*Bien qu’il appartienne à la CENI, seule, de programmer et organiser les élections, les Députés se réservent le droit de s’interroger et interroger le Gouvernement sur la faisabilité du calendrier électoral pour, enfin, formuler des recommandations. Aubin Minaku n’exclut pas d’autoriser des discussions autour de tous les sujets, y compris des échanges sur le calendrier global et le reste du processus électoral. Au Sénat, pendant ce temps, Léon Kengo a mis le Gouvernement devant ses responsabilités pour qu’il débloque des moyens conséquents afin que les élections aient lieu, comme prévu dans le calendrier global, conformément à la constitution.

C’est parti avec la session parlementaire de mars 2015. Les Présidents de deux Chambres ont prononcé, chacun, un discours-programme. Au Sénat, toutes les matières à inscrire au calendrier de la session seront définies, ce mardi 17 mars, à la Conférence des Présidents des Groupes parlementaires. Bien que disponible, la proposition du calendrier demeure ouverte, conformément aux textes et aux habitudes du Sénat. Beaucoup d’observateurs attendaient que Kengo prenne position sur la faisabilité du calendrier électoral. Il l’a fait à sa manière. Le Sénat, promet-il, ne ménagera aucun effort pour que les contraintes relevant de sa compétence soient levées. Il s’agit, entre autres, de la loi sur la répartition des sièges à la députation nationale, la loi sur la répartition des sièges aux locales et municipales ainsi que la révision de la loi sur l’identification et enrôlement des électeurs en faveur de la diaspora congolaise. Il revient au Gouvernement et aux différents partenaires de trouver les moyens nécessaires pour permettre à la CENI de respecter les échéances fixées. D’après Kengo, le caractère contraignant du calendrier électoral appelle l’implication de tous : Institutions publiques, partis politiques, Société civile et Communauté internationale. Le Président du Sénat s’est aussi exprimé sur le processus, déjà engagé, d’installation de nouvelles provinces. Léon Kengo prie pour que l’application du régionalisme et de la décentralisation prévus par la Constitution ne puisse être l’occasion d’une remise en cause des acquis : la paix civile, l’unité nationale, la démocratie, etc. Pour ce faire, une attention particulière devra être accordée aux infrastructures scolaires, sanitaires, routières et administratives de nouvelles provinces à installer. Le processus électoral et le processus de décentralisation pourront se dérouler concomitamment dans l’ordre et la paix.

L’esprit d’ouverture de Minaku

A l’Assemblée Nationale, contrairement à ses habitudes, Aubin Minaku a tenu un discours-fleuve, 18 pages au total. Il s‘est longuement étendu sur le processus électoral en cours. Le Président de la Chambre basse a mis le Gouvernement devant ses responsabilités. Il appartient, soutient-il, au Gouvernement, avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux, de mobiliser les moyens financiers sollicités par la CENI afin de lui permettre de s’acquitter de sa tâche républicaine. Aubin Minaku a réaffirmé l’indépendance de la CENI, la seule institution chargée de l’organisation de tout processus électoral et référendaire. Par conséquent, l’Assemblée Nationale n’a pas le pouvoir de décréter un calendrier électoral. Néanmoins, la Représentation nationale peut débattre de toute question sans tabou et formuler des recommandations. Etant entendu que chaque Député a le droit de s’interroger et d’interroger le Gouvernement sur la mise en œuvre réaliste et sûre du calendrier électoral. Cela dit, Aubin Minaku ouvre une brèche et promet d’autoriser un dialogue sur le calendrier électoral, le moment venu.

Comme on peut le constater, au Sénat et à l’Assemblée Nationale, la priorité est accordée à l’organisation des échéances électorales à venir. On assiste, donc, à une certaine convergence de vues au niveau de deux Chambres.

La Pros.



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