*Les Sénateurs sont, à nouveau, obligés d’écourter leurs vacances parlementaires. Ce dont ils n’ont pas bénéficié, du moins jusqu’ici, depuis la fin session ordinaire de mars. Ils sont étrangement, comme le constate un Député, sous le sceau de l’anonymat, conviés à prendre part à une seconde session extraordinaire qui s’ouvre, le lundi 10 août, à 10 heures précises, à la Chambre haute du parlement, au Palais du Peuple. Tous ont déjà été notifiés par le protocole du Sénat, au travers d’un texto, pour les prévenir de ne pas quitter Kinshasa. Tandis que ceux qui ne sont pas sur place, il leur aurait été demandé de prendre des dispositions d’urgence, pour regagner le chemin de la capitale où ils sont attendus au Palais du Peuple, à Lingwala. De l’avis des analystes politiques, le projet de loi sur la répartition des sièges pour les élections locales, municipales et urbaines, serait, si pas l’unique mais l’une des matières prioritaires de cette session.
Il y a exactement cinq jours, soit le vendredi 31 juillet dernier, Léon Kengo wa Dondo, Président du Sénat clôturait une session extraordinaire au cours de laquelle, les Sénateurs ont voté la loi portant répartition des sièges. Mais, faute du quorum, il n’y a pas eu de majorité absolue. Ils ont, de ce fait, recalé ce projet de loi. Les choses évoluant sur d’autres pistes, le Sénat est tenu de se plier, semble-t-il, aux dispositions de l’article 116 de la Constitution qui stipule que : «Chaque Chambre du parlement peut être convoquée en session extraordinaire par son Président sur un ordre du jour déterminé, à la demande soit de son Bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du Président de la République. La clôture intervient dès que la Chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, trente jours à compter de la date du début de la session». Fin de citation.
CENI, travail bloqué…
Le manque de cette loi sur la répartition des sièges mettrait la centrale électorale dans l’impossibilité d’organiser les élections, conformément à son calendrier global. D’où, la convocation de cette session extraordinaire revêt ainsi un caractère particulier puisse qu’elle va finalement donner à la CENI, le feu vert pour mettre en marche le train du processus électoral, avec comment point de départ, les élections locales, municipales et urbaines. Un avis qui n’est pas, forcément, partagé au sein de l’Opposition parlementaire qui, non seulement, avait boycotté toute plénière portant sur cette loi querellée, mais aussi, qui s’était interdite de souscrire au calendrier de la CENI, qu’elle juge, du reste, irréaliste et irréalisable.
Cédric Beya
Le direct