C’est au Kempinski, dans un auditorium au confort imposant du Fleuve Congo Hôtel, aux confins de la Gombe, où les Congolais de tout acabit se sont retrouvés hier, mercredi 25 mars 2015. Matata Ponyo, en dépit de son agenda fort serré, avait accepté d’y effectuer un grand oral, en marge d’une émission télévisée, sous les soins de JMK, l’homme clé de Télé 50. Membres du gouvernement, mobilisés comme une fourmilière, étaient aux premières loges. Non loin de-là, dans ce même cadre lambrissé, Députés, Sénateurs, Diplomates, y compris les journalistes ainsi que tant d’autres invités de marque, étaient, eux aussi, au rendez-vous. Aucune question n’a été escamotée, ni grimée. La vérité, rien que la vérité, pour peindre en lettres d’or, le tableau du travail abattu. Si fier était-il, le Premier Ministre affichait sur son visage, la mine d’un homme sûr de la trajectoire sur laquelle, il a engagé la RDC, depuis qu’il avait été désigné locataire à l’Hôtel du Gouvernement. A l’en croire, l’exécutif central aligne réalisations sur réalisations, en termes de bilan. Il reconnaît, cependant, que beaucoup reste à faire, sur ce long parcours de combattant. ‘’La communauté des bailleurs des fonds, tout comme les membres du gouvernement, n’ont fait dire la vérité. Le chemin de l’émergence est long. Il n’y a pas de baguette magique. De 2001 à 2015, tout a été fait, pour avoir des avancées. Le niveau de pauvreté diminue, au fil de temps. Les conditions de vie des congolais s’améliorent, petit à petit. Tout le monde l’a dit, nous sommes sur la bonne trajectoire. Nous devons maintenir le cap. La croissance économique, telle que les explications l’ont démontrée, ici, est inclusive. Mais, l’on doit continuer à travailler’’, a notamment déclaré, Matata, devenu ainsi le One man show du moment, pour ses prouesses ostensibles qu’il attribue, d’ailleurs, au Chef de l’Etat, l’Initiateur de la Révolution de la Modernité.
Volonté
Face au scepticisme de la pensée, les congolais, eux, n’avaient que l’optimisme de leur volonté, pour tenter le miracle. De 2001 à ce jour, l’histoire de la RD. Congo a sérieusement bougé. Et, avec elle, des chiffres, des mots et des faits. Quoiqu’ignorée dans ses réalités profondes, cette histoire-là, celle de Joseph Kabila, d’un Congo debout, celle des descendants de Kimpavita ou d’un Congo émergent à l’horizon 2030, s’écrit et se valorise au présent.
Matata Ponyo semble avoir si bien compris cette leçon, lorsqu’en l’espace de quelques semaines, après qu’il se soit prêté aux questions des journalistes, à l’Hôtel du Gouvernement, il revient au-devant de la scène politique congolaise. Cette fois-ci, pas simplement sous sa casquette auréolée de Premier Ministre. Mais bien, en acteur majeur de la vie politique, économique et sociale de la RD. Congo. Et, surtout, comme un vrai comptable des hauts faits du gouvernement de la République, dans cette histoire, si escarpée, d’un Congo désormais acculé alors qu’il doit, vers le mois d’octobre 2015 et en 2016, se donner encore et toujours de nouvelles opportunités de se placer au pinacle des nations africaines dignes, en gagnant le pari de l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées.
Des chiffres…
Le niveau d’avancées, plusieurs orateurs l’ont dit et répété devant les caméras, est enviable. Il dépasse de loin, celui d’il y a plus d’une décennie, bien avant l’ère des Kabila. En effet, le Premier Ministre, reprenant les grandes lignes des réalisations de son gouvernement, est revenu particulièrement sur tous les domaines. En éducation, le projet de 1000 écoles, du reste, appuyé par l’Unesco, les secteurs de l’agriculture,… vont bien. La desserte en énergie électrique, avec la réhabilitation des barrages d’Inga, de Zongo, la mise en œuvre des barrages de Kakobola et Katende présagent une embellie positive.
