Le Président de la République veut que la richesse de la RDC soit partagée entre les populations de la RDC. Pour ce faire, il a décidé de réunir autour d’une table les théoriciens, dont les meilleurs se trouvent dans les grandes universités comme Harvard aux USA, qui est l’une des dix premières universités au monde, avec les praticiens qui sont dans la gestion économique. Face à un taux de croissance de 9% en 2014 et un taux d’inflation de 1%, le Premier Ministre s’est posé la question de savoir comment ces richesses créées peuvent être partagées pour qu’elles profitent à tous. Surtout dans le domaine de la santé, de l’agriculture, des routes et de la communication. Voila, les raisons avancées par le Premier Ministre, Matata Ponyo, pour justifier la grande conférence du Grand Hôtel Kinshasa.
Il n’y a pas de modèle type, prévient Matata Ponyo. La RDC, sur base de ses variétés et potentialités, va tracer son propre chemin de développement. Les Le Premier des Ministres pose la question de la transformation des produits miniers sur place en RDC afin de créer la valeur ajoutée. Une valeur ajoutée dont les bienfaits se feront sentir dans le secteur agricole, le tourisme, les infrastructures routières ainsi que l’énergie électrique qui bloquent l’industrialisation du pays. Matata attend des conférenciers des solutions pratiques à court et long terme devant lui permettre de réajuster sa politique économique.
Le Gouvernement de la RDC, en collaboration avec l’Université de Harvard (Usa), organise pendant deux jours une conférence de haut niveau sur la croissance économique inclusive en RDC. Les travaux ont été ouverts, hier jeudi 8 janvier 2014, au Pullman Grand Hôtel Kinshasa sous la houlette du Premier Ministre Matata Ponyo Mapon. C’est aujourd’hui, vendredi 9 janvier 2014 qu’intervient la clôture. Créatrice d’emplois, la croissance économique reste un atout majeur de la politique du Gouvernement et, en vue d’approfondir la réflexion sur la question, la cérémonie d’ouverture a connu trois interventions. Entre autres, le mot de circonstance d’Henri Yav Muland, Ministre des Finances, l’exposé du Prof. Dani Rodrick sur le thème : ‘‘Croissance inclusive : quelles politiques pour un Congo riche ?’’ et, enfin, le mot d’ouverture de Matata Ponyo, Premier Ministre.
En effet, le mot d’ouverture du Premier Ministre a marqué les esprits. Par sa précision, sa justesse et surtout par son inspiration. En des mots simples, directs et avec des références historiques chargées des symboles. On a tiré de son discours, le fil conducteur de l’action du Gouvernement, sa vision du présent et du futur. Son appel à la mobilisation est clair : relever le défi de transformer les potentialités de la RDC en une opportunité de développement qui bénéficie à l’ensemble des Congolais. C’est l’enjeu clé du développement de cette époque, a dit le Premier Ministre. Pour remémorer les esprits des conférenciers qui ont foulé le sol congolais, pour la première fois, le Premier Ministre a expliqué qu’il s’agit d’une rupture nette avec les discours auréolés et improductifs. Depuis 2001, la RDC est sur le chemin de la croissance et tourne définitivement la page des années perdues pour reprendre le chemin de l’émergence en 2030. Matata a indiqué que la trajectoire vers l’émergence ne pourra se faire en douceur que si son économie est résiliente d’une croissance rigoureuse pour mieux résister aux chocs de toute nature. Le souci pour la République est de prendre un engagement indéfectible d’œuvrer pour une amélioration sensible et rapide des conditions des vies de la population. « Ce qui sous-tend que notre croissance doit revêtir un certain nombre de caractéristiques fondamentales, notamment de redistribuer équitablement et profiter au maximum aux couches les plus défavorisées. », a souligné le Premier Ministre. Il a rappelé que la conférence de haut niveau du Grand Hôtel Kinshasa constitue une occasion qui s’offre aux Congolais pour discuter des enseignements et tirer les expériences et réussites des autres pays sur des thèmes comme la gouvernance, l’agriculture, la gestion des ressources naturelles et énergétiques, y compris le tourisme. Ainsi, proposer les adaptations pertinentes et exploitables pour le contexte de la RDC. La problématique, dit-il, de cette conférence porte sur la nécessité de la RDC d’avoir une croissance économique inclusive. Selon lui, les effets distributifs de la croissance demeurent encore faibles et commencent à se faire sentir.
Le paradoxe
L’un des pays les plus riches au monde en dépôt des minerais, la RDC, est toujours au bas de l’échelle contrastant ainsi la richesse et la pauvreté. Selon le Premier Ministre, le défi qui reste à relever est celui de transformer le potentiel en une opportunité de développement qui bénéficie à l’ensemble des Congolais. Il a, à cet effet, invité les conférenciers à donner plus d’éclairage sur cette question qui préoccupe l’élite intellectuelle, sociale et politique de la RDC. Enfin, un des passages les plus marqués du discours de Matata aura été la volonté du Président de la République de trouver la meilleure façon de procéder à la transformation structurelle de l’économie congolaise et son industrialisation. La grande question est savoir comment exploiter un vaste potentiel en s’appuyant sur les atouts tels que l’hydroélectricité, les ressources naturelles, l’agriculture, la démographie et l’urbanisation. Le président veut comprendre comment booster le processus d’industrialisation et de diversification de l’économie congolaise en assurant une participation du secteur privé dans la production industrielle. Quelle politique, peut-il appliquer, pour assurer une croissance partagée, équilibrée et socialement généreuse ? Quelle politique mettre en place pour donner de nouveaux horizons à une population à majeure partie jeune, mais en plein chômage et exclue du partage des richesses nationales.
Voilà pourquoi le Premier Ministre pense que la rencontre entre les théoriciens et praticiens du développement revêt d’un caractère stratégique pour la RDC qui veut inscrire son développement sur le chemin du savoir et d’une volonté politique irréversible.
Peter Tshibangu
Le direct