Il n’en fallait pas plus pour que le landerneau politique kinois et les chancelleries basées à Kinshasa se mettent en mode… alerte. Dans cette attente, chacun se perd en conjectures sur la nature du message présidentiel.
Même si vu de la classe politique et de la communauté internationale -ou de ce qui en tient lieu-, il n’y a pratiquement pas de doute sur l’objet de la communication. Il s’agit de l’équation personnelle du Raïs à l’avant - veille du dépôt des candidatures pour la présidentielle.
Alors que la Constitution est claire à ce sujet, le questionnement sur l’attitude que va adopter le Président Kabila persiste. L’opposition élargie au clergé catholique et certains partenaires dits traditionnels de la RDC soupçonnent Joseph Kabila de chercher à se maintenir au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles. Y compris par la voie des…urnes.
Certains des partisans du Président croient trouver dans la Loi fondamentale les ressorts de cette énième candidature. L’intéressé renvoie invariablement à la Constitution ceux qui l’interrogent à ce propos. Devrions-nous comprendre par " décisions importantes " la déclinaison présidentielle du " Je respecterai la Constitution " ? Tout le problème est de savoir ce que l’on met là-dedans.
Dans tous les cas, à ce stade quelle que soit la décision que Joseph Kabila prendra elle sera importante. Mieux, déterminante pour la suite du processus électoral et même pour le devenir du pays.
Une preuve par l’absurde que si certains ont cessé de le considérer comme l’Alpha et l’Oméga du jeu politique rd congolais, le Raïs dispose encore entre ses mains de certaines cartes maîtresses. De ce point de vue, le patron de l’ONU n’a pas tort de parler de " décisions importantes". José NAWEJ