Un "compliment" de la Majorité présidentielle (MP) à l’Union pour la démocratie et le progrès social (l’UDPS), parti cher à feu Etienne Tshisekedi, est un fait suffisamment rare pour être souligné. Au cours d’une conférence de presse animée hier jeudi 26 avril à Kinshasa, le porte-parole de la famille politique du chef de l’Etat, André-Alain Atundu, a considéré l’attitude de l’UDPS "comme un bon départ pour des élections apaisées." "La MP salue le comportement de l’UDPS, avant, pendant et après son meeting comme un pas dans la bonne direction", a déclaré le porte-parole de la MP, devant les hommes des médias. Atundu faisait allusion au premier rassemblement populaire, organisé mardi 24 avril courant par le tout nouveau président de l’UDPS, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la place Sainte Thérèse, dans la commune de N’Djili. A l’instar de la MP, des Organisations de la société civile qui avaient déployé ce 24 avril leurs missions d’observation des manifestations publiques ont aussi félicité le nouveau leadership de l’UDPS. Ce n’est pas tout, l’ambassadeur Atundu a également félicité l’engagement des acteurs politiques à observer la trêve, coulé dans le "récent accord signé entre le gouvernement, et l’UDPS et la famille biologique d’Étienne Tshisekedi". "Chacun doit éviter les actes ou propos qui peuvent entraver les effets bénéfiques de la trêve sur la vie nationale", a martelé le porte-parole de la MP. "Cet accord a été conclu grâce à la volonté politique de décrispation politique et d’apaisement social dans le respect des lois de la république sous l’impulsion du chef de l’État en sa qualité de garant de la Nation", a souligné Alain Atundu. Ce dernier exhorte toute la classe politique à envoyer un signal fort et sans équivoque aux populations accrochées à l’espoir d’élections apaisées et transparentes. "Chacun doit éviter les actes ou propos qui peuvent entraver les effets bénéfiques de la trêve sur la vie nationale", a-t-il insisté. Lire ci-dessous, l’intégralité de la communication du porte-parole de la MP Didier KEBONGO POINT DE PRESSE Mesdames, Messieurs de la Presse, ALEA JACTA EST ! Telle fut l’interjection historique, devenue presqu’un dicton, du général romain Jules César, lorsqu’il prit la décision irrévocable de franchir la rivière Rubicon pour entrer dans Rome avec tout son corps expéditionnaire, prêt à affronter tous les obstacles sur son chemin. Le sort du processus électoral est scellé ! Ainsi vocifère la Majorité Présidentielle publiquement, orbi et urbi, pour exprimer sa détermination à aller jusqu’aux élections prévues en décembre conformément au calendrier rendu public par la CENI. En effet, il ne peut en être autrement ! Avec la publication du fichier électoral nettoyé, le dépôt des données et des statistiques électorales par circonscription auprès du Gouvernement en vue de présenter à l’Assemblée Nationale le projet de loi concernant le quotient électoral, sans oublier le respect par le Gouvernement du programme du décaissement pour les élections, aucune autre issue n’est envisageable au processus électoral en cours sinon l’organisation en décembre 2018 des élections présidentielle, nationale et provinciale pour la désignation des dirigeants de la prochaine législature. Finie donc la présomption favorable de crédibilité accordée allègrement aux multiples procès d’intention et de mauvaise foi manifeste intentés contre le Président KABILA et la Majorité Présidentielle, Fini l’abus de la bonne foi du Peuple congolais par des personnages qui ont fini par croire à leurs propres mensonges entraînant l’opinion tant nationale qu’internationale dans une dangereuse illusion ! II est temps que toute la classe politique, Majorité Présidentielle, Opposition politique et Société civile, envoie à l’unisson un signal fort et sans équivoque à nos populations accrochées à l’espoir d’élections apaisées et transparentes. Il appartient aux acteurs politiques de relever ce défi commun et collectif par un engagement personnel à pallier les imperfections et à éviter les écueils qui se découvrent sur notre voie. Puisque le Président KABILA a joué de façon si admirable et persévérante son rôle de Garant de la Nation et du fonctionnement de notre démocratie, il convient qu’à ce stade, il bénéficie de l’appui du peuple et de toute la classe politique pour l’intérêt bien compris de notre pays et pour le plus grand bien des Populations congolaises. Mesdames, Messieurs, Au moment où nos forces de Défense ont réussi à ramener l’autorité de l’Etat et une paix encore précaire dans la région jadis troublée du Kasaï, au moment où notre armée fait face victorieusement aux poches de résistance des groupes terroristes et djihadistes au Nord Kivu et en Ituri, au moment où le Gouvernement s’emploie à ramener au pays ceux de nos compatriotes ayant fui dans les pays voisins et à réinstaller dans leurs milieux d’origines ceux qui en avaient été chassés par la guerre, au moment où les Autorités Nationales ont cru à la bonne foi des organisateurs de la conférence humanitaire sur le Congo, des opportunistes de tous bord se mettent à l’œuvre pour détruire cet équilibre précaire et patiemment bâti. Au lieu que la conférence dite humanitaire soit l’occasion d’une solidarité sans calcul et exprimée expressément par l’ensemble de la communauté internationale en faveur du Peuple congolais, certaines organisations ont voulu profiter de cette circonstance pour donner une fausse image de notre pays sur l’échelle de risque sécuritaire et sur le nombre intentionnellement