C’est autour d’une mise au point, datée du 09 décembre 2015, que M. Joseph KAPIKA Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS d’Etienne TSHISEKEDI, tient à éclairer la lanterne de l’opinion sur la sémantique de faits lui reprochés, injustement, par une frange de camarades de son propre parti. Accusé non seulement d’être un infiltré du pouvoir à l’UDPS mais aussi, d’avoir salué le discours de Kabila convoquant le dialogue national et déclaré que l’UDPS, ira à ce dialogue sans condition, Joseph KAPIKA, dit ne pas reconnaitre de tels propos sortir de sa bouche. A l’occasion, il réitère sa fidélité au Président Etienne TSHISEKEDI et lui présente déjà ses vœux d’un joyeux anniversaire le 14 décembre 2015. Il pardonne à tous ceux qui l’ont insulté et menacé. Quant au dialogue, Joseph KAPIKA souhaite le format qui est conforme à l’Accord Cadre d’Addis-Abeba ainsi qu’aux Résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le dit dialogue, poursuit-il, doit réunir les protagonistes de deux camps, à savoir ceux qui ont reconnu les résultats des élections de novembre 2011 et ceux qui les ont rejetés. Ci-dessous, le décryptage intégral de la mise au point de ce haut cadre de l’UDPS.
MISE AU POINT DE MONSIEUR JOSEPH KAPIKA SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DE L’UDPS

INTRODUCTION
Mes interventions à chaud après le discours de M. Joseph KABILA ont entraîné une vague de réactions.
Ceux qui avaient refusé de prendre leur mal en patience m’ont vite accusé d’avoir ‘’salué’’ le dit discours et d’avoir déclaré que ’’l’UDPS ira au dialogue sans condition’’.
J’ai été accusé d’être l’homme du pouvoir infiltré à l’UDPS, d’autres en ont profités pour me reprocher d’avoir démobilisé les membres de l’UDPS lors des événements de janvier 2015, sollicité ma suspension immédiatement et souhaité me voir juger par les instances disciplinaires du parti. Je les comprends

Un journal a même prétendu que j’avais fui la pression de ma hiérarchie pour me cacher à Kananga ma Ville. ‘’La Une’’ de son journal a fait le tour du monde. J’espère qu’il n’a pas profité de l’incident pour se venger.
MISE AU POINT
KAPIKA A FUI
Je suis parti à Kananga le samedi 28 novembre 2015, à bord du régulier de la CAA.
J’étais muni de l’ordre de mission n°UDPS/PP/SG/0113/015 signé le 27 novembre 2015 par le Secrétaire Général du Parti.
J’ai suivi le discours de M. Joseph KABILA tard dans la soirée à Kananga et, contacté par plusieurs organes de presse, j’ai réagi à chaud. J’ai regagné Kinshasa le mercredi 02 décembre. Je n’avais donc pas fui.
LE CONTENU DE MES PROPOS
J’ai relevé les éléments positifs du discours notamment cette volonté d’aller au dialogue sous la médiation de la Communauté internationale mais aussi, le fait d’avoir enfin reconnu que les élections de 2006 et 2011 étaient mauvaises.
J’ai aussi relevé les points négatifs à savoir la mise en place de la commission préparatoire ainsi que la révision du mode de scrutin.
J’ai terminé mes propos en insistant sur le fait que le Président du Parti qui gérait le dossier ‘’dialogue’’ en toute discrétion donnerait au peuple des orientations à suivre.
Les propos qui ont énervé à savoir ‘’salue le discours’’ ou encore ‘’l’UDPS ira aux élections sans condition’’ ne sont pas sortis de ma bouche.
Arrivé à Kinshasa le mercredi 02 décembre 2015, j’ai, au regard de la tournure que prenait l’affaire décidé d’appeler le vendredi 04 décembre M. Christian LUSAKUENO patron de TOP CONGO qui se trouve en Afrique du Sud. Le même jour, j’ai eu un entretien avec toute l’équipe de TOP CONGO à Binza-Pigeon à la demande de M. LUSAKUENO.
Nous avons conclu à une erreur d’interprétation de mes propos. Ensemble nous avons décidé de clore l’incident, un incident malheureux mais qui m’a beaucoup appris.

KAPIKA L’HOMME DU POUVOIR
Cela fait plus d’un quart de siècle que je suis aux côtés du Président TSHISEKEDI et toujours dans les instances dirigeantes du parti. Ça peut faire des jaloux.
J’ai consacré le meilleur moment de mon passage sur cette terre à l’UDPS et cela malgré les emprisonnements et la misère. J’ai rejeté les offres les plus juteuses. Je suis parmi les fidèles des fidèles.
Comme beaucoup de cadres, j’ai eu des contacts avec le pouvoir depuis le déclenchement de la crise.
Après chaque rencontre avec quelqu’un du pouvoir j’ai fait rapport à la haute hiérarchie du parti à savoir le Président et Chef du Parti et le Secrétaire Général. Et souvent, mes rapports sont écrits.

