EPSP : LA MULTIPLICITÉ DES FRAIS SCOLAIRES À PAYER ÉNERVE LES PARENTS
Des parents sont agacés par la multiplicité des frais dans les écoles, deux mois après la rentrée scolaire 2018-2019. A quelques jours de la fin de la première période, des responsables d’élèves sont obligés de payer les frais scolaires proprement dits, les frais administratifs, les frais techniques, les frais de l’Etat abusivement appelés " frais Kimbuta ", cours supplémentaires, achats obligatoires des syllabus… Frais qui ne reflètent pas pour la plupart l’arrêté portant fixation des frais de scolarité des écoles maternelles, primaires et secondaires, fruit des conclusions de la commission urbaine de la promotion scolaire de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel de la ville de Kinshasa.
L’une des plaintes des parents, c’est la majoration chaque année des frais scolaires. " J’ai des enfants dans différentes écoles, dans différents lycées, et au fil des années, les frais relatifs aux contributions des parents grimpent " se plaint un parent. Et à ces frais toujours grimpants s’ajoutent les frais connexes et les cours supplémentaires, mais aussi les frais "légaux ". " En 6e primaire, il y a trop de frais connexes. Frais pour le TENAFEP, il y a les frais pour tel ou tel autre. Non c’est compliqué. Et ajouté à cela, les cours supplémentaires pour lesquels il faut payer absolument. Il y a aussi d’autres frais, les frais légaux, communément appelés " frais Kimbuta". Ça varie selon les écoles. Finalement, je ne sais pas pourquoi appeler ça " frais légaux ". Si ces frais sont effectivement légaux, ils devraient être uniformes pour toutes les écoles. Vraiment c’est pratiquement un casse-tête ", dénonce un autre parent. Certaines écoles font cependant exception, selon d’autres parents.
Et pourtant, le gouverneur de la ville province de Kinshasa avait signé un arrêté portant fixation des frais de scolarité des écoles maternelles, primaires et secondaires. Cet arrêté pour l’année scolaire 2018-2019 concerne les écoles aussi bien publiques que des privées que des privées agréées de la ville de Kinshasa comme le veut les conclusions de la commission urbaine de la promotion scolaire de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel de la ville de Kinshasa.
CE QUE DIT L’ARRETE DU GOUVERNEUR
Selon l’arrêté de l’autorité urbaine, les frais sont repartis selon le type d’enseignement.
20.200 FC ont été fixés pour l’enseignement maternel et primaire. Tandis que les élèves de secondaire général et normal vont débourser 37.800 FC. L’arrêté du gouverneur avait majoré les frais en ce qui concerne les différents types d’enseignement secondaire. Pour les élèves de la filière technique sociale, commercial, arts et métiers et assimilés, ils paieront 53.800 FC alors que ceux de technique agricole, vont débourser 64.800 FC pendant que pour l’enseignement technique industriel et professionnel, les frais reviennent à 80.800 FC.
Néanmoins, reconnait l’arrêté du gouverneur, " les frais fixés n’empêