Le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, n’a pas voulu se dédire ni trahir sa conscience de garant de la Constitution. Malgré toutes les diatribes et tous les messages de flatterie distillés à son attention, Kabila reste fidèle aussi bien à la Constitution qu’à la ligne qu’il défend depuis toujours, c’est-à-dire l’équité et la justice. Sa confiance envers Matata reste entière. C’est donc sans surprise que Matata continue, sous la houlette de Kabila, à tenir la commande de l’action gouvernementale. Loin de commérages de Kinshasa, le chef de l’Etat s’est plié à ce qu’il y a de plus cher à protéger : la Constitution.
Le Potentiel
En quatorze ans d’exercice du pouvoir d’Etat, le président Joseph Kabila Kabange a appris à connaître l’homme politique congolais ; généralement prêt à tout, même des coups sous la ceinture pour accéder à des fonctions publiques. La mise à l’écart de sept partis frondeurs de la Majorité et la vague de démissions qui s’en est suivie a mis sens dessous sens dessus l’espace politique congolais.
Depuis un temps, la télévision nationale est inondée de déclarations, vilipendant d’un côté, le G7 (groupe de frondeurs de la Majorité) et encensant, de l’autre, le chef de l’Etat. Aux aguets, les opportunistes ont trouvé, dans l’exclusion du G7 de la Majorité, une occasion de se faire valoir. Dans leur calcul, ils ont cru entraîner le chef de l’Etat dans leur logique propagandiste, avec un nivèlement vers le bas. Que nenni !
La surprise n’a pas tardé. Le vendredi 25 septembre 2015 dans la soirée, le chef de l’Etat a procédé au réaménagement technique du gouvernement Matata 2. Cette recomposition était attendue après les exclusions et démissions en masse de leaders de sept partis politiques de la Majorité présidentielle qui ont choisi de quitter la famille politique du chef de l’Etat.
Les ministres du G7, qui avaient choisi de se démarquer de la fronde en faisant allégeance au président ou en se désolidarisant de leur formation politique, se sont vus simplement exclus et remplacés. Leur boulimie du pouvoir a joué en leur défaveur.
Avec leur entêtement, ajouté aux propos discourtois et autres diatribes qu’ils ont débités, croyant faire plaisir au chef de l’Etat, il est difficile, voire impensable, que ces anciens ministres réintègrent leurs partis. Il y en a qui ont même, ô comble de ridicule, laissé entendre qu’ils vont consulter leur base avant de décider de quitter ou non le gouvernement ou d’autres institutions de la République. Ils ont feint d’ignorer qu’ils ont accédé au gouvernement non par la volonté de cette base fictive, mais du quota de leurs partis politiques.
Dans tous les cas, avec le dernier réaménagement technique de l’équipe Matata, Joseph Kabila a démontré qu’il reste attaché aux valeurs républicaines, celles sur lesquelles repose le fondement de toute démocratie. A ceux qui, en trahissant leurs partis, ont cru s’offrir une gratification ou une quelconque promotion, Kabila les a tout simplement renvoyés aux études. « Qui a trahi, trahira toujours », dit-on.
Kabila assure la continuité
Objet d’attaques sans fondement réel, le Premier ministre sort indemne de la vague qui secoue la Majorité. Une fois de plus, le chef de l’Etat lui a renouvelé sa confiance, déjouant les prédictions les plus fantaisistes qui le voyaient déjà éjecter de la Primature. Il ne pouvait qu’en être ainsi.
Ministre des Finances entre 2010 et 2012, Matata a prouvé par ses talents managériaux qu’il avait le charisme pour imprimer une nouvelle marque au gouvernement.
En 2012, au lendemain des élections de 2011, personne ne lui donnait les chances de prendre les commandes du gouvernement. Contre toute attente, c’est à lui que le chef de l’Etat a confié, en avril 2012, les commandes de l’exécutif. Que de beaux résultats alignés jusque-là ?
