
Tout se joue aujourd’hui au Conseil de sécurité, à New York. Les avis de toutes les parties ayant été compulsés sous forme d’un dossier complet, il va de soi que cette instance de décision de l’Onu puisse, enfin, lever les ultimes options qui, décidément, influeront, dans un sens tout comme dans un autre, sur la marche des affaires en RD. Congo. L’une des matières essentielles sur lesquelles, les yeux des acteurs politiques sont tournés, c’est, justement, l’approche de l’Onu sur cette épineuse question des élections apaisées en RD. Congo. Là-dessus, si les uns disent que c’est une question de souveraineté que les congolais, seuls, doivent traiter en fonction de leurs moyens, peu importe, évidemment, les difficultés techniques en vertu desquelles, la CENI serait tentée de se pourvoir à la défense devant la Cour Constitutionnelle, les autres estiment, par contre, que tout respectant sa souveraineté, la RDC ne doit pas être plongée dans une impasse politique aussi superflue que risquée.
Déjà, Ban Ki-moon est le premier des ceux qui, avant même que le Conseil de sécurité ne se soit prononcé, s’est montré, particulièrement, très préoccupé.
En décembre 2015, dans un rapport officiellement transmis au Conseil de sécurité, il avançait quelques détails sur son entendement des choses. Au fait, lisant et recoupant les prises de position des uns et des autres sur l’agora politique du pays, le Secrétaire Général de l’Onu, résumait, dans ce même rapport, une somme de préoccupations à prendre au sérieux, s’il faut, en tout cas, remettre le processus électoral sur les rails. Il y préconisait aussi, la tenue des discussions franches ou, à tout le moins, l’organisation d’un forum national inclusif en vue de dégager un consensus nécessaire à la tenue des élections apaisées dans les délais constitutionnels. Mais, ce rapport ne prenait nullement en compte, les derniers arguments de Nangaa sur l’extension de délai, ni sur la saisine, éventuelle, de la Cour Constitutionnelle.
A tout prendre, les positions de Kinshasa étaient clairement exprimées devant le Conseil de sécurité. Tshibanda Raymond, lors de son récent plaidoyer à New York, a démontré, noir sur blanc, les avancées engrangées par les Fardc sur le théâtre des opérations contre les groupes armés. Il a abordé, en outre, toutes les questions liées notamment, aux élections, aux réformes engagées dans le respect des accords de paix conclus à Addis-Abeba et des résolutions antérieures de l’Onu, comme pour dire que la RD. Congo est, désormais, prête à se prendre en mains, pour se gérer, elle-même. Le plaidoyer a tout l’air d’un combat des fauves. En vérité, la résolution attendue aujourd’hui du Conseil de sécurité tranchera et dévoilera, tout de même, les arrière-plans de tout ce qui trame sur l’avenir de la RD. Congo.
LPM