma (200 kilomètres au Nord-est de Shabunda), y ont opposé les éléments Mayi-Mayi aux ordres de Kasosoli et de Kikukama, aux éléments Mayi-Mayi ‘’Kikuni’’, forçant ceux du deuxième groupe à se retirer et à se redéployer dans la localité de Tchonka (100 kilomètres au Nord de Shabunda).

Cette situation d’insécurité dans cette partie de la province, est surveillée de très près par les Forces onusienne et congolaise, qui ont arrêté des mesures idoines dans le but d’y mettre fin et d’assurer la protection des populations civiles.

Toutefois, le climat sécuritaire dans la province du Sud-Kivu demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise.

Par ailleurs, sept (07) opérations unilatérales des Casques bleus et une (01) autre conjointe avec l’armée gouvernementale, dénommées « KimbilioSalama III » (Safe refuge III, Refuge sûr III), « Safeguard III » (Protection III), « Mkesha II»,« Outreach » (Longue portée), « Amaniyakudumu II » (La paix durable II), « Safe water III » (Eaux sûres III), « Safari majini » (Navigation sûre), et « South sailboard » (Navigation vers le Sud) ; sont également menées dans cette province, dans le but de combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités des FARDC au Nord-Kivu, combattre les groupes armés et protéger les populations civiles.

A cet effet, le 14 novembre 2014, un (01) élément Mayi-MayiNyatura a été blessé et capturé au cours d’accrochages avec les FARDC à Katasoma, situé à 13 kilomètres au Nord-ouest de Kalehe.

Les autres insurgés ont été repoussés par les troupes de l’armée congolaise vers la jungle.

Le 17 novembre 2014, un (01) élément Mayi-Mayi a été tué et deux (02) soldats des FARDC blessés, au cours d’accrochages au village Abemba, situé à 5 kilomètres au Sud de la localité de Ngalula, dans le territoire de Fizi.

Les militaires des FARDC ont été évacués vers l’hôpital de Lulimba pour des soins médicaux.

Les différents postes opérationnels de la Force onusienne déployés dans cette province, maintiennent également la pression sur les groupes armés et assurent la protection des populations civiles, par la conduite de patrouilles intensives menées dans les différentes localités de cette partie du pays.

L’environnement sécuritaire au Katanga demeure volatile et imprévisible, du fait d’activités négatives des groupes armés, notamment les éléments Mayi-MayiBakata-Katanga.

Un échange de tirs entre une patrouille des FARDC et des éléments Mayi-MayiBakata-Katanga a eu le 16 novembre 2014 dans la localité de Lukobe, situé dans le secteur du parc d’Upemba, à 75 km de Mitwaba. Le bilan de cet accrochage fait état de la capture de trois (03) miliciens Mayi-Mayi, d’un (01) militaire des FARDC grièvement blessé par balles et de la saisie d’armes blanches.

Dans le chapitre des redditions, suite au processus de réconciliation entre les différentes ethnies lancée par la MONUSCO dans le territoire de Kabalo, le 15 novembre 2014, soixante (60) miliciens pygmées ont fait reddition auprès des autorités civiles dans le village Ngoy, situé à 55 kilomètres au Sud de la localité de Nyunzu.

Par ailleurs, les Casques bleus du contingent Béninois et des Forces Spéciales Egyptiennes de la Force de la onusienne déployés dans cette province, poursuivent de jour comme de nuit à Manono et dans d’autres localités, leurs patrouilles de domination de terrain, afin d’évaluer la situation sécuritaire, interdire toute liberté d’action aux groupes armés, mais également, protéger les populations civiles.

La situation sécuritaire dans le Secteur 2 demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise.

Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1577 patrouilles armées, dont 400 nocturnes, et fourni 41 escortes pendant la période sous examen.










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