Il n’a pas attendu longtemps pour rendre compte à l’ensemble de la population congolaise. Il, c’est le Député National Franck Diongo qui, après seulement un jour de son retour, a convoqué la presse nationale et internationale pour non seulement faire la restitution du conclave de Genval, mais aussi aborder la problématique du rapport annuel de la CENI déposé à l’assemblée nationale à deux jours de la fin de la session ordinaire. C’était hier, mardi 21 juin au siège du Mouvement Lumumbiste Progressiste dans la commune de Kasa-vubu, à Kinshasa. Dans ses propos, cet élu de Kinshasa, tenu par le devoir de vérité et de redevabilité parle d’une obligation pour lui, de rendre compte à la population surtout que beaucoup de contre-vérités ont été dites sur le voyage des grandes personnalités de l’opposition à Genval, en Belgique. Il est donc très important, pense-t-il, d’apporter des éclaircissements sur tout ce qui a été dit à Kinshasa par la majorité présidentielle, et d’autres acteurs.

Réagissant sur le rapport de la CENI, Franck Diongo rappelle que conformément à la loi, la centrale électorale a le devoir de présenter son rapport au mois de mars de chaque année. «Et ce rapport a été déposé le lundi passé, à deux jours de la fin de la session avec intention qu’il ne puisse pas avoir débat sur le rapport parce qu’il y a des anomalies, des irrégularités et des contre-vérités qui pousseront certainement le peuple. Le FAD (Front Anti Dialogue) que je préside à des ramifications partout, un membre du FAD a ramené ce document qui n’est pas encore distribué aux Députés. Après avoir analysé ce document, j’ai trouvé beaucoup d’anomalies», a-t-il dénoncé.

S’agissant par exemple l’élection de Députés Provinciaux, au niveau de candidatures, il y a eu plus de 21.000 candidats. Mais, après l’opération de nettoyage du fichier, avec l’éradication de dédoublement, au lieu de descendre, le nombre de candidats a augmenté à 24.000, soit un excédent de plus de 2000 candidats.

«Cela vous démontre le manque de sérieux, de confiance et de crédibilité qu’il faudra donner à la CENI. Si c’était une erreur matérielle, on aurait vu à la fin du rapport, des indications qui montrent qu’il y a erreur. On ne peut pas amener au parlement un document avec des erreurs qu’on ne corrige pas. Dans ce rapport, il n’y a pas le plan de décaissement des opérations des élections pour cette année. C’est pour vous montrer que la CENI est un vecteur du blocage du processus électoral pour permettre à Joseph Kabila de rester éternellement au pouvoir, chose contraire aux aspirations et à la volonté de peuple congolais», a-t-il soutenu.

Du conclave de Genval

«Le devoir de transparence, de vérité me commande à ce qu’après avoir effectué une mission comme porteur d’attente des revendications des citoyens, j’ai l’obligation morale, politique et personnelle de restituer face à l’opinion. C’est une restitution intérimaire en attendant la restitution de l’Alliance pour la République et la Restitution du Rassemblement. Le devoir me commande de vous donner cette restitution intérimaire », a introduit l’élu de la Lukunga.

Répondant à la question de savoir le pourquoi de sa restitution à la base, Franck Diongo répond : « Parce qu’il y a une confusion dans l’opinion. Nous avons effectué une mission à Genval, il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites et cette confusion à l’opinion commande et appelle à une clarification. Voilà pourquoi, nous allons vous parler de la réunion de Genval, de la réunion avec Edem Kodjo et nous allons vous parler du dernier rapport de la CENI qui a été déposé au Parlement le lundi alors qu’on a clôturé la session le mardi. Les membres du FAD qui sont très actifs, bien que le Parlement n’ait pas voulu donner à aucun député, du moins les membres du FAD se sont procurés ce document qui était censé être débattu pendant la session ».

Face à tous les doutes, le Président du Front Ani-dialogue pense qu’il faudra obligatoirement des explications sur la portée et la nature de la réunion de Genval. Pour lui, ça s’appelle une mise au point claire. « Est-ce que la réunion est un complot ou pas ? Parce que les ennemis du peuple congolais ont dénoncé la réunion de Genval en soulignant que c’est un complot contre le pays. C’est un parjure d’imaginer qu’Etienne Tshisekedi peut comploter contre le Congo, c’est une absurdité, c’est un non sens. Vous devrez comprendre qu’entre les opposants il n’y a pas de contradictions, il y a seulement de divergences. Mais, la contradiction c’est du côté de la majorité qui voulait se servir des textes légaux pour empêcher aux congolais de se choisir leurs dirigeants, ainsi se pérenniser au pouvoir. Voilà pourquoi, Etienne Tshisekedi va envoyer des invitations. Et au regard de son combat, nous avons positivement répondu à cette initiative. Voilà pourquoi nous avons fait cette réunion sous son autorité », a-t-il apporté des éclaircissements.

Qu’est-ce qui a été décidé à Genval ?

« On a réussi à constituer un front anti-Kabila appelé Rassemblement. C’est un front où vous trouverez les grandes sensibilités politiques en termes de plateforme qui ont adhéré à ce rassemblement. Vous trouverez l’UDPS et ses alliés, l’AR, la Dynamique de l’opposition et vous avez le G7. Donc, l’ensemble de ces organisations qui avaient participé ont adhéré au Rassemblement qui constitue le Front Anti-Kabila. Dans ce front, nous avons pris quelques résolutions notamment : l’attachement à la constitution et à son respect. La réunion de Genval en Belgique a décidé que le peuple congolais auquel nous sommes porteurs d’attente et des revendications veille au respect de la constitution. Vous avez entendu les ennemis de la République lancer l’idée d’un certain référendum, la réunion de Genval a rejeté tout projet ou toute idée liée au référendum. A Genval, nous avons signé plusieurs documents notamment, l’acte d’engagement, le rapport final et la motion de remerciement au Président Etienne Tshisekedi. Parmi les résolutions, nous avons décidé, également, en terme d’engagement, le rejet du dialogue convoqué par Monsieur Kabila à travers on ordonnance», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le Rassemblement a exigé la mise en œuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Pour le Rassemblement, il faut que l’élection présidentielle soit organisée dans le délai constitutionnel.
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