Les autorités judiciaires de l’armée ont a ouvert lundi le procès sur les assassinats de deux experts de l’ONU tués en mars dans le Kasaï, renseigne des sources concordantes.

Le tribunal militaire de garnison de Kananga a «ouvert le procès aujourd’hui (lundi 5 juin) avant de le renvoyer à lundi (12 juin) sur demande du ministère public», a déclaré à l’AFP Me Trésor Kabangu, avocat de deux présumés assassins des experts de l’ONU. Les deux présumés assassins, Evariste Ilunga (élève, âgé de 16 ans) et Mbayi Kabasele (vendeur d’huile de palme, âgé de 30 ans), ont comparu et sont poursuivis pour «crime de guerre par meurtre, crime de guerre par mutilation, terrorisme, participation à un mouvement insurrectionnel», a-t-il expliqué. En mai, la justice avait indiqué que 16 personnes étaient « incriminées » dans cette affaire. La demande de renvoi a été faite après que la défense eut mis en cause la «compétence du tribunal: est-il habilité à juger le crime de guerre?», s’est interrogé Me Kabangu, qui estime par ailleurs que la détention de ses clients est irrégulière ». « Il faut régulariser la détention» et «nous souhaitons que ce procès soit un combat loyal», a-t-il ajouté. L’Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan, deux experts missionnés par le secrétaire général de l’ONU pour enquêter sur les violences dans la province du Kasaï-central, secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire, avaient été enlevés le 12 mars et leurs corps retrouvés 16 jours plus tard dans une fosse commune. Ce procès s’est ouvert, 48 heures après le séjour du président Joseph Kabila au Kasaï, sa première visite officielle dans la région, huit mois après l’éclatement des violences.


POLITICO.CD





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