Pendant que plus de 35.000 personnes fuyant les affrontements entre les FARDC et les rebelles sont en errance à Masisi, l’Onu déplore la fermeture des sites des déplacés internes
Le coordonateur Humanitaire des Nations Unies en RDC, le docteur Mamadou Diallo, vient d’exprimer sa grande préoccupation quant au sort réservé à plus de 35.000 personnes obligées de fuir la zone de Mpati, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, suite aux affrontements entre les FARDC et des groupes armés.
Selon un communiqué publié à ce sujet par la coordination des affaires humanitaire des Nations Unies, depuis le 27 mars 2016, cinq sites des personnes déplacées internes ont été vidées, forçant des milliers des personnes à trouver refuge dans les villages environnants.
Bien que certaines personnes ont commencé à regagner les sites, la situation reste volatile et très préoccupante à Mpati, note le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies(OCHA).
 » Les derniers jours ont été difficiles pour les personnes déplacées forcées de quitter les sites, empêchées par les forces en présence de retourner dans ces sites, et incapables d’obtenir l’assistance humanitaire dont ils ont besoin. Je suis profondément préoccupé par la situation « , a déclaré Dr Mamadou Diallo dans le communiqué.
OCHA signale que l’accès à la zone a été difficile, notamment en raison des combats. Cependant, depuis le 4 avril courant, un certain nombre d’organisations humanitaires ont pu atteindre la zone de Mpati, pour évaluer les besoins.
Vivement un couloir humanitaire
Rein Paulsen, chef de bureau OCHA/RDC, rappelle l’importance d’un accès sans entrave aux personnes dans le besoin.
 » L’accès est primordial pour notre travail, il est vital pour les partenaires humanitaires afin d’atteindre les personnes dans le besoin « , a ajouté le chef de bureau OCHA/RDC.
OCHA signale que la violence au Nord-Kivu est en hausse depuis fin 2014 entrainant de nouveaux déplacements. Elle affecte à la fois les civils et les organisations humanitaires.
Attention à la fermeture forcée des sites des déplacés internes
Au cours de dernières opérations militaires à Mpati, les menaces de fermeture forcée des sites de déplacés inquiètent les acteurs humanitaires.
Même si la communauté humanitaire et les autorités provinciales du Nord-Kivu se sont entendues sur une stratégie visant à diminuer le nombre de sites des déplacés au Nord-Kivu, les menaces de fermeture forcée de sites demeurent préoccupantes.
Ce sujet fait l’objet d’un engagement de haut niveau, y compris par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon lors de sa dernière visite en RDC.
Le coordonateur Humanitaire des Nations Unies en RDC entend s’assurer que la fermeture des sites respecte les standards internationaux sur les personnes déplacées.
Pour rappel, lors de la deuxième réunion du Cadre de concertation nationale humanitaire (CCNH) tenue à Kinshasa le 5 avril courant en présence de certains membres du gouvernements concernés dans ce domaine et la communauté humanitaire, il a été rappelé que même si la RDC a le droit de fermer les sites, la communauté humanitaire doit veiller à ce que ces fermetures soient en conformité avec les obligations internationales de la RDC.
Au cours de cette réunion de haut niveau, il a été également souligné que la communauté humanitaire est prête à aider les autorités congolaises à identifier les solutions possibles à ce problème.
 » Ces solutions doivent être ancrées dans la Convention de Kampala « , déclare Dr Diallo en référence à la Convention de l’Union Africaine sur la protection de l’assistance aux personnes déplacées en Afrique à la quelle la RDC est partie.
D’après OCHA, le Nord-Kivu compte à ce jour environ 781000 déplacés internes, dont environ 30% sont repartis dans les 53 sites de déplacement.
La seule zone de Mpati compte six sites de déplacés accueillant plus de 45.000 personnes déplacées, signale l’Agence Onusienne.
Par Godé Kalonji
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