*C’est de New York, aux Etats-Unis, que l’on attendait la réponse du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à la lettre du Président Kabila lui demandant de choisir, dans le cadre du dialogue politique annoncé, un médiateur parmi quatre personnalités internationales notamment, Kofi Annan, Edouardo Dos Santos, Moustapha Niasse et Saïd Djinnit. On avait tendance à oublier que le Secrétaire général de l’ONU se fait déjà spécialement représenter en RDC par Maman Sidikou qu’il venait de placer à la tête de la Monusco. En scrutant l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les différentes Résolutions du Conseil de Sécurité sur la RDC, on serait amené à penser que le patron de la Monusco devait assurer la mission de bons offices.

Son prédécesseur Martin Kobler s’était cassé les dents en s’y essayant. Les temps ont visiblement changé. Le nouveau Chef de la Monusco, une semaine après sa prise des fonctions, a rencontré, mardi 24 novembre 2015, le Président de la République. D’après ce qu’il a été donné aux journalistes d’apprendre, les deux personnalités ont parlé d’élections. Kabila et Maman Sidikou ont, aussi, échangé autour du rôle qui reviendrait à la Monusco dans le processus électoral rd-congolais. L’une des missions de la Monusco, c’est d’accompagner la RDC vers plus de stabilité. Quand il parle de stabilité, il n’écarte pas la stabilité politique. Il reste que dans l’échiquier politique congolais, chacun a son interprétation du terme stabilité. Pour certains, particulièrement, les opposants, la stabilité équivaut au respect absolu de la Constitution. C’est-à-dire que les Institutions devraient être plus fortes que les individus qui les animent. Conformément au principe selon lequel les hommes passent, les institutions demeurent. A l’opposé, dans le camp du pouvoir, il y a des voix qui s’élèvent pour faire admettre que la stabilité est liée à la longévité au pouvoir. Comme qui dirait, un homme fort qui incarnerait les institutions. Peut-être que le patron de la Monusco, Maman Sidikou, dira, de façon beaucoup plus explicite, ce qu’il entend par stabilité politique. Son prédécesseur avait l’habitude de dire que la Monusco n’était pas neutre parce qu’elle avait des Résolutions du Conseil de Sécurité à faire observer. Maman Sidikou, lui, a affirmé hier, mardi 24 novembre, qu’il encourage la tenue d’un dialogue inclusif et constructif, les Congolais étant les seuls à trouver des solutions aux problèmes du pays. La Monusco est dans une posture d’attente. On peut supposer qu’elle ne sera pas passive. Le soutien de la Mission onusienne en RDC est conditionné au succès des pourparlers à venir. A ce sujet, le Président Kabila a réuni, dans la foulée, ses Ministres en un Conseil extraordinaire. Il semble qu’il va bientôt annoncer au public, l’option retenue dans la convocation du dialogue. Entretemps, les membres du Gouvernement sont appelés à s’impliquer individuellement et collectivement, dans la mise en œuvre du dialogue qui aurait pour objectifs, la paix, la stabilité et la poursuite harmonieuse et apaisée du cycle électoral. Parallèlement, les Evêques de l’Eglise Catholique ont promis de faire connaître leur position sur les enjeux politiques du moment. Il ne devrait pas y avoir de grands changements dans la manière de percevoir les choses. Les prélats catholiques le disent et le répètent, le dialogue est une vertu pourvu qu’il ne contribue pas à contourner la Constitution. Dans le microcosme politique, il faudra encore persuader les formations politiques jusque-là opposées à toute idée de dialogue, au motif qu’ils craignent un glissement collectif des mandats. Les jours qui viennent s’annoncent, donc, déterminants.

La Pros.




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