«Autonomisation de la femme et participation politique de la femme», le thème retenu pour cette année, dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme, continue à faire parler la gente féminine. C’est le cas de Madame Caronne Mbwaya, Secrétaire Générale, chargée de l’Administration du Rassemblement des Femmes Syndicalistes de l’Administration Publique (RAFSAP) qui, dans un entretien à bâtons rompus avec les reporters du quotidien La Prospérité, le vendredi 13 mars dernier, n’a pas gardé sa langue en poche en rapport avec la thématique de l’année.

Au cours de cet entretien, Mme Caronne Mbwaya a indiqué que ce n’est pas seulement au mois de mars que la femme doit se reconnaitre femme. Mais plutôt quotidiennement. Une femme qui a une potentialité, a-t-elle précisé, doit savoir ce qu’elle veut et ce qu’elle pense faire. La femme ne doit pas attendre l’homme. A son avis, la femme doit se mettre débout et s’encourager parce que si elle attend que l’homme l’encourage, elle attendra longtemps. L’homme lui-même se bat pour ses propres intérêts, a-t-elle ajouté.

Elle a donné l’exemple des femmes qui se battent, dans le domaine politique, pour devenir soit Ministre, Député, Sénateur, etc. Et donc, si cette femme ne prend pas conscience, jamais l’homme lui donnera l’occasion d’assumer des responsabilités.

La femme, martèle-t-elle, doit se mesurer à cet homme qui est à côté d’elle, pour qu’elle comprenne si elle est en mesure de faire comme lui et si elle a des capacités, elle va rendre service à la nation. Comme qui dirait, la femme se découvre lorsqu’elle se mesure à un obstacle.

D’après Mme Caronne Mbwaya, autonomiser une femme, c’est la pousser à comprendre qu’elle à des capacités comme cet homme qui s’est battu depuis la création de ce monde. Si la femme se découvre, elle peut faire beaucoup de choses. Ce n’est pas l’affaire d’un homme mais plutôt d’elle-même. La femme doit se prendre en charge, parce qu’elle est capable d’assumer des grandes responsabilités. Seulement, elle a une barrière : la peur. Bien plus, entre femmes, il y a de la jalousie, cette antivaleur qui empêche les femmes à reconnaître les mérites des unes et des autres.

Elles ne veulent pas être aux pieds de ceux qui connaissent. Par exemple, dit-elle, ‘‘nous nous approchons des élections, les femmes ne veulent pas voter d’autres femmes, à cause de la jalousie, le doute et la peur’’. Ajouter à ceci l’écart, mieux le fossé qu’il y a entre la femme intellectuelle et la femme à la base.

Et pourtant, à l’approche des élections, la femme intellectuelle devrait, logiquement, se rapprocher de celle de la base, pour faire comprendre à cette dernière ses intérêts et l’aider à les défendre.

Pour devenir indépendante, la femme doit chercher à travailler et briser le féminisme.

En ce qui concerne l’adage qui dit que «la femme ne construit», Madame Caronne Mbwaya réfute énergiquement cette allégation.

Elle a fait voir que la femme est capable de tout, sauf rien. D’ailleurs, il y a des femmes qui assument des grandes responsabilités que les hommes dans ce pays. Elle a, à titre illustratif, pris son exemple. A savoir qu’elle dirige une coopérative d’épargne et de crédit depuis 12 ans. Cette coopérative travaille en synergie avec la Banque Centrale du Congo, qui ne manque pas de lui jeter des fleurs.

«Je lance un appel à toutes les femmes de se tenir débout dans le travail, de se valoriser et de s’unir afin qu’elles se prennent en charge et de vaincre la peur parce qu’elles ont une potentialité», a-t-elle conclu.

Christine Ngalula


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