*Les autorités de la RDC affirment avoir beaucoup fait pour enterrer dignement Etienne Tshisekedi dans un carré spécial à l’entrée du cimetière de la Gombe. Le Gouverneur de la ville de Kinshasa a pris un arrêté délimitant l’espace de la sépulture. Des dépenses ont été engagées pour aménager le site et construire le caveau. Les membres de la famille ont effectué le déplacement de Bruxelles, où se trouve la dépouille, sur frais du Gouvernement. Selon le Porte-parole du Gouvernement, qui intervenait, mardi 7 mars, sur les antennes de la chaîne nationale, c’est à la famille de l’illustre disparu de revenir sur sa décision de reporter sine die le rapatriement de la dépouille.
Ce n’est, pourtant, pas la position de la famille biologique d’Etienne Tshisekedi. Mgr Gérard Mulumba, le petit frère de celui que l’on appelait le Sphinx de Limete, s’est montré beaucoup plus explicite sur les raisons qui ont motivé le refus de la famille biologique d’enterrer Etienne Tshisekedi au cimetière de la Gombe. Sur Radio Okapi, Gérard Mulumba déclarait, mercredi 8 mars, que la famille va continuer à exiger le changement de lieu d’inhumation, conformément à la volonté de la base de l’UDPS. Les combattants de l’UDPS, en effet, trouvent le cimetière de la Gombe, du reste fermé, trop étroit pour servir de lieu de repos éternel à Etienne Tshisekedi. Ils l’ont fait savoir à Mgr Gérard Mulumba et à la veuve Tshisekedi. En définitive, il faudra retenir que les deux familles d’Etienne Tshisekedi, biologique et politique, proposent trois sites, rejetés par le Gouvernement notamment, le siège de l’UDPS à Limete. Mgr Gérard Mulumba a évoqué, pour ce faire, l’hypothèse d’une dérogation à la loi congolaise sur l’inhumation, héritée curieusement de l’époque léopoldienne qui recommande d’enterrer les morts dans un cimetière. Il est persuadé que les revendications des combattants de l’UDPS peuvent être satisfaites, pourvu que le Gouvernement veuille bien y accéder. L’ancien Evêque de Mweka met en avant la nécessité de faire la paix, de gérer le pays dans la sérénité. Pour le moment, rien n’indique que la ville de Kinshasa ou les pouvoirs publics dans l’ensemble, sont prêts à accorder une dérogation au sujet du cas Tshisekedi. C’est vraiment un dialogue des sourds.
La Pros.