Le MSC, parti cher à l’Honorable Batumona Laurent, se porte très bien. Mieux, il affûte ses armes pour les batailles électorales à venir. La confirmation a été donnée par son Président qui s’est confié à la presse, le jeudi dernier, dans une émission télévisée où il a abordé des points saillants qui écument l’actualité politique. Entre autres, le calendrier électoral global de la Ceni, la traque des Fdlr et la candidature unique de l’Opposition politique à la prochaine présidentielle. Donnant le point de vue de son Parti, le MSC, Diatabawu pense que ce calendrier est trop compacté. «C’est comme si toutes les opérations doivent se dérouler en une échéance rapprochée alors qu’on a eu tout le temps, depuis 2011, pour préparer le calendrier, dans un esprit de consensus. C’est pour dire que ce calendrier demande à ce que nous nous asseyons pour trouver un compromis», explique le Député national. La RDC, ajoute-t-il, est un pays de compromis vue sa dimension continentale. «Ainsi, souhaiterions-nous un consensus pour dégager ce qui nous oppose et baliser le chemin des élections apaisées», renchérit-il.

De la candidature unique de l’opposition à la présidentielle 2016, Batumona Laurent pense qu’il est certainement trop tôt pour répondre à cette question. «Au moment venu nous allons nous réunir pour parler de cette question de gestion des ambitions», ajoute-t-il. Mais, cela ne veut pas dire que l’opposition n’est pas unie. Elle l’est. La plupart de plateformes qui regroupent les membres de l’opposition politique regardent dans la même direction. La preuve, l’Opposition s’est mise sur le chemin du Président de la CENI, M. Abbé Malumalu, lorsqu’il a publié le calendrier partiel. Ici, l’idée, c’était de pouvoir l’empêcher à appliquer ce chronogramme. Aujourd’hui, on en est au calendrier global. Se basant sur la déclaration du 16 février dernier, le leader du MSC soutient qu’il n’y a pas de divergences de vues au sein de l’opposition. Il reste optimiste que beaucoup de choses seront réglées au sein de cette famille politique. Au sujet du calendrier électoral global publié par André Mpungwe, Vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, le 12 février 2015, l’élu de la Funa, à Kinshasa, s’est fait violence pour situer le contexte de la publication dudit calendrier. D’abord, la feuille de route présentée à l’Assemblée Nationale par la Ceni avait suscité un tollé général dans le chef des Honorables Députés, l’Opposition et la Communauté Internationale. Il reconnait l’indépendance de la Ceni. Mais, là où il n’est pas d’accord, c’est lorsqu’il constate un rapprochement entre la Ceni et le Gouvernement ainsi que la promulgation de la loi électorale par le Chef de l’Etat. Et la question qu’il pose est celle de savoir pourquoi la Ceni n’a pas consulté aussi l’Opposition ? Les conséquences, dit-il, sont là. Cet almanach est source de beaucoup de problèmes aujourd’hui.
Bien que comparaison n’est pas raison, Laurent Batumona soutient qu’aux Etats-Unis, les élections se déroulent au même moment.
Seulement, la différence avec le calendrier de la Ceni, pense-t-il, c’est l’absence de détails sur l’enveloppe financière de 1,5 milliard USD qui reste la même pour tous les scrutins. «Nous devrions connaitre les dépenses de chaque étape des scrutins pour que nous ayons la possibilité d’auditer ensemble», propose cet économiste. Voilà pourquoi, il épouse l’idée du Lion du Katanga, le Vice-président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Mwando Nsimba, d’inscrire à l’ordre du jour de la session de mars, cette question pour ‘‘qu’on en parle franchement’’.
Mieux, le MSC, à travers son président, pense qu’il faut un dialogue pour qu’il y ait un consensus autour du calendrier global. Des dérapages électoraux, insiste-t-il, sont à éviter par le dialogue.
Un autre point saillant qu’il aborde avec courage est celui de la présence des membres de l’Opposition aux Usa. Il estime que la diplomatie joue un rôle important et surtout pour le cas de la RDC. Il rappelle les épisodes douloureux de l’AFDL, RCD et récemment le M23, pour illustrer la part belle de la diplomatie. Selon lui, l’Opposition a le droit de scruter cette voie, pourvu qu’elle nous conduise à des solutions durables. «Au monde, il n’y a aucun pays qui se suffit, même les USA sont allés en Chine lors de la crise financière», rappelle-t-il.
En ce qui concerne, la position du Président de la République face aux Ambassadeurs, principalement au sujet de la traque des Fdlr où les Fardc se battent sans l’appui de la Monusco, le MSC estime, démocratie oblige, que c’est le choix du Chef de l’Etat. Toutefois, rappelle-t-il, l’accord d’Addis-Abeba est clair.
Optimiste, l’élu de la Funa reste confiant en l’avenir de la RDC. Il croit en l’alternance. Qui savait qu’en 2001 Joseph Kabila allait devenir Président de la République ? S’est-il interrogé.
Enfin, l’espoir, souligne-t-il, est permis. Même si, à contrario, il déplore, au plan social, l’état que présente les routes de Kinshasa, la megestion…
Peter Tshibangu   





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