La date du 11 juillet est consacrée Journée Mondiale de la Population (JMP). Et, à Kinshasa, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), en collaboration avec le Ministère du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité, a organisé une cérémonie à l’Hôtel du Fleuve Congo, en vue de cogiter sur le thème de cette année : ‘’investir dans l’adolescente’’. Car, cette catégorie est confrontée, de par le monde, à plusieurs défis, contrairement à leurs homologues masculins. Et, la RD. Congo, qui n’échappe pas à cette réalité, est appelée notamment, à rendre plus efficace son autonomisation, en travaillant particulièrement sur les us et coutumes. Le but ainsi poursuivi consiste à combattre les inégalités liées au genre.

L’adolescence est une étape importante de la vie, dans l’acquisition des compétences, des conditions de santé, des réseaux sociaux qui constituent le capital social indispensable à l’épanouissement personnel.

Selon l’Enquête Démographique Stratégique (EDS), les adolescentes, en RDC, représentent 7% de la population, du moins, celles dont l’âge varie entre 10 et 19 ans. S’il faut aller jusqu’à 24 ans, ce chiffre avoisine 14%. Ce qui explique la nécessité de s’occuper d’elles. Pour le Prof. Bernard Lututala, qui a livré ces informations, l’obligation de faire attention à elles s’explique par le fait qu’elles sont souvent victimes de plusieurs inégalités de genre. Aussi, est-il qu’elles ont des besoins et aspirations qui demeurent moins satisfaits. Car, une étude de la Pépinière, un projet Britannique qui s’occupe de la situation des adolescentes à Kinshasa, indique qu’elles aspirent d’être bien vues et respectées dans la société.

Se conformant au Programme National stratégique de Développement (PNSD) de 2016, il a relevé que la politique Gouvernementale, par rapport à cette frange de la population, garantie une éducation pour tous, en matière de l’EPS-INC. Dans d’autres domaines, cependant, il y a la lutte contre les inégalités, la mise en place d’un cadre de protection sociale, prise en charge de santé mère et enfant. Mais, il a constaté qu’il existe peu de politique ciblée sur les adolescentes, alors qu’il y a nécessité de la prise en compte des pesanteurs socioculturelles par le fait même d’avoir une société encore masculinisée. Les jeunes, de leur côté, présentent notamment, une faiblesse des mouvements, ainsi qu’une tendance à privilégier les valeurs négatives.

Pour remédier à tous ces maux, il propose de mieux combattre les inégalités de genre à travers, spécialement, l’éducation, la formation et sensibilisation, l’application des Lois sur la parité, l’efficacité dans l’autonomisation des adolescentes en travaillant surtout sur les us et coutumes.

Importance d’investir dans l’adolescente

C’est Diene Keita, Représentante-pays de l’UNFPA, qui a lu le message du Secrétaire Exécutif de cette structure. Celui-ci estime qu’investir dans l’adolescente est susceptible d’obtenir un monde juste, stable et pacifique. Lequel message indique que des investissements s’imposent pour protéger la santé sexuelle et procréative des adolescentes. La finalité est de leur permettre de recevoir une éducation de qualité et élargir leurs perspectives d’obtenir un emploi décent. D’autant plus qu’une adolescente, dont les droits sont respectés et qui est à même de réaliser pleinement son potentiel, a une meilleure chance de contribuer au progrès social et économique de sa nation.

Intervention du Gouvernement

Parlant en termes des chiffres, Franklin Tshamala, Vice-Ministre du Plan, a signalé que la célébration de la JMP présente un intérêt particulier pour la RDC. D’autant plus que les adolescentes font face aux nombreux défis, parmi lesquels, le mariage et grossesses précoces, les abandons scolaires et violences basées sur le genre. Conscient du potentiel dont elles disposent pour participer pleinement au développement économique et social de la nation, le Gouvernement congolais a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux. C’est le cas de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et celle relative aux droits des enfants. A cela, s’ajoute la Charte africaine pour les Droits et bien-être de l’enfant. A titre de réponse pour subvenir aux besoins des adolescentes et réduire leur vulnérabilité, il a indiqué que le Gouvernement, en collaboration avec ses partenaires, se focalise, principalement, sur l’élaboration des nouvelles lois dans les domaines de santé de la reproduction et du genre, et la révision du code de la famille. Lequel code fait passer l’âge minimum au mariage à 18 ans, désormais. Du point de vue pratique, c’est à travers le Ministère de la Femme, Famille et Enfant qu’il a été lancé, depuis le 15 mai dernier, une campagne de lutte contre les mariages précoces sur toute l’étendue du pays et ce, pendant deux ans. Aussi, un plan triennal de lutte contre le mariage précoce est-il élaboré.
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