*L’Udps a quitté le bateau, alors que les discussions directes s’approchaient du quai. La question de la Primature déchire encore et toujours, le gotha politique en deux blocs compacts. La bataille pour l’attribution des postes fait rage. A la présidence du CNSA dont le poste, devenu vacant, depuis la mort surprenante d’Etienne Tshisekedi, est redevenu sujet à caution. Le retard dans la décrispation politique, avec toutes les mesures de relaxation des figures emblématiques, telles qu’initialement annoncées mais, non encore exécutées, fait craindre une fin sur une note d’un goût d’inachevé de ces discussions directes. Quoique tardives, les interventions de Mgr Marcel Utembi et de Maman Sidikou Sambo, hier, devant le Conseil de Sécurité, feraient-elles bouger les lignes dans l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016 ? Trop peu sont ceux qui n’y voient plus clair et qui en appellent, à tout prix, au bon sens des uns et des autres, pour un atterrissage en douceur. Il y va de l’intérêt de la patrie et du retour sur les rails, du processus électoral, le seul qui offrir les chances égales, fin décembre 2017, si le chronogramme est respecté, pour départager, une fois pour toutes, tous les candidats aux ambitions rivales. En attendant, la transition, fruit du consensus, devrait permettre de fixer les règles du jeu et de baliser, en même temps, le trajet.

Lundi 27 mars prochain, ce sera la fin des discussions directes. C’est Mgr Fridolin Ambongo qui l’a signifié à la presse, ce lundi 20 dernier. A New York où il a été invité par le Conseil de Sécurité de l’ONU, le Président de la CENCO, Mgr Marcel Utembi a, pour sa part, indiqué que la République Démocratique du Congo n’a plus d’Institutions légitimes. D’où, a-t-il lancé un pressant appel pour l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016. Or, ceci ne peut être possible qu’avec la signature de l’Arrangements particulier. S’il faut s’en tenir au chronogramme de la CENCO, il ne reste plus qu’une poignée de jours, 6 pour être exact, aux dialogueurs afin de trouver un compromis sur des questions qui divisent, plus précisément, sur la problématique de la succession d’Etienne Tshisekedi à la tête du Conseil National de Suivi de l’Accord et le mode de désignation du futur Premier Ministre. Au sujet du prochain Chef du Gouvernement, la Majorité présidentielle, contrairement à ce qui avait été convenu, ce week-end, est revenue à la charge, pour proposer un tête-à-tête Kabila-Félix Tshisekedi et non Kabila-Lumbi Pierre. Bien plus, la MP a ramené à la surface, la problématique de la liste de candidats primaturables dont un et un seul sera choisi et nommé par le Président Kabila. Ici, le Rassemblement est resté ferme : il n’y a qu’un nom, celui de Félix Tshisekedi qui, du reste, a été transmis à la CENCO, du vivant d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Face à ce nouveau bras de fer, il va falloir, pourtant, trancher, d’ici lundi. Déjà, ce mercredi, à 15 heures, une plénière est programmée par la CENCO. Reste à savoir si le bon ton sera donné.

«Le pays se retrouve, désormais, sans aucune institution légitime. Conclusion, l’Accord du 31 décembre 2016 est la seule feuille de route pour sortir de la crise», a dit Marcel Utembi, hier, devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les princes de l’Eglise Catholique sont, donc, décidés de mettre fin aux discussions directes le plus rapidement possible. Il était, d’ailleurs, temps, font remarquer des analystes médusés. L’opinion tant nationale qu’internationale reste, cependant, préoccupée par l’enjeu du temps. Car, la durée des discussions sur les arrangements particuliers empiétait, désormais, sur celle devant servir à l’application de l’Accord avec, à la clé, le défi d’organiser les élections, à la fin du mois de décembre 2017. Pourtant, du moins pour l’instant, malgré les diverses pressions, le consensus n’est pas encore un acquis.

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‘’La plénière s’est penchée sur huit points. Il s’agit de la proposition de formulation du deuxième paragraphe de l’article 7 sur le mode de désignation du Premier Ministre, de la répartition des postes ministériels, du rôle de la CENCO, de la présidence du CNSA, de l’actualisation du chronogramme de la mise en œuvre de l’Accord, de la constitution d’une équipe de rédaction de l’arrangement particulier, de l’évaluation des mesures de décrispation, de la fixation de la date de l’adoption et de la signature de l’arrangement particulier ‘’, révélait la cellule de communication des discussions directes, depuis le Centre Interdiocésain, ce lundi 20 mars 2017. Des avancées ont été constatées sur certains sujets notamment, alors que l’examen de certaines matières a été renvoyé à la prochaine séance. Après tout, quelques questions ont continué à plomber les discussions. Depuis, une commission a essayé de s’y mettre hier, mardi 21 mars 2017, sur la répartition des postes ministériels. Des propositions concrètes devront être, certainement, formulées. On croit savoir qu’elles seront dévoilées ce mercredi, lors de la séance fixée pour cet après-midi. Il sied de signaler que le 26 janvier 2017, une entente avait été trouvée sur la répartition de 53 postes du prochain gouvernement. Mais, le travail actuel consiste à trouver tant dans la nomenclature que dans l’affectation de différents ministères, l’équilibre, à la fois, politique et géopolitique.

