Lancées au début du mois de juin 2015 pour rééquilibrer le paysage politique face aux enjeux électoraux en République Démocratique, les consultations présidentielles, qui entrent dans leur deuxième semaine, permettent à Joseph Kabila Kabange de recueillir les avis des sensibilités politiques de la Majorité au pouvoir comme de l’Opposition politique, en passant par la Société civile et les Confessions religieuses. Ainsi, depuis le mardi 15 juin dernier, le Chef de l’Etat a entamé le cap des Institutions de la République. L’Assemblée Nationale a été écoutée, le mardi 15 juin 2015. Hier, c’était le tour de Sénateurs de se rendre à la Cité de l’Union Africaine.
Même s’il avait pris une trêve de quelques jours, le Chef de l’Etat affiche une volonté politique de vouloir mettre tout le monde d’accord pour préserver la paix et la sécurité avant, pendant et après les élections.
Cependant, recevant les membres de la Chambre haute du Parlement, le Président de la République a fait le résumé des consultations qu’il a débutées il y a de cela deux semaine.
Dans son introduction, il a circonscrit plus ou moins quatre points principaux. Il a abordé les problèmes des élections, de sécurisation des élections, de financement, de nouveaux majeurs, ceux qui ont passé à l’âge de majorité depuis 2011 et la participation de la communauté internationale dans le financement des élections.
La contribution du Sénat face à tous ces problèmes a été présentée par Léon Kengo, en sa qualité de Président du Sénat et chef de la délégation de Sénateurs. Il a fait savoir au Président Joseph Kabila la nécessité d’aller aux élections sans envisager deux types de calendrier électoral. Par-là, il entend le calendrier électoral qui vise le résidu des élections de 2011. Mais, il lui a proposé que toutes les élections se déroulent en une fois. Abordant à l’intention du Président de la République la question des nouveaux majeurs, Kengo a exprimé sa vision de vouloir permettre à cette catégorie d’électeurs de participer aux élections non plus comme on avait prévu dans le calendrier électoral, c’est-à-dire, ils ne participent qu’aux élections législatives et présidentielle.
En ce qui concerne le financement des élections, il a dit au Président ce qui a été prévu au départ, soit un budget de 1,2 milliard de dollars américains.
«Aujourd’hui, avec le rabattement, le budget est de 900 millions de dollars américains. Mais, c’est toujours beaucoup», a déclaré Léon Kengo. Avant d’ajouter qu’on verra dans les jours qui viennent comment la communauté internationale peut intervenir.
Réagissant à cette question précise, a-t-il expliqué, le Président Kabila a fait remarquer que la communauté internationale n’était pas intervenue en 2011 malgré ses promesses. Pour Kengo, espérons qu’en 2015 et 2016 elle interviendra.
Le Président du Sénat a, en plus, confirmé la convocation de la session extraordinaire du Parlement.
Peter Tshibangu