Au plan social, la bancarisation, l’acquisition des bus Transco, esprits de vie, la relance de l’ITB Kokolo et, très prochainement, le lancement, le 30 juin 2015, du vol inaugural de Congo Airways.
Sur bien d’autres plans, tels qu’en santé, la panoplie de réalisations est loin d’atteindre son épilogue. Des centres de santé en cascade, des hôpitaux réhabilités et en voie de l’être, contribuent, de façon décisive, à l’amélioration des conditions d’accès aux soins de qualité. Matata dit devoir travailler, non pas pour des chiffres, mais bien, pour le bonheur des congolais. Le social ne se décrète pas, il se vit, précise-t-il.
Dans sa démarche d’hier, il cite David Lipton, le numéro deux du FMI qui, dernièrement, lors de son passage à Kinshasa, s’est nettement impressionné. Et que la RDC était dans le TOP 3 mondial de la croissance économique. Il a cité, également, Maktar Diop, un autre numéro deux comme le tout premier. Au nom de la Banque Mondiale, ce dernier a déploré le déficit de communication sur la croissance et le progrès de l’économie congolaise. Le PNUD n’est pas en reste, avec M. Soumaré qui, récemment, a étalé des indices encourageants en termes de développement humain.
Au niveau de la Sécurité, la paix est rétablie et elle se consolide. L’armée fait ses preuves sur terrain. Le M23 a été vaincu par les FARDC et ses partenaires de la Monusco. Les ADF/NALU et les LRA ont payé le prix de la têtutesse, en abandonnant des positions qu’ils – en tant groupes armés, ont longtemps occupées. Face aux Fdlr, les Fardc gagnent de l’espace.
Optimisme
Les indicateurs macroéconomiques sont autant optimistes que rassurants. Matata parle, lui, de 9,5% de croissance, d’un taux d’inflation de 1%, de zéro dépréciation monétaire en 2014. Il ajoute le PIB qui s’est nettement amélioré ainsi que du taux de chômage qui est passé de 60% à 40%. L’indice de développement humain a, quant à lui, gagné 13 points. Les routes sont réhabilitées à la grande satisfaction de tous. Que dire encore, sinon, de relever qu’au cours de cette émission, plusieurs orateurs essentiellement triés dans les institutions du Système des Nations Unies, à la Monusco ainsi que dans certaines structures telles qu’à Bukanga Lonzo, ont apporté, chacun, un éclairage sur leur contribution à toutes ces réalisations brandies, depuis un certain temps, par le gouvernement congolais.
Parenthèses de Kobler
Kobler a stigmatisé le caractère tendu des relations entre la Monusco et les autorités congolaises, avec un accent sur d’autres aspects en rapport avec les droits de l’homme, la corruption, la sécurité et la paix notamment, avec l’affaire des élections à venir. Il a quand même, à la fin de son intervention, lors de cette spéciale émission, laissé entrevoir une leur d’espoir, en affirmant que la Monusco et les FARDC ont, chacune, une valeur ajoutée qu’il convient de conjuguer ensemble, pour combattre les groupes armés dont les FDLR. ‘’Nous allons avoir un accord avec le gouvernement’’, a-t-il promis, entre parenthèses.
Grand ballet
Le grand ballet d’intervenants s’est allongé, avec le Représentant du FMI, de la Banque Mondiale, de Jean-Michel Dumond de l’UE, de Luc Hallade de l’Ambassade France, de la BAD, de l’UNICEF, de l’UNESCO, du Pnud, et l’UNFPA. Sur l’autre versant, quelques Ministres ont pris, tour à tour, le temps d’expliquer des progrès sectoriels. La série a été, à ce sujet, ouverte avec Fridolin Kasweshi des ITPR. Puis, Bahati Modeste de l’Economie et, en même temps, intérimaire de Justin Kalumba, des Transcoms, Jean-Claude Kibala de la Fonction Publique et Félix Kabange Numbi de la Santé Publique. Plus loin, Maker Mwangu de l’EPSP et, enfin, Olivier Kamitatu Etsu du Plan, ont, à leur manière, égrené le long chapelet de réalisations inscrites à l’actif du gouvernement Matata.
LPM
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