Le gouvernement  congolais invite le Conseil européen à se démarquer d’une posture « directive, voire comminatoire » et à s’engager plutôt dans un véritable partenariat «coopératif et de respect mutuel », à la suite des conclusions des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne relatives à la situation en RDC, notamment ce qu’ils appellent «un blocage de l’Accord du 31 décembre 2016», ainsi que la situation des droits de l’homme, l’organisation des élections et le renouvellement du mandat de la Monusco.
Dans un communiqué parvenu mardi à l’ACP, le ministère des Affaires étrangères relève qu’il est exagéré de parler de blocage de l’Accord du 31 décembre 2016, dont la mise en œuvre est plutôt tributaire d’un débat démocratique classique dans une société pluraliste.
Les parties prenantes au Dialogue politique inclusif convoqué par le Chef de l’Etat ont pris l’engagement solennel de respecter cet accord et rien ne peut affirmer qu’elles n’honoreront par leur parole, souligne le communiqué, qui précise que les institutions électives actuelles «tiennent leur légitimité non de l’accord du 31 décembre 2016 mais bien de la Constitution à laquelle celui-ci se réfère systématiquement».
Le gouvernement de la RDC se dit heureux du soutien réitéré à la CENCO, dont l’autorité morale, l’impartialité et la légitimité ne sont contestées par personne, mais la RDC serait encore plus heureuse si on reconnaissait aussi que c’est grâce au Président de la République,  Chef de l’Etat, que la CENCO offre ses bons offices, dont tout le monde se félicite.
Pour la RDC, poursuit le communiqué, les avancées pour la formation du gouvernement de large union nationale sont réelles et le respect de la mise en œuvre de l’Accord exige que le Premier ministre ne soit nommé qu’au terme de la conclusion de l’Arrangement particulier qui ne saurait tarder. «Il serait injuste de nier que les mesures de décrispation progressent et que les pourparlers informels continuent pour leur dénouement définitif», note la source.

Des droits de l’homme en RDC
Quant à la situation des droits de l’homme en RDC, la source note qu’elle n’est pas pire qu’ailleurs, même dans certains pays d’Europe pour lesquels le Conseil européen affiche une cécité saisissante. «En dépit du tapage fait autour de la question, les libertés fondamentales en RDC ne s’inscrivent pas dans une politique délibérée de violations des droits de l’homme, mais relèvent des responsabilités individuelles qui ne sauraient en aucun cas rester impunies», note le gouvernement.
A ce propos, indique la source, les organismes internationaux ad hoc, en particulier le BCNUDH, devraient accomplir leur mission en RDC en accompagnant le gouvernement dans l’amélioration de la promotion et de la protection de droits de l’homme «dans un partenariat constructif et non pas dans un bras de fer inutilement conflictuel, partant contreproductif».
Pour ce qui est de la situation sécuritaire, le communiqué indique qu’elle n’est pas plus inquiétante en RDC que les événements hautement dramatiques récents survenus en particulier dans le monde occidental.
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