* Par ailleurs, l’Archevêque de Kinshasa déplore la souffrance actuelle du peuple congolais et exhorte ce dernier à tout laisser entre les mains de Dieu.
« Le banditisme urbain est à bannir. Le Kuluna n’a pas sa place dans notre pays, il fait en sorte que les gens ne soient pas heureuses ».
Il a condamné la trahison de Judas Iscariote vis-à-vis de Jésus-Christ en comparant cet état de choses à la classe politique congolaise qui ne cesse de trahir les attentes et aspirations sempiternelles de sa population qui peine à nouer les deux bouts du mois. Aussi, a-t-il demandé au peuple de prendre ses responsabilités et tout laisser entre les mains de Dieu.
Le stade Tata Raphaël de la commune de Kalamu a vibré hier dimanche 09 avril 2017 au rythme du dimanche des rameaux, un événement grandiose en prélude de la solennité de la fête à la Pâques qui aura lieu la fin du week-end prochain. La jeunesse catholique kinoise a répondu massivement à l’appel de son Eminence le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa. Ce,malgré un soleil de plomb qui a galvanisé les toits à Kinshasa
Dès 8h30, des jeunes habillés pour la plupart en rouge, munis des rameaux comme le veut la tradition dans l’Eglise universelle et venant de tous les coins et recoins de la capitale accourent vers le stade Tata Raphaël pour se trouver une place avant l’arrivée du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.
Vers10h30, les gradins du stade sont emplis comme un œuf. C’est la présentation de chaque doyenné et leurs paroisses respectives. Ça grouille de partout. En signe de joie, la foule brandit des rameaux ou les mains chaque fois que le modérateur de la journée cite le nom d’une paroisse.
L’archevêque de Kinshasa sur une toyota blanche fait son entrée, salue le public fait le tour du stade.
L’assistance se lève soudainement, en poussant des cris stridents et en chattant « Hozana e Hozana e Hozana na mwana wa Davidi » qui se traduit par « Hozana au fils de David ». Une façon pour ces fidèles de se remémorer l’entrée triomphale de Jésus-Christ de Nazareth à Jérusalem. Quelques minutes après, l’evêque Cardinal quitte le stade. Mais pas pour longtemps. A 10h50’, il fait de nouveau son entrée au stade et débute la messe avec les Evêques auxiliaires, une pléthore de prêtres, diacres et religieuses avec la chanson « Ecce sacerdoce » qui se traduit en français en « voici le prêtre ».
LES SOURDS-MUETS AU RENDEZ-VOUS
Lors de la 1ère lecture, une personne sourde-muette par ses bouts de doigts, a émerveillé l’assistance en lisant Isaïe 50,4-7.
Par ailleurs, un sourd a donné la deuxième lecture tirée de Philippiens 2,6-11 avec le concours d’un interprète.
La communauté catholique des sourds a lu toutes les quatre intentions de la messe pendant la prière universelle. Voilà qui a constitué la plus grande révélation de cette Pâques fleuries.
D’emblée, Mgr Monsengwo le natif de Molegbe a remercié le Seigneur pour ses bienfaits sans cesse accomplis au jour le jour à tous. Il a aussi mis en exergue la vocation, non seulement dans le sacerdoce, mais aussi et surtout, dans l’environnement laïc et dans la profession où il a demandé à chacun d’être honnête, de mener une vie de grâce et de ne pas faillir à sa mission.
La messe a pris fin à 14h25.