Impayés depuis deux mois, ces élus provinciaux refusent d’élire les membres du bureau en vue de clôturer la date du dépôt des candidatures de l’élection des gouverneurs bloquant ainsi la machine électorale

A peine créées, les 21 nouvelles provinces issues du découpage font déjà face à un sérieux problème d’ordre financier. Ils viennent de totaliser deux mois de non-paiement, ce qui les empêche de travailler en toute quiétude. Ces élus provinciaux, signale-t-on, manquent même de frais de fonctionnement.

Au regard de ce déboire, ils ont adressé un mémorandum au premier ministre Augustin Matata Ponyo, dans lequel ils ont exprimé leurs revendications.

Ils sollicitent donc, peut-on lire dans ce mémo, l’implication du chef du gouvernement pour obtenir le déblocage des fonds destinés à ces organes délibérants.

Le rapporteur de l’assemblée provinciale de Maï-Ndombe, Jean Bosco Bolaluete, précise que ces élus locaux ne demandent pas au pouvoir central de moyens supplémentaires.

Il propose, par exemple, pour la province de l’Equateur à qui le gouvernement envoyait 600 millions FC, soit 652 200 USD pour faire fonctionner l’assemblée provinciale avec 208 députés, de maintenir le même montant afin qu’il soit réparti à travers les cinq provinces issues du démembrement.

Une des solutions proposées à Matata Ponyo appelé à répondre à cette problématique avec diligence pour ne pas paralyser les provinces charcutées.

Déjà, des sources indiquent que ces députés provinciaux ont sciemment clôturé la session alors que l’ordre du jour, dont l’élection du bureau pour préparer celle de nouveaux gouverneurs, n’était pas épuisé.

Une manière pour eux de faire entendre leurs voix pour que Kinshasa décante la situation. Dans l’entre-temps, la machine électorale reste bloquée, le processus perturbé.

Cela a empêché, par conséquent, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de clôturer la date du dépôt des candidatures de l’élection des gouverneurs, laquelle clôture renvoyée à une date ultérieure.

La classe politique de l’Opposition et la société civile congolaise avaient proposé, il y a de cela quelques mois, au gouvernement central de décaler le processus du découpage territorial pour ne pas entraver le processus électoral, car tous les moyens n’étaient pas réunis pour passer à 26 provinces. Aujourd’hui, l’opinion risque de leur donner raison.

Si les assemblées provinciales sont les premières institutions à se plaindre de leurs droits financiers, il ne reste qu’aux fonctionnaires de l’Etat et d’autres catégories des Congolais frappés par le morcellement de leurs provinces, de tirer, à leur tour, la sonnette d’alarme.

Et si la solution n’est pas rapidement trouvée, le gouvernement sera accusé de favoriser le glissement tant décrié par l’ensemble de la population congolaise qui ne jure que par l’alternance en 2016.

Par Lefils Matady


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