Bataille de succession à Tshisekedi. Rassemblement : Clément Kanku exige la tenue de Genval II !
*Au cours d’un point de presse tenu hier, mercredi 1er mars 2017, en son cabinet de travail, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, Ministre de la Coopération au Développement et Autorité morale du Mouvement pour le Renouveau (MR), a éclairé l’opinion tant nationale qu’internationale sur la question liée notamment, à la succession d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, Président du Conseil des Sages du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement et Président National de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), décédé le 1er février dernier à la Clinique Sainte Elisabeth, à Bruxelles. Pour lui, la succession du sphinx de Limete ne peut se faire qu’à travers un conclave afin de permettre à chaque membre du Conseil des Sages du Rassemblement de donner son opinion. D’où, la nécessité, pour lui, de tenir un nouveau conclave de refondation, comme ce fut autrefois, avec Tshisekedi, lui-même, de son vivant, à Genval I.
Très remonté, Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua proteste contre toute initiative tendant à la restructuration de la structure Rassemblement par une poignée de personnes sans tenir compte de toutes les sensibilités de ce regroupement politique. Il a rappelé que c’est sur convocation d’Etienne Tshisekedi qu’ils se sont retrouvés à Genval où ils ont mis en place cette structure de l’opposition appelée «le Rassemblement».
A l’issue de ce conclave, dit-il, ils ont désigné, à l’unanimité, Etienne Tshisekedi comme Président du Conseil des Sages, et surtout comme Chef de fil de l’Opposition dont le leadership a été accepté par tous.
Parce qu’il est mort, l’élu de Dibaya, au Kasaï Central, souhaite que sa succession ne se fasse que par le même canal, c’est-à-dire, à travers un autre conclave où tous ceux qui ont participé à Genval pourront venir, pour donner leur point de vue.
Par ailleurs, il considère que Genval, qui a connu la participation d’une centaine des partis politiques et personnalités ne peut, aujourd’hui, être réduit en une boutique privée de base à échelle, entre quelques personnes qui veulent s’arroger le droit de déterminer le destin de ce qu’ils ont mis ensemble, qui n’est rien d’autre que le Rassemblement, une œuvre commune.
D’après lui, la succession de Tshisekedi ne peut s’opérer qu’à travers sa famille politique, compte tenue du poids politique de l’UDPS, de l’impact moral, sociologique et politique conséquent de cette formation politique.
A l’en croire, la désignation d’une personnalité influente de l’UDPS tel que Félix Tshisekedi, qui a conduit la délégation du Rassemblement à la Cenco devrait être un choix judicieux pour éviter toute contestation de guerre, d’ambition au niveau du Rassemblement.
«La désignation de Félix Tshisekedi viendrait réconforter tous ceux qui veulent voir à la tête du Rassemblement une personne qui pourra répondre aux exigences politiques du moment», a déclaré Clément Kanku. D’où, il souhaite que ce conclave se tienne très rapidement pour qu’à l’unanimité, qu’ils désignent Félix Tshisekedi comme remplaçant d’Etienne Tshisekedi. Car, ce dernier incarne, aujourd’hui, le combat politique de Tshisekedi, un leadership qui sera accepté par tous, et surtout, pourra, demain, être le Président du Rassemblement.
En outre, il s’est réservé le droit de contester toute désignation ou procédure unilatérale qui ne tienne pas compte de toutes les parties prenantes au conclave de Genval.
Ce, avant de rappeler qu’ils sont tous membres fondateurs du Rassemblement et qu’ils ont pris part active aux assises de Genval, en désignant Etienne Tshisekedi comme Autorité morale.
Ainsi, il a souligné qu’il est inconcevable, que le successeur de Tshisekedi provienne de la dissidence de la Majorité Présidentielle (MP). Ceci serait une insulte au combat de plusieurs années de tous ceux qui ont refusé d’aller à la MP mais aussi, une insulte à la personne de Tshisekedi qui a toujours combattu pour des principes.