Elu sur le compte de l'UDPS dans le Madimba, province du Kongo Central, Timothée Kombo Kisi sera propulsé au devant de la scène politique congolaise le 16 février 2012 quand il est désigné Président du Bureau provisoire de l'Assemblée nationale de la RD Congo alors qu'il n'était pas le doyen des députés.
Selon les usages, avant l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale, un bureau provisoire est mis en place et est composé du doyen des députés comme président et de deux benjamins comme vice-présidents.
C'est conformément à cette disposition que Timothée Kombo Kisi sortira de l'anonymat le 16 février 2016 avec sa désignation à la présidence du Bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Un vrai tour de force, car on apprendra après quelques temps après que l'élu UDPS n'était pas le doyen des députés. Comment alors une telle prouesse avait-elle été rendue possible ?
En février 2012, le doyen des élus à l'Assemblée nationale fut un certain Charles Mwando Nsimba, alors baron de la majorité et aujourd'hui opposant dans le G7. Etienne Tshisekedi contestant les résultats des élections, il avait enjoint les élus de son parti de boycotter la chambre basse du Parlement.
Pour montrer que le sphinx de Limete n'avait pas le contrôle de ses troupes et que son appel n'avait pas été entendu, la majorité va recourir à un subterfuge comme elle seule sait le faire. Mwando Nsimba s'effacera comme doyen et l'on poussera ainsi Kombo Kisi au perchoir provisoire pour montrer que l'UDPS était bien à l'Assemblée nationale.
Après l'élection du bureau définitif, les deux joueurs seront récompensés : Mwando héritera de la première vice-présidence et Kombo de la deuxième vice-présidence.
C'est avec ce titre que l'élu de Madimba vient de tirer sa révérence à Kinshasa.