RAPPORT DE LA CENCO ADRESSE AU CHEF DE L’ETAT LOKONDO : « LE CAS KATUMBI N’EST PAS UN SECRET »
*L’élu de Mbandaka estime que le Président de la République examinera en âme et conscience ce document.
Après la publication du rapport de la CENCO sur la décrispation des cas emblématiques dont Moïse Katumbi Chapwe, éminent membre du « Rassemblement », des tirs croisés sont venus de la MP sur les Evêques de la CENCO. On les accuse d’avoir organisé la fuite dans la presse de ce rapport pourtant confidentiel et adressé au seul chef de l’Etat. Par un communiqué officiel, la CENCO a réagi en démentant avoir été à la base de la publication de ce rapport dans la presse.
Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’élu 1er degré de la ville de Mbandaka, métropole de la province agricole de l’Equateur, membre de la MP, s’invite dans ce débat sur le rapport fuité dans la presse. Son point de vue prend à contrepied ceux qui condamnent la publication dans la presse du rapport sur le cas de Katumbi Chapwe.
Son argumentaire est solide. Pour lui, il faut à tout prix éviter de mystifier cette question. D’autant que le dossier Katumbi dont on sait comment il a défrayé la chronique depuis plus d’un an n’est pas du tout du domaine du secret. Puisqu’il est connu comme concernant les cas emblématiques qui ont été soumis à la Commission décrispation des négociations directes du Centre-interdiocésain puis aux Evêques eux-mêmes.
Et Lokondo de poser la question de savoir si les éléments constitutifs de ce qui est accepté comme « emblème » peuvent être du domaine du secret. Il revient au contenu du rapport lui-même tel que présenté par la CENCO pour faire remarquer qu’il est connu de tous depuis des mois. Il n’est pas un secret. L’élu de Mbandaka rappelle aussi le fait que ce sont les négociateurs du Centre-interdiocésain qui avaient qualifié le dossier Katumbi d’ « emblématique ».
Lokondo Yoka prend ce mot dans son acception générale. La CENCO a par la suite été chargée par les négociateurs du Centre-interdiocésain de mener des enquêtes sur le cas emblématique de Moïse Katumbi Chapwe et en faire rapport à la plénière du dialogue du Centre-interdiocésain. Dans ce cas, les Congolais avaient pleinement le droit d’être informés sur le rapport présenté aux négociateurs sur le cas Katumbi.
Ce n’est donc pas un secret, comme le démontre Henri-Thomas Lokondo Yoka. Car, le problème se pose plutôt au niveau de la condamnation. Lorsqu’un leader politique comme Moïse Katumbi Chapwe est « injustement » condamné, il est de bon droit que son cas soit traité aux négociations politiques et figurer dans l’Accord politique.
C’est ce qui a été fait. Henri-Thomas Lokondo Yoka qui est convaincu que l’affaire Katumbi avec la condamnation à 36 mois de prison par défaut laisse à redire sur tous les plans, est de ceux qui militent pour la remise en question. Dès lors l’élu de Mbandaka s’explique mal toutes les agitations dans la classe politique autour de ce dossier ainsi que des attaques inutiles contre les Evêques de la CENCO.
APPEL AU CALME
Mais il appelle au calme et demande à ce qu’on laisse au chef de l’Etat, garant de la Nation, qui n’est jamais agité d’examiner en âme et conscience ce rapport de la CENCO et d’en tirer toutes conséquences qui s’imposent. L’objectif est, assure-t-il, de promouvoir la paix et la tranquillité de la RDC.
Par rapport aux Evêques de la CENCO, Henri-Thomas Lokondo Yoka conseille au Président de la République de renouer le contact avec eux dans la mesure où ils représentent toute l’Eglise catholique qui est une force morale représentativité en RDC. Un autre sujet qui a intéressé l’élu de Mbandaka, ce sont les funérailles du Lider Maximo de l’UDPS, le charismatique Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
On sait que les partisans tout comme des millions de ses sympathisants exigent comme lieux de sépulcre soit l’entrée de la 10ème-Rue Limeté soit au siège de l’UDPS, 11ème-Rue. Mais le gouverneur de la ville de Kinshasa avait proposé un site au cimetière de la Gombe. Ce que les combattants avaient rejeté.
L’enterrement aura finalement lieu à la Permanence de l’UDPS où les travaux de construction du mausolée sont en cours sous l‘étude d’un Architecte belge. Mais pour Lokondo, le site idéal pour ériger le mausolée du Lider Maximo, c’est devant le cimetière de la Gombe longeant le Boulevard du 30 Juin. Pour le reste, il indique à l’attention de l’UDPS que les funérailles tout comme le lieu de la sépulture d ‘une personne relèvent du droit privé de la famille. Raison pour laquelle l’élu de Mbandaka souhaite que le gouvernement maintienne le contact avec la famille pour trouver une solution acceptable.