" Nous privilégions la stabilité politique, économique et sociale en RDC. Si la réforme de la loi fondamentale va créer l’instabilité, il serait mieux d’être prudent. Si, l’objectif de changer la constitution est de faire obstacle à l’alternance. Là, ça ne marche pas, nous ne voulons plus de présidents à vie !" C’est en ces termes que s’exprimait le week-end le directeur régional pour l’Afrique sub-saharienne et le Sahel au ministère fédéral des Affaires étrangères devant la presse avant de s’envoler pour les autres pays de la sous-région des grands lacs. " Nous suivons de prés les discussions sur la révision de la constitution à travers la plupart des pays africains. Nous avons suivi ce qui s’est passé au Burkina-Faso. Certes, chaque pays a ses réalités. Nous estimons qu’il est important d’avoir des discussions sincères avec la jeunesse qui est l’avenir du pays ", a poursuivi Georg Schmit.Un autre sujet d’actualité abordé au cours de ce face-à-face avec la presse, est le rapport sur l’opération " Likofi " publié par Human Right Watch. A ce propos, le diplomate allemand a demandé aux deux parties de respecter les lois. Il n’a pas manqué d’encourager la décision du ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, celle de punir sévèrement les coupables dans cette opération.
La traque des éléments FDLR a constitué aussi l’essentiel de son message. Le directeur régional pour l’Afrique sub-saharienne et le Sahel invite ce groupe armé volontairement à se rendre avant la fin de l’ultimatum prévu le 02 janvier prochain. Ainsi, l’Allemagne reste-t-elle engagée aux côtés des FARDC et de la MONUSCO pour mettre fin à tous les groupes armés qui sèment la terreur dans la partie Est de la RDC. A cette occasion, Georg Schmit a indiqué que son pays condamne avec la dernière énergie l’attaque du convoi de la MONUSCO à Beni et de la population civile. D’après lui, la MONUSCO est à l’Est pour protéger les civils, elle ne mérite pas ça ! Pour ce faire, dixit le diplomate allemand : " il faut une coopération régionale, une vision commune de paix, de stabilité et de développement pour faciliter les investissements extérieurs ". Et d’ajouter, l’Allemagne soutient la CIRGL. C’est ainsi après Kinshasa, ce fonctionnaire du ministère allemand des Affaires étrangères se rendra à Goma, au Burundi et au Rwanda pour faire passer le message.
L’INSTITUT GOETHE DE NOUVEAU A KINSHASA
L’Institut Goethe est de retour dans la capitale congolaise, 23 ans après, a annoncé Georg Schmit. Un bureau de liaison est, à cet effet, ouvert dans l’enceinte du Centre Culturel français à la Halle de la Gombe. Cette structure a pour mission de promouvoir la culture entre l’Allemagne et la RDC, et de renforcer l’échange culturel entre les deux pays par la bibliothèque, le soutien aux pièces de théâtre, à la musique et la danse. Cette réouverture est soutenue par le parlement allemand, le Bundestag, qui a débloqué des fonds nécessaires, a-t-il soutenu. Ainsi, la culture allemande et sa transmission en République démocratique du Congo sont-elle à nouveau représentées par leur propre institution.
Cette étape en direction d’un échange étroit est considérée, entre autres, aussi comme une reconnaissance de la culture congolaise extrêmement polyvalente et intéressante, a reconnu le diplomate Schmit. Il est ensuite une conséquence logique de la coopération déjà établie entre l’Allemagne et la République démocratique du Congo dans ce domaine important. Selon lui, l’annonce officielle du retour de l’Institut Goethe était célébrée en bonne et due forme le vendredi 21/11/2014, à la Halle de la Gombe par un concert avec la superstar Jupiter Bokondji avec quelques musiciens allemands venus spécialement pour cet événement.
S’agissant de la visite de son ministre des Affaires étrangères à Kinshasa le 28 novembre en cours, le directeur régional pour l’Afrique sub-saharienne a annoncé qu’elle a été reportée suite aux négociations liées au processus nucléaire iranien. Mathy Musau
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