Les détenus de la prison centrale de Makala sont logés dans des conditions qui empirent au jour le jour, a constaté jeudi 28 janvier un reporter de Radio.

La surpopulation carcérale à Makala a franchi un seuil inquiétant,
selon certains détenus et autorités pénitentiaires qui se sont exprimés sous le couvert de l’anonymat.

Construite par le pouvoir colonial pour une capacité d’accueil de 1500 prisonniers, la prison centrale de Kinshasa accueillait 6000 prisonniers en 2014, 6 600 en 2015.

Et depuis le 15 janvier, ce chiffre est passé à 7400 détenus.

Plusieurs centaines de personnes jamais jugées sont des détenus de droit commun.

A Makala, on rencontre même des personnes écrouées depuis de longs mois pour injure publique, simple bagarre ou insolvabilité.

Les 11 pavillons de la prison se trouvent dans un état crasseux.

Certains couloirs dégagent l’odeur de l’urine. Dans les pavillons, les pensionnaires partagent des toilettes communes. Les fosses septiques attendent l’aide des volontaires des organisations caritatives pour être vidées, indiquent des sources de cette prison.

Répartis dans des cellules de 2m et demi, les prisonniers se prennent en charge lorsqu’ils tombent malades et avouent qu’ils prennent leur douche rarement par manque d’eau.

«Le gouvernement n’a jamais pensé à l’hébergement des mineurs. Notre repas est constitué de haricot mélangé au maïs que nous appelons ‘vungule’, une deformation de l’expression ‘vous mourez’ », indiquent quelques détenus.

Le ministère de la Justice de son côté promet de désengorger les prisons progressivement à partir du mois de février prochain.

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