Il est de sondages à prendre très au sérieux. Les enquêtes d’opinions qu’effectuent les experts du Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’université de New York sont de celles-là. Ces sondages charrient donc, par définition, quantité d’enseignements. C’est le cas du tout récent sondage sur l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. Une enquête d’opinions au terme de laquelle trois noms émergent, à savoir dans l’ordre, Moïse Katumbi Chapwe, Félix Antoine Tshisekedi et Adolph Muzito. Décryptage. Dans les trois aires géographiques et espaces linguistiques du pays, trois personnalités se détachent nettement de ce sondage. Il s’agit de Moïse Katumbi Chapwe pour la partie orientale, Félix Antoine Tshisekedi pour le centre et Adolph Muzito pour la partie occidentale. Ce que l’ancien Premier ministre Muzito vient en tête à l’Ouest, bien avant Aubin Minaku, le cardinal Monsengwo, Olivier Kamitatu et autres. Et Adolphe Muzito, lui qui est sociétaire de la Majorité sortante, dépasse même des porte-étendards de l’Oppositon, dont Vital Kamerhe, Eve Bazaïba et Olivier Kamitatu. Un exploit quand on sait que, généralement, il y a comme une prime aux opposants. CRITERES DE CHOIX De l’avis de nombre d’analystes, Adolph Muzito doit sa présence dans le trio de tête, notamment au fait qu’il a démontré ces dernières années qu’il avait une offre politique à proposer. Ces nombreuses tribunes en font foi. Dans un pays où la politique se limite soit à des postures, à des déclarations à l’emporte pièce, bref à la politique spectacle, le très Palu Muzito donne la démonstration que l’on peut élever le débat. S’il excelle dans ces tribunes, Adolphe Muzito colle aussi aux terrains entre deux réflexions. Il anime des universités populaires, ces espaces d’échanges directs avec les forces vives. Bien plus, il effectue aussi des virées dans le pays profond. Pas seulement dans le Kwilu natal. BIBERONNE AU LAIT NATIONALISTE ... Biberonné au lait nationaliste dès sa naissance, ce lumumbiste est l’un des rares hommes politiques à labourer bien au-delà de son fief électoral. On l’a vu dans le Kasaï, dans le Maï-Ndombe ou dans le Kwango. Ce n’est pas par hasard qu’il a été le premier acteur politique d’envergure à avoir alerté sur l’affaire des vaches. Adolphe Muzito a, en effet pris le problème à bras-le-corps, en rencontrant toutes les parties en présence (éleveurs, populations locales, etc.). Une fois de retour à Kinshasa, il a porté la question auprès du chef du Gouvernement, non sans avoir insisté sur l’impérieuse nécessité d’aborder la problématique de la gestion des terres entre les pouvoirs coutumiers et locaux et le Gouvernement central. Une question qui, dit-il, se pose à l’échelle nationale est qui participera demain à l’attractivité ou non du pays en termes d’investissement.
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