*La Majorité Présidentielle a, pour l’instant, deux préoccupations majeures. Combler les vides laissés par les dissidents du G7 et faire avancer la proposition de loi portant modalités d’organisation d’un référendum. A regarder la manière dont les différents candidats aux postes de responsabilité se bousculent au portillon, il se dégage l’impression que la bataille est loin de finir. Au niveau du Gouvernement de la République, la nouvelle mise en place soulève déjà des vagues.

Alors que les partis membres du G7 sont réputés exclus de la Majorité Présidentielle, l’Ordonnance de nomination de nouveaux Ministres et Vice-Ministres, telle que lue, le 25 septembre, sur les antennes de la radiotélévision nationale, a fait état de la montée aux affaires, des personnalités connues comme faisant partie de l’ARC, de l’UNAFEC, de l’ACO et autres. Il s’agit, pourtant, des partis politiques qui constituent le noyau dur du G7. Toutes ces personnalités, ont-elles été consultées à titre individuel ou elles ont reçu mandat de leurs formations politiques d’origine ? Plutôt que de raffermir les liens d’amitié et de confiance au sein de la MP ou encore avec l’allié PALU, les nominations au Gouvernement ont créé d’autres formes de frustrations. La plupart des politiciens, qui se sont mis en exergue avec des déclarations de soutien à l’Autorité morale de la MP, s’attendaient à une récompense immédiate. C’est oublier que le test de loyauté s’inscrit dans la durée. Le contraire serait de l’opportunisme pur.

Néanmoins, en plus de Commissaires Spéciaux à pourvoir à la tête de 21 nouvelles provinces, il reste aussi des postes à pourvoir au Bureau de l’Assemblée nationale ainsi qu’au niveau du Sénat. Depuis le départ fracassant de Charles Mwando Nsimba de la 1ère Vice-Présidence de l’Assemblée nationale, il y a plus d’une semaine, la course est lancée de plus belle. Il semble que certains Députés de la Majorité n’ont pas l’intention de confier le fauteuil à un homme de paille, en remplacement du Patriarche Mwando Nsimba, un vétéran de la territoriale. Un nom est avancé. C’est celui du Député national Henri-Thomas Lokondo. Un élu de Mbandaka, dans la province de l’Equateur. On le disait, bien avant l’annulation du calendrier électoral global par la Cour Constitutionnelle, candidat à l’élection du Gouverneur de la province du même nom. On peut supposer qu’Henri-Thomas Lokondo se serait trouvé à l’étroit, s’il avait été nommé Commissaire Spécial pour administrer la nouvelle province de l’Equateur. Ses supporters ne tarissent pas d’éloges. Homme d’Etat, charismatique, expérimenté, etc. Ils mettent en avant le passé de Lokondo comme ancien Directeur des Services de Renseignements de Mobutu et, évidemment, sa formation de politologue à l’ULB. On parle également de Lokondo comme l’un des puissants Conseillers de Joseph Kabila pour la période comprise entre 2004 et 2006. Le vote étant à bulletins secrets, rien n’est gagné d’avance en ce moment où les rapports de forces à l’Assemblée nationale ne sont pas très bien évalués. Par ailleurs, le poste de Rapporteur, abandonné par le MSR Norbert Ezadri, aiguise tant d’appétits gourmands. En outre, des surprises ne sont naturellement pas à écarter. Quand la MP se concentre sur la meilleure façon de combler uniquement les deux postes du Bureau de l’Assemblée nationale, dans les rangs de l’Opposition, on ne s’interdit pas d’initier une action contre l’ensemble du Bureau. Deux membres sont sur des sièges éjectables : la Questeur Elysée Munembwe, qui vient de renier le Président de l’ARC, Olivier Kamitatu, et le 2ème Vice-Président Kombo Nkisi que l’UDPS ne soutient plus. Autant dire qu’une motion de déchéance du Bureau peut, à tout moment, être agitée. Comme on peut s’en rendre compte, l’incertitude politique gagne les esprits. Les analystes politiques craignent que les équilibres des forces au Parlement ne soient davantage bouleversés avec la proposition ou le projet de loi devant ouvrir la voie au référendum. Le Gouvernement, aux dernières nouvelles, l’aurait enrichi. Le Parlement pourrait l’examiner, très bientôt. Pour les deux Députés, auteurs de la proposition de loi référendaire, il est question de parer à une carence législative en la matière. Les opposants, quant à eux, y voient une manœuvre pour tripatouiller la Constitution. Delly Sessanga est, un élu de Luiza, est monté hier, sur ses quatre chevaux, à ce sujet. Il lit, entre les lignes, des signes avant-coureurs d’un schéma semblable à celui qui, en janvier, 2015, avait transporté le débat dans la rue sur la question de quelques incises de la loi électorale, en subordonnant les élections à la réalisation du recensement, à l’ONIP.

La Pros.

Le direct



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top