Le Rwanda tient à appliquer la clause de cessation du statut de réfugié en 2020 pour des milliers de ses citoyens qui avaient fui le pays depuis 1994 à la suite du génocide. Kigali avait repoussé jusqu’à 2020 la mise en œuvre de cette clause qu’il comptait matérialiser le 31 décembre 2017. Les autorités congolaises s’opposent à la décision de Kigali. La République Démocratique du Congo abrite plus de 200 000 réfugiés rwandais qui attendent le rapatriement vers leur pays. La question a été évoquée dimanche dernier par le vice-ministre de l’intérieur, Basile Olongo et le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi lors d’une visite au camp de transit des réfugiés rwandais à Mugunga à Goma (Nord-Kivu). “Les rwandais qui sont ici cherchent à rentrer chez eux volontairement. Nous ne pouvons qu’encourager, améliorer encore des conditions pour que tous ceux qui sont dans des milieux éloignés puissent arriver dans des milieux de rassemblement et atteindre ce site de transit pour rentrer chez eux. Nous avons plus de 200 000 réfugiés rwandais qui doivent rentrer chez eux. Nous n’avons pas encore évoqué la clause de cessation. Comme ils rentrent chez eux, nous ne pouvons que les accompagner. Les conventions ne permettent pas au Rwanda d’évoquer cette clause de cessation d’autant plus que ce sont des réfugiés rwandais qui se trouvent chez nous. Nous sommes là pour leur rappeler que c’est nous, en principe, qui devrions évoquer cette clause de cessation”, a indiqué Basile Olongo, vice-ministre de l’intérieur. Les autorités de Kigali avaient affirmé fin 2017 qu’aucune raison ne justifiait la présence des réfugiés rwandais dans les pays étrangers. Le Haut-commissaire des Nations Unies, Filippo Grandi reconnaît la complexité de la question et affirme que des discussions devraient se poursuivre au sujet de la clause de cessation voulue par le Rwanda. “La clause de cessation est une décision souveraine des États qui hébergent les réfugiés. Le HCR conseille aux États d’évoquer cette clause de cessation. Après 25 ans, le temps est venu de tourner la page. On comprend que surtout en RDC, c’est une question complexe. Si on évoque la clause de cessation, que se passe-t-il avec les gens qui restent ? Pas seulement ici, c’est dans tous les pays. Il faut trouver les ressources pour aider les États à soutenir ce fardeau. Quand on évoque la clause de cessation, le HCR ne part pas. Mais ça c’est plus facile dans les pays où il y a moins des réfugiés comme le Congo-Brazzaville ou la Zambie que les pays où il y a plus des réfugiés rwandais comme la RDC”, a dit à ACTUALITE.CD, Filippo Grandi. La clause de cessation décrétée par le Rwanda stipulait qu’à partir du 31 décembre 2017 que les rwandais vivant à l’étranger en tant que réfugiés seraient considérés comme tels. La RDC avait lancé en 2015, l’opération de recensement biométrique et accélérer le rapatriement volontaire des réfugiés rwandais établis sur son sol. Censée durer 6 mois, l’opération n’avaient enregistré que 42 000 réfugiés jusqu’en mai 2016 avant sa suspension à cause de l’insécurité.
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