Les chrétiens de l’église catholique du monde entament la période de carême. Une période de 40 jours, durant laquelle ils se préparent convenablement pour célébrer la Pâques, la fête de la résurrection du Christ. Depuis l’an 591, le carême catholique débute toujours par la célébration de ‘‘Mercredi des cendres’’, une cérémonie instituée à l’époque par le Pape Grégoire 1er, le 64ème Pape de l’Eglise, qui a vécu de 540 à 604. Il est l’un des quatre Pères de l’Eglise de l’Occident. Son influence durant le Moyen Age, fut considérable. Pape François à la tête à ce jour de l’église, en est le 266ème.
‘‘Le mercredi des cendres’’ comme hier mercredi 18 février, les fidèles catholique se sont rendus à l'église pour assister à la célébration eucharistique, où le prêtre après la proclamation de l'Évangile et de l'homélie leur a tracé une croix sur le front avec de la cendre, en prononçant ce verset de la Genèse 3, 19 : « Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras dans la poussière», ou soit la formule ci-après : « Convertis-toi, crois en l'Évangile ». C’est ce qu’on a constaté à la Paroisse Sainte Famille, à Ndjili, quartier 12, à Kinshasa, chez l’Abbé André Massamba, où très tôt matin, les chrétiens catholiques de ce coin de la capitale sont venus en masse, témoigner de leur foi, en recevant cette trace de croix sur le front avec la cendre bénie. Ces cendres, faut-il indiquer, sont obtenues en brûlant les rameaux bénis avec lesquels, ils ont célébré le Dimanche de Rameaux l'année précédente. D’après le Code de Droit Canonique, les fidèles d'obédience catholique-romaine sont tenus à l'abstinence et au jeûne le Mercredi des Cendres. Une manière concrète pour un chrétien d’après l’église, de s'unir à Jésus-Christ, qui lui-même a jeûné pendant quarante jours dans le désert pour se préparer à sa mission, celle de sa mort et de sa résurrection. L’église catholique offre donc cette période aux chrétiens pour se détacher de tout ce qui les éloignent de Dieu. C'est pourquoi le jeûne d’après l’église, ne prend pas toujours la forme de «privation de nourriture», mais peut être plus large. Aussi, se priver de nourriture permet de mieux prendre conscience de ce que tant d'êtres humains sur Terre vivent au quotidien, et rester dans une attitude d'accueil.
Le Pape François cri à la mondialisation de l’indifférence !
Dans son message au peuple de Dieu, à l’occasion de ce carême 2015, le Pape François s’est appesanti sur ce qu’il appelle ‘‘la mondialisation de l’indifférence’’ : «Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, est celui de la mondialisation de l’indifférence. L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent ».
Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un « temps de grâce ». Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait donné auparavant : « Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Il n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive, prêche le Saint Père.
GE