"Circulez, il n’y a rien à voir", "rien à signaler", "il n’y a pas de quoi fouetter un chat"…
En postposant son adresse à la Nation via les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le Raïs fait comme siens ces différents dictons et expressions consacrés. Mieux, le Président aurait voulu rappeler aux uns et aux autres qu’il demeure maître de son calendrier qu’il s’y serait pas pris autrement.
Maîtrise de l’agenda et du tempo ? C’est l’un des privilèges inhérents à l’impérium. Sentant et même sachant tout le monde l’œil rivé sur le chronogramme électoral, Joseph Kabila a fait comme s’il bottait en touche.
Pas de discours ce vendredi 22 juin. Députés et Sénateurs peuvent attendre. L’opinion nationale et internationale aussi. Les bookmakers peuvent ranger leurs paris. Le Raïs vient une fois de plus de déjouer les pronostics.
Tout Kabila est là. Un homme difficile à lire tant ses voies sont insondables. Même lorsque son message à la Nation fait partie de l’ordre du jour de la présente session extraordinaire. Parler, il parlera sans doute. Mais ce sera au moment où l’on s’y attendrait le moins. En clair, le chef de l’Etat ne veut donner l’impression d’être bousculé par les événements ni de courir derrière le compte à rebours électoral qui… a déjà commencé.
La preuve, nombre d’écuries de la kabilie sont en mode "mobilisation". Relooké avec un Président national dont l’identité ne fait guère de doute, le PPRD fait le tour du pays. La MP est en passe de se marier officiellement avec les forces politiques et sociales issues de l’opposition présentes au Gouvernement pour déboucher sur le patronyme "Front commun pour le Congo".
A six mois des élections, Joseph Kabila n’ignore pas que le temps file. Mais, il ne veut surtout pas donner l’air d’un Président qui court derrière le temps. Il entend par-dessus tout garder la main. Quitte à dérouter et même à contrarier tout son monde. Pas seulement. José NAWEJ
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