Le Parti du nouvel élan du Congo (PANECO) croit dur comme fer qu’il y a opportunité actuellement de procéder, sans tarder, à la révision de l’actuelle Constitution congolaise. Question d’en extirper des dispositions qui s’avèrent en inadéquation totale avec les avancées sociopolitiques de l’heure. C’est dans ce cadre qu’il a organisé, le week-end dernier, dans la commune de la Gombe, une conférence débat qui avait pour objectif de sensibiliser à la nécessité de tenir un "Dialogue constitutionnel".

C’est dans une salle remplie de jeunes, venus de tous les coins de Kinshasa, que le président du PANECO, Bernard Kayumba a donné la position de son parti face aux enjeux de l’heure. Le "Dialogue constitutionnel" s’avère la thérapeutique susceptible de résoudre de manière efficace et durable la crise politique qui gangrène la République démocratique du Congo des années 60 à ces jours ", a-t-il lancé face à une foule déchaînée.
Modérateur du jour, Edgard Ilunga, vice-président du PANECO, a appelé l’assistance à mettre à profit cette rencontre dont le but était de réfléchir sur les vrais facteurs qui freinent le décollage de la RDC comme locomotive de l’Afrique centrale, voire de tout le continent.

DONNER UN NOUVEL ELAN A LA RDC
Le premier à intervenir, William K. Sangwa, Congolais vivant au Canada, a relevé les causes constitutionnelles à la base du conflit entre la Nation congolaise et sa diaspora.
Relevant quelques écueils contenus dans la Constitution congolaise, le conférencier a plaidé, à titre indicatif, pour la révisitation de la loi sur la nationalité. "C’est extrêmement absurde de voir que, pour rentrer dans son propre pays, on nous exige le visa. Pourtant, nous n’avons pas abandonné la nationalité congolaise. Nous restons liés culturellement à la mère patrie".
Intervenant en deuxième position, Maître José Kadima a donné une vue panoramique de la marche constitutionnelle des années 60 à 2017. Il a, tout au long de son intervention, démontré les liens de cause à effet qui existent entre les constitutions qu’a connues la RDC depuis son accession à l’Indépendance et les cycles des crises politiques qui émaillent l’histoire de ce pays à la taille continentale.
Il a saisi l’occasion pour appeler la classe politique à la culture démocratique, avant de démontrer, preuves scientifiques à l’appui, que la Constitution est un texte dynamique qui doit évoluer avec l’environnement sociopolitique dans lequel elle s’applique.
Le professeur Olela Nonga s’est, pour sa part, appesanti sur la sociologie de la refonte constitutionnelle dans le temps et dans l’espace congolais. Il a, comme son prédécesseur, démontré que la Constitution est avant tout la codification juridique des pratiques et valeurs sociales d’un peuple. A ce titre, explique le sociologue, elle doit, à chaque moment de l’évolution, être revisitée afin de s’adapter aux données sociopolitiques du moment.
La derniere intervention a été celle du professeur Banza Mamale. L’orateur a planché sur l’intérêt du souverain primaire dans le maintien ou la réforme de la loi fondamentale de 2006 face aux crises RD-congolaises actuelles. Il a, d’entrée de jeu, insisté sur l’importance pour le peuple congolais d’assumer pleinement son destin comme souverain primaire et constituant originaire de la construction et de la vie de l’Etat. Il a exhorté les jeunes à la culture de la paix et à etre des véritables acteurs du changement qualitatif du pays.

LE DIALOGUE CONSTITUTIONNEL
Dans le jeu des questions et réponses, les jeunes présents dans la salle n’ont pas tardé à féliciter le PANECO et son président Bernard Kayumba, pour avoir initié une telle activité qui leur a permis de participer au débat public.
"Nous sommes très honorés d’être associes à cette conférence-débat. Nous encourageons le président Bernard Kayumba a multiplier les activités de ce genre dans d’autres coins de Kinshasa, voire dans le Congo profond", à indiqué Steve, B., étudiant en Droit à l’Université de Kinshasa.
"En tant que jeunes, nous pensons qu’interroger certaines dispositions de notre Constitution ne doit pas rester un tabou. L’inadaptation de certains articles de cette loi mère est pour beaucoup dans la crise que connaît le pays actuellement. C’est la raison pour laquelle nous soutenons la démarche amorcée par le Parti du nouvel élan du Congo", affirme Jérôme, membre d’un mouvement citoyen.
Bernard Kayumba a remercié les jeunes pour leur participation active et massive à cette activité. " C’est la preuve qu’ils soutiennent l’approche de PANECO ", a-t-il déclaré.
Le modérateur du jour a, in fine, promis de s’investir à fond afin de persuader les uns et les autres sur le bien fondé du Dialogue constitutionnel. "Loin de tenir un forum politique de trop pour se partager de nouveau des postes, l’heure est venue pour la RDC de se doter d’un nouveau texte juridique qui reflétera exactement les exigences et les aspirations du moment ", a tranché le président du PANECO. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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