Le ministère de l’Environnement et du Développement durable, Bienvenu Liyota, a déclaré samedi 14 février à Kinshasa que la lutte contre le changement climatique et l’exploitation illégale du bois congolais constituaient les grandes priorités de son action à la tête de ce ministère. «Les priorités que je m’assigne en tant ministre de l’Environnement et du développement durable c’est notamment la lutte contre le changement climatique, la lutte contre l’exploitation illégale du bois congolais et l’avenir que nous donnons à notre bois qui constitue une grande richesse pour la RDC», a-t-il déclaré au cours de la cérémonie de l’échange de vœux avec le personnel de son ministère.
Dans un rapport publié en 2013 intitulé : «Coupez ! L’exploitation forestière illégale en République Démocratique du Congo. Un mauvais scénario», l’ONG Greenpeace avait affirmé que la RDC fait face à l’exploitation illégale de bois depuis plusieurs années. Pour cette ONG internationale, le gouvernement congolais devrait prendre des mesures nécessaires pour lutter contre cette pratique qui plongeait le pays dans un « chaos organisé » et qui faisait aussi perdre au trésor public beaucoup d’argent.
En novembre 2013, les autorités allemandes avaient saisi sur leur territoire deux cargaisons de bois wenge en provenance de la RDC à la suite d’une alerte de Greenpeace. Cette saisie qui constituait le premier cas d’application du nouveau règlement européen sur le bois depuis son entrée en vigueur le mois de mars 2013, était un signal fort lancé à toutes les entreprises d’exploitation forestière ainsi qu’à leurs clients européens afin qu’ils évitent toute pratique commerciale frauduleuse. «Les autorités ne peuvent plus fermer les yeux. L’exploitation forestière illégale et destructrice doit cesser. Il en va de l’avenir des forêts et de millions de personnes qui en dépendent. Aucune écharde de bois illégal ne devrait se retrouver sur le marché européen», avait expliqué Raoul Monsembula, coordinateur national RDC, Greenpeace Afrique.
Enregistré en RDC par la société d’exploitation forestière libanaise la Bakri Bois Corporation et destiné à l’entreprise suisse Bois d’Afrique mondiale, ce bois saisi, dont la valeur n’a pas été révélée, devrait être vendu et l’argent déversé dans le trésor public allemand, avaient affirmé à Greenpeace les autorités allemandes.
Le direct