Limitée à trois matières, l’évaluation à mi-parcours de la session extraordinaire affiche un tableau reluisant. Un bilan qui met fin à la montée du scepticisme, a indiqué le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale. D’intenses travaux au niveau des commissions permanentes et mixtes paritaires constituent depuis le 4 juillet le vrai miroir de cette session initiée par le président de la République, Joseph Kabila.
Pour preuve, l’aboutissement des travaux de fonds menés en commissions, a donné lieu à l’examen de deux des trois matières inscrites au calendrier de cette session. Il s’agit du projet de loi sur les services publics du pouvoir central, des provinces et des Entités territoriales décentralisées (ETD), texte voté en plénière après harmonisation des vues au sein de la commission paritaire mixte Assemblée nationale-Sénat; et du projet de loi portant statuts des chefs coutumiers, envoyé en commission PAJ pour un examen approfondi.
Une quatrième matière relative à la révision du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale est un point qui revient systématiquement au calendrier de chaque session à la demande des députés nationaux en vue d’améliorer, l’exercice, du contrôle parlementaire.
S’agissant des annexes à la loi électorale devant être adoptés par les deux Chambres du Parlement, son examen devra également tenir compte du respect du calendrier électoral ou des règlements des contraintes soulevées par la Commission électorale nationale indépendante.
Par ailleurs, dans les annales de cette session extraordinaire, sera également inscrite la participation des parlementaires rdcongolais à la 41ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) à Berne, où le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a été élu à la tête de cette institution. L’importance du rendez-vous de Berne (Suisse), auquel Aubin Minaku a pris part, à l’instar de tous ses pairs présidents des chambres parlementaires africains, était liée au fait que sa présidence devait être renouvelée et, en même temps, ce grand événement a marqué l’avènement, pour la première fois, d’un Congolais à la tête de I’APF, une institution qui travaille activement pour la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de la personne dans l’espace francophone.
Dans ce tableau, l’effectivité de la diplomatie parlementaire est ainsi comprise comme une spécificité du parlementarisme moderne. C’est ce qui explique d’ailleurs, à titre d’exemple, les cas du sénateur Mutinga et du député Lutundula, respectivement chef de la délégation de la RDC à l’APF et chargé de missions de l’APF région Afrique.
Par Pitshou MULUMBA