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Au sujet de la Primature, la Majorité présidentielle a communiqué sa proposition sur la formulation sans, toutefois, mettre tout le monde d’accord. Pour la MP, ‘’le Premier ministre devra être nommé parmi les candidats présentés et non un seul, au terme des consultations entre le Président de la République et le Président du Rassemblement. Le Rassemblement ne veut pas entendre parler de plusieurs noms, même si ses membres sont d’accord sur le fait qu’il y ait consultation préalable avec le Chef de l’Etat, peu importe la tête de l’autorité de cette plateforme qui doit voir le Président de la République.

Car, pour cette plateforme, où l’on continue de fédérer toutes les forces autour du leadership de Félix Tshisekedi, il est question d’honorer la lettre d’Etienne Tshisekedi qui ne contiendrait qu’un seul nom.

Pour éviter le blocage, il a été résolu que les questions se rapportant à la présidence du CNSA et à l’actualisation du chronogramme, soient traitées, très prochainement.

Dans la perspective de la clôture, lundi 27 mars prochain, des discussions directes, engagées entre les signataires et non-signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, depuis le 8 décembre 2016, la plénière d’aujourd’hui, mercredi 22 mars 2017, en début d’après-midi, est vraiment déterminante. Ce sera là, l’occasion, pour les parties prenantes, sans l’Udps dont Jean-Marc Kabund, le Secrétaire Général, a claqué la porte, depuis ce lundi 20 mars 2017. Quelle chance peut-on alors, accorder à la fin des discussions directes et, surtout, à la signature de l’Arrangement Particulier, en l’absence du principal parti d’Opposition, l’Udps, la machine politique du leader des leaders, Etienne Tshisekedi wa Mulumba ?

La Pros.



ARRANGEMENT PARTICULIER : PLENIERE DU 20 MARS 2017

La plénière d’aujourd’hui s’est penchée sur huit points , il s’agit notamment de la proposition de formulation du deuxième paragraphe de l’article 7 sur le mode de désignation du premier ministre, la répartition des postes ministériels, le rôle de la CENCO, la présidence du CNSA, l’actualisation du chronogramme de la mise en œuvre de l’Accord, la constitution d’une équipe de rédaction de l’arrangement particulier, l’évaluation des mesures de décrispation, la fixation de la date de l’adoption et de la signature de l’arrangement particulier.

La majorité présidentielle a communiqué sa proposition sur la formulation relative à cette question : voici comment elle est libellé : ‘’a cet effet, le Premier Ministre est nommé parmi les candidats présentés au terme des consultations entre le président de la République et le président du Rassemblement ‘’.

Le rassemblement ne veut pas entendre parler de plusieurs noms ; en revanche ses membres sont d’accord sur le fait qu’il y ait consultation avec le chef de l’Etat. Par rapport à la répartition des postes ministériels, une commission composée d’une dizaine de personnes est créée pour discuter de cette question et faire des propositions concrètes.

Concernant le rôle que la CENCO est appelée à jouer au sein du CNSA, la Majorité présidentielle souhaite présenter sa proposition à la CENCO avant de l’amener à a plénière. Elle pourrait le faire ce mardi 21 mars. Les questions se rapportant à la présidence du CNSA et l’actualisation du chronogramme seront traitées prochainement. Pour ce qui est du comité de rédaction, les délégués ont préféré réactiver la commission qui a été créée à ce sujet.

Le ministre de ka justice a promis de faire un rapport complet sur la question de la décrispation.

Il a répondu à certaines questions qui étaient posées en insistant sur le fait que le travail continu avec l’examen des dossiers au cas par cas. Le lundi 27 mars prochain est la date fixée pour l’adoption et la signature de l’arrangement particulier. La prochaine plénière est prévue le mercredi 22 mars à 15 heures.

Abbé Jean-Marie Bomengola

Cellule de communication ad hoc des discussions directes

Fait à Kinshasa, le lundi 20 mars 2017
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