exagéré des congolais affectés par les tristes événements dans ces 3 régions. La solidarité humaine est certes un droit universellement reconnu à tout individu, à toute communauté et à tout état en urgence humanitaire, cependant chaque Etat a le devoir sacré et inaliénable, aussi universellement reconnu, de sauvegarder sa souveraineté et de veiller en toute circonstance à la dignité de son Peuple. D’ailleurs, un adage de chez nous proclame que ce n’est la bouche qui mange mais les oreilles pour dire qu’une assistance assortie de propos désobligeants et de conditions d’humiliation et d’infamie doit être rejetée en toute dignité. La République Démocratique du Congo n’est donc pas contre la solidarité internationale, mais plutôt contre celle qui prétend se réaliser sans elle dans l’ignorance méprisante d’un Gouvernement dont les troupes combattantes, aguerries par plus d’une décennie de combats asymétriques, ont facilité, sous l’impulsion du Président KABILA KABANGE, le rapatriement des réfugiés et l’installation des déplacés internes dans leurs milieux d’origine, à la grande satisfaction des populations concernées. Une conférence internationale destinée à lever un fonds de solidarité en faveur des populations congolaises victimes des guerres concerne d’abord la République Démocratique du Congo et ne peut, par conséquent, déterminer la date, le lieu, les sujets et l’ordre du jour à l’insu du Gouvernement et des Autorités nationales. Il s’agit là d’une question de responsabilité et de souveraineté, conformément à tous les instruments juridiques pertinents tant sur le plan international que national. Déçu par l’approche mercantiliste et politicienne de la conférence de Genève, la République Démocratique Du Congo n’a eu d’autre choix que de renoncer à participer à cette conférence. En tant que responsable, en dernière analyse, du bien-être de nos populations, le Gouvernement a pris la décision patriotique de constituer un fonds de 100 millions de dollars pour les cas d’urgence humanitaire, malgré les contraintes du moment. Ayant compris le bien-fondé de la décision congolaise, certains donateurs ont pris la décision de ne pas participer à cette conférence aux contours biscornus. La Majorité Présidentielle tient à saluer publiquement cette attitude de grande amitié à l’égard du Peuple congolais. Mesdames, Messieurs, La Majorité Présidentielle saisit cette occasion pour rassurer le Peuple congolais qu’elle sera bien présente à tous les niveaux y compris de l’élection présidentielle. Tous les candidats seront désignés conformément au calendrier publié par la CENI. La preuve abondante existe et est déjà faite quant à la détermination du Président KABILA à ce propos. N’en déplaise aux acteurs négationnistes et radicalisés de l’opposition. Mais vu l’importance et la complexité de cette question, il est raisonnable, et l’opinion doit comprendre, que toutes les dispositions nécessaires doivent être prises pour sauvegarder en toute circonstance et hypothèse, la cohésion de la Majorité Présidentielle, condition sine qua non pour gagner les élections. Les aspirations individuelles doivent se soumettre à la volonté commune de garder le leadership de la Majorité Présidentielle sur la vie politique. II convient de rappeler ici que la Majorité Présidentielle est une plate-forme initiée par le Président KABILA et soutenue par l’ensemble de ses membres sans restriction afin d’accompagner la vision et l’action politique du Président KABILA. Et c’est pour que nul n’en ignore que toutes les plates-formes électorales au sein de la Majorité Présidentielle ont signé un protocole de loyauté au Président KABILA, l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle. Ce qui, en termes clairs, veut dire que Joseph KABILA KABAIMGE est et reste l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle, même après les élections. L’aboutissement souhaité et concluant du processus électoral est un défi national que nous devons relever ensemble par notre engagement et par notre patriotisme. Confiante en sa force de frappe, la Majorité Présidentielle est donc prête à affronter tous les adversaires et à se présenter à tous les niveaux et dans toutes les conditions aux prochaines élections. Mesdames, Messieurs, La Majorité Présidentielle ne, peut terminer ce point de presse sans saluer l’accord intervenu entre, d’une part, le Gouvernement et, d’autre part, la famille TSHISEKEDI ainsi que l’UDPS, grâce à la volonté de décrispation politique et d’apaisement social dans le respect des lois de la République sous l’impulsion du Président KABILA, en sa qualité de Garant de la Nation. Elle félicite l’engagement de la trêve pris à cette occasion par tous les signataires. Ainsi chacun doit éviter des actes ou des propos de nature à entraver son effet bénéfique et circulaire sur la vie politique nationale. Dans cet ordre d’idées, la Majorité Présidentielle salue le comportement de l’UDPS avant, pendant et après son meeting comme un pas dans la bonne direction. La Majorité Présidentielle apprécie hautement la décision de la SADC de ne plus avoir un envoyé spécial en République Démocratique du Congo qu’elle considère comme une preuve cinglante de la reconnaissance méritée des efforts des Autorités congolaises, particulièrement du Président KABILA, pour la bonne fin du processus électoral. Je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 26 avril 2018 Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO Porte-Parole de la Majorité Présidentielle
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