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Matata a convaincu non seulement avec ses méthodes de travail mais aussi sur la portée de ses actions : la bancarisation de la paie des fonctionnaires et agents de l’Etat, la réhabilitation ainsi que la reconstruction des infrastructures scolaires et sanitaires se sont accélérées à un rythme extraordinaire. Dans tous les secteurs de la vie nationale, Matata a marqué des points que nul autre avant lui n’avait réalisés. Avec lui, sous la houlette du chef de l’Etat, la « Révolution de la modernité » se conjugue au présent.
Quoi de plus normal que Kabila s’attache toujours à lui. Ses détracteurs – particulièrement ceux qui ont redoublé d’ardeur ces derniers jours pour le mettre prématurément hors course - doivent déchanter. Contre vents et marées, le couple Kabila-Matata tient bon.
Matata 3 s’inscrit donc dans la continuité d’une action gouvernementale que tous saluent. Matata convainc. C’est une évidence. Et, Kabila n’était pas prêt à le lâcher. La fronde de G7 n’a pas fragilisé la complicité positive qui s’est créée entre le chef de l’Etat et son Premier ministre.
Fidèle à ses engagements, le chef de l’Etat ne s’est pas non plus détourné des recommandations des concertations nationales, d’où est sorti le gouvernement de cohésion nationale. L’essentiel du gouvernement formé en décembre 2014 a été maintenu, moyennant quelques réaménagements.
En assurant la continuité, Kabila a donné la preuve qu’il continue à croire en son Premier ministre. Malgré tous les vents violents qui se sont abattus contre lui, Matata résiste, réaffirmant chaque jour qui passe son attachement à la vision du chef de l’Etat.
Honneur à la Constitution
Kabila s’est plié à l’équité et à la justice. C’est le moins que l’on puisse dire. En mettant à l’écart des ministres - pourtant estampillés G7 – qui ont renié leur appartenance aux partis de cette obédience, Kabila n’a fait que rendre justice et respecter la Constitution. C’est sur cette même base que les personnalités mandatées par le G7 dans différentes institutions ont dû abandonner leurs fonctions. Le contraire aurait surpris.
D’autres devaient leur emboiter le pas. Mais, mus par le besoin de survie, ils ont tourné le dos à leurs partis politiques. Hélas ! Le prix de l’inconstance politique se paie cash.
Et, le garant de la Constitution se devait d’agir pour redonner à la Loi des lois ses lettres de noblesse. Ce réaménagement technique en est une belle illustration. Kabila a procédé à un toilettage en règle de l’exécutif central rappelant à ceux qui ont feint d’ignorer les dispositions de l’article 110 de la Constitution qu’il y avait des règles sur lesquelles l’on ne pouvait pas transiger. L’alinéa 6 de cet article rappelle que « le député national, le sénateur ou le suppléant qui quitte délibérément son parti politique durant la législature est réputé avoir renoncé à son mandat parlementaire ou à la suppléance obtenue dans le cadre dudit parti politique ».
Le chef de l’Etat n’est donc pas tombé dans le piège des ministres G7 qui se sont accrochés à leurs postes au niveau du gouvernement. En les écartant de l’équipe Matata, le chef de l’Etat a fait honneur à la Constitution.
Le réaménagement technique du gouvernement qui inaugure en même temps la nouvelle ère de Matata 3 augure de bonnes perspectives dans la marche de la démocratie congolaise. Il rassure aussi quant à l’attitude de Joseph Kabila qui s’est réellement placé au-dessus de la mêlée en ne faisant prévaloir que les seules dispositions de la Constitution. Le chef de l’Etat a envoyé un message. A-t-il été compris ? Difficile à dire.
Dans l’opinion, on s’attend à ce que le chef de l’Etat demeure dans la même dynamique, c’est-à-dire le respect de la Constitution.
Le réaménagement technique de l’exécutif national n’a pas remis en cause les fondamentaux de la cohésion nationale. Par rapport à l’ancienne équipe nommée en décembre 2014, deux ministres ont été permutés, à savoir celui des Hydrocarbures et son collègue de la Défense. Onze nouveaux ministres et vice-ministres ont rejoint l’équipe Matata.

Le direct



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