Ce faisant seule la réaction de mes supérieurs me préoccupent; ceux qui m’accusent sont soit non-informés ou de mauvaise foi.
De toutes manières, je suis tenu au secret.

LES EVENEMENTS DE JANVIER 2015
Les événements de janvier 2015 seront écrits dans l’histoire de notre pays.
Ils n’ont pas été initiés par la société civile pour qu’on parlât d’un mouvement citoyen.
L’UDPS n’ayant été associé ni de loin ni de près à leur préparation peut-on imaginer que si ce mouvement avait abouti à la chute du régime, c’est TSHISEKEDI et son parti qui auraient pris le pouvoir ?
Non la première décision à prendre aurait été de fermer les frontières pour bloquer le Président TSHISEKEDI à l’extérieur.

Puisque le parti n’a pas été associé ni de loin ni de près aux préparatifs puisque ignorant tout et qu’il n’avait donné aucune consigne, à quel mot d’ordre avais-je désobéi ?
L’évolution des événements récents démontre que parmi les initiateurs et leurs bailleurs des fonds beaucoup ont versé dans les insultes à l’endroit du Président TSHISEKEDI tandis que tous s’opposent systématiquement à tout ce que le leader dit ou propose; cas du dialogue.
Je ne suis pas naïf. Je sais que tous ces compatriotes ont désormais un adversaire mieux un ennemi qui s’appelle Etienne TSHISEKEDI et son parti l’UDPS.
Il est grand temps que le peuple congolais ouvre l’œil et le bon, cesse d’embrasser ceux qui ont détruit ce pays mais font semblant de servir ses intérêts. Ce sont des opportunistes.
Un bref séjour dans l’eau ne fait pas d’un morceau de bois un crocodile tandis que quand un navire va faire naufrage, ce sont les rats qui tentent de se sauver les premiers et les premiers ils se noient.

En clair, j’invite le peuple à faire bloc derrière TSHISEKEDI et l’UDPS.
Le peuple doit prendre des distances vis-à-vis des opportunistes.

LE DIALOGUE
Depuis le passage de M. Said DJINNIT, il y a beaucoup d’agitations ; ceux qui avaient disparu ont repris du service comme à la veille du dialogue inter-congolais.
J’ai toujours soutenu et défendu le dialogue tel qu’initié et défini dans l’Accord Cadre d’Addis-Abeba et dans les Résolutions 2098, 2147 et 2211 du Conseil de Sécurité de l’ONU.
J’ai adhéré totalement à la feuille de route du Président TSHISEKEDI pour la sortie de crise en RD.Congo.
Je reste convaincu que seul un dialogue organisé dans le strict respect de la bipolarisation de l’espace politique congolais sera fructueux. Il y a d’un côté ceux qui ont accepté les résultats des élections de novembre 2011 et de l’autre ceux qui ont rejeté ces résultats. Tout autre schéma nous entrainera dans un dialogue inter-congolais bis de Sun City où l’UDPS et les forces qui avaient luttés pour la démocratie étaient diluées dans les groupes armés et les partis-mallettes.
Aujourd’hui la voix de Mr. TSHISEKEDI et donc celle des forces du changement doit être entendue.

L’espace politique congolais est désormais divisé entre ceux qui ont reconnus les résultats des élections de 2011 et ceux qui les ont rejetés.
MOT DE LA FIN
Bientôt nous allons commémorer la naissance de l’enfant Jésus.
Je ne veux pas accueillir mon sauveur avec les montagnes, les collines et les vallées (Barouc 5, 1-9).

Je pardonne à tous ceux qui m’ont insulté et menacé.

Je réitère ma fidélité au Président et lui présente déjà mes vœux d’un joyeux anniversaire le 14 décembre 2015. Que Dieu le bénisse, bénisse sa famille et son combat politique.
Je souhaite un dialogue conforme à l’Accord Cadre d’Addis-Abeba ainsi qu’aux Résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ce dialogue doit réunir les protagonistes de deux camps, à savoir ceux qui ont reconnu les résultats des élections de novembre 2011 et ceux qui les ont rejetés.

Comme l’a dit le Président TSHISEKEDI la Société civile y participera comme témoin car elle est apolitique et doit mettre l’église au milieu du village.

Fait à Kinshasa, le 09 décembre 2015

Joseph KAPIKA

Secrétaire Général Adjoint

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