La cinquième phase du Projet Central African Backbone, CAB5, projet d’appui de la Banque mondiale au profit de la sous-région Afrique Centrale, a été lancée le jeudi, 19 mars 2015, à Béatrice hôtel, dans la commune de la Gombe. Ce projet, évalué à hauteur de 92,1 millions de dollars américains, va s’étaler sur 5 ans. La solennité de cette cérémonie valait tout son pesant d’or. En effet, les officiels congolais, notamment le Vice-premier ministre, ministre des PTNTIC, Thomas Luhaka ; la ministre du Portefeuille, Louis Munga, d’une part, et de l’autre, les Directeurs des opérations de la Banque mondiale, ainsi que le Secrétaire Exécutif a.i du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises publiques du Portefeuille, Alex N’kusu, ainsi que de nombreux invités, se sont fait le devoir de rehausser de leur présence ladite cérémonie.
Projet numérique en pleine mutation
Dans son mot, le Vice-premier ministre, ministre des PTNTIC a d’abord présenté l’état mondial des enjeux en matière de projet numérique et qui doit permettre à la République Démocratique du Congo de sortir de l’ornière par la connexion, qui partira de l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Indien. Convaincu que le secteur numérique dans notre pays est en pleine mutation, Thomas Luhaka a indiqué que celle-ci emporte aussi certaines exigences dont la réforme juridique de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARTPC). Il s’agira de renforcer les capacités humaines, techniques et règlementaires de cette structure, parce que l’objectif est de l’orienter vers le partenariat public-privé.
Matérialisation de la vision de la modernité
Prenant la parole à son tour, la ministre du Portefeuille, Louise Munga, a soutenu que le Projet Central African Backbone, CAB5 vient en appui de la réforme de la SCPT, preuve de la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, de mener la République Démocratique du Congo vers son émergence à l’horizon 2030. Donnant les avantages de ce projet, Louise Munga a dit qu’il va permettre d’assurer le développement numérique ; de réduire le prix des services pour favoriser un accès par un grand nombre des Congolais et, enfin, permettra au Gouvernement de faire une importante économie de ses moyens. Central African Backbone, CAB5, a ajouté la ministre du Portefeuille, répond au besoin de la construction des infrastructures de base dont la gestion sera confiée à des opérateurs privés. Enfin, Mme la ministre a fait savoir que la mise en œuvre de ce projet a nécessité l’implication du Premier ministre, du Vice-premier ministre de PTNTIC, ainsi que de l’expertise du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises publiques du Portefeuille qui conduit le Projet CAB5 jusqu’au transfert de la gestion, qui sera bénéfique, à une structure à créer.
La paix, socle de tout développement
Présent à cette activité, le Directeur des Opérations de la Banque mondiale a souligné que ce projet veut faire de la paix, le socle de tout développement. Encore que les défis importants à relever par les PTNTIC sont de nature à contribuer à l’augmentation du PIB du pays, à améliorer les services de santé, de l’éducation et peut-être générateur d’emploi. Le représentant de la Banque mondiale a rassuré que son institution accompagnera le Gouvernement congolais dans la construction d’un réseau optique, pour permettre au Congo de disposer d’un réseau national fiable, qui aura une connexion avec les pays voisins. Le tout, a-t-il dit, dans le but de permettre à l’Etat congolais d’optimiser les recettes et d’assurer aux Congolais un excellent programme de communication.
Pour Alex N’Kusu, Coordonateur du projet, CAB5 est un nouveau né. Il doit grandir et arriver à maturité. Ce projet mérite toute l’attention voulue, a-t-il indiqué, en rappelant l’expertise du COPIREP qui a pu gérer, par le passé avec compétence et autorité, de grands projets.
CAB5, quid ?
Central African Backbone, CAB5, est un projet qui permet la connectivité à haut débit entre les grandes villes, notamment les capitales et les villes secondaires de l’Afrique centrale. Soit les onze pays suivants : l’Angola, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la Guinée Equatoriale, le Gabon, Sao Tome et principe, le Soudan et le Burundi.
La Pros.