*En raison de la menace de sanctions brandies dernièrement, les relations entre l’Union Européenne et Kinshasa, sont tendues. Kajepa Molobi, l’analyste pro-Majorité qui, depuis un certain, s’exprime sous forme de Tribune libre, estime que l’Union Européenne s’immisce un peu trop dans les affaires relevant de la cuisine purement interne de la RD. Congo. Pour lui, la Majorité et l’Opposition, quelles que soient leurs positions au niveau de discussions directes sur les arrangements particuliers, devraient s’organiser pour résister contre ces intrusions répétitives de l’Union Africaine qui, à son avis, risquent d’ébranler les bases de la souveraineté du pays. Ci-dessous, découvrez cette nouvelle réflexion libre au terme de laquelle, il lance un appel à la résistance populaire.

Face à l’Union Européenne : la RDC doit résister !

En date du 6 mars 2017, l’Union Européenne a publié un communiqué absolument surréaliste sur notre pays. Dans un texte de trois pages, l’organisation européenne enjoint les autorités congolaises à mettre en œuvre l’Accord du 31 décembre 2016.

Une réaction inacceptable

Sans autre forme de procès, tout congolais patriote, tenant au respect de la souveraineté de son pays et respectueux de la lutte des pères de l’indépendance, se doit, avec la plus grande fermeté, rejeter cette intrusion. La RDC n’est pas membre de cette organisation qui n’a rien à faire dans les affaires de notre pays.

Sans aucun respect quant à notre souveraineté. Dans l’ignorance totale du droit à l’autodétermination des peuples, pourtant, bien spécifié dans l’article 1er point 2 de la Charte des Nations-Unies, l’Union européenne a cru bon de s’immiscer imprudemment dans une affaire purement congolaise. L’intervention de l’Union Européenne est venue mettre de l’huile sur un feu que les Congolais s’évertuaient à éteindre.

L’Union européenne s’érige en arbitre pour juger de la situation de notre pays et définir ce que nous devrons faire. Que l’on soit de la Majorité ou de l’Opposition, cette prise de position doit nous révolter. Nous sommes appelés à nous y opposer fermement.

Une réaction injuste et arbitraire

Tout en étant inacceptable parce que l’Union européenne ne peut exercer aucune autorité sur les dirigeants de notre pays, la réaction du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne est non seulement mal documentée mais parfaitement injuste.

Comment peut-on exiger, avec un ton aussi comminatoire, à un Chef d’Etat élu et reconnu de mettre en œuvre un Accord dont les conditions d’application prévues au sein même du texte ne sont pas encore connues ? Je rappelle que l’arrangement particulier qui doit fixer les règles d’application de l’Accord du 31 décembre 2016, n’existe pas encore.

Comment peut-on exiger d’un Chef d’Etat de négocier sérieusement avec une organisation de l’opposition qui se trouve en complète dislocation ? Au moment où j’écris, trois équipes différentes revendiquent la direction du « Rassemblement».

Comment peut-on exiger d’un Chef d’Etat reconnu de nommer un Premier Ministre dont des pans entiers de son organisation politique d’origine, contestent la légitimité ?

Comment ose-t-on exiger d’un Chef d’Etat légitimement élu de nommer un Premier Ministre dont le « pédigrée » et les compétences ne correspondent pas aux exigences acceptées de commun accord entre la Majorité et l’Opposition en toute liberté.

Comment une organisation régionale, éloignée de l’Afrique, peut-elle enjoindre à notre « Assemblée Nationale d’adopter dans le plus bref délai des mesures législatives » ?

Un piège à éviter

L’opinion publique congolaise a été choquée de voir une frange de l’opposition se réjouir des menaces proférées par cette organisation étrangère au Gouvernement congolais.

Cette opposition pense naïvement que les européens viennent à leur secours pour des raisons philanthropiques ou démocratiques. L’explication est tout autre et bien simple. Les européens veulent montrer à l’Afrique toute entière leur volonté de soumettre notre continent à leurs intérêts. Accepter ce dictat c’est trahir Patrice-Emery LUMUMBA, Kwame Nkrumah et tous ceux qui, à travers notre histoire, ont donné leur vie pour que l’africain retrouve sa dignité.

Comme d’habitude le texte de l’Union Européenne contient des promesses que les Européens ne réaliseront pas. Au point 6 du texte on peut lire «… la priorité sera de doter la mission des moyens nécessaires lui permettant de faire face aux nouveaux défis politiques et sécuritaires en veillant à renforcer le dispositif de protection des civils, et en fournissant un appui pertinent au processus électoral ». Les Européens savent pertinemment bien qu’ils ne le feront pas.

Devons-nous rappeler que la résolution 2277 du Conseil de Sécurité avait donné deux rôles spécifiques à la MONUSCO à savoir :

Un appui logistique dans le processus d’enrôlement et l’organisation matérielle des élections, point 35, ii, lettre c ;
Une assistance technique à la CENI.
Jusqu’à ce jour, et ce malgré les démarches du chef de la MONUSCO à Kinshasa, New-York n’a envoyé aucun financement.

De plus, sur les 125.000.000 USD prévus pour les fonds fiduciaires d’appui électoral, le PNUD n’a versé que 6%.

Où devons-nous aller chercher la vérité sur ce que pensent réellement les Occidentaux de notre processus électoral ? Est-ce dans leurs déclarations intempestives ou dans leurs agissements ?

La nécessité de poursuivre le combat

Aujourd’hui l’Union européenne prépare les esprits à accepter ce qu’ils se proposent de faire : intervenir en RDC pour y imposer un régime politique à sa solde. L’Union Européenne veut rééditer l’exploit mis en œuvre en Côte d’Ivoire en imposant Ouattara alors même que la vérité demeure que Laurent Gbagbo n’avait pas perdu les élections.

Ceux qui ont tué KADHAFI, tout en disloquant l’Etat et la Nation Libyenne sont décidés à démanteler l’Etat congolais pour en offrir une partie à ses voisins et laisser disperser les autres morceaux dans une configuration dont personne ne saurait mesurer les conséquences.

Face à cette situation, les Congolais doivent se souvenir du combat de l’unité qui a été celui de Patrice LUMUMBA. Ceux qui ont aidé à son élimination politique et physique, nous ont offert une dictature qui a duré 32 ans et démoli le pays.

Un homme averti en vaut deux ! Une Nation consciente de son histoire en vaut bien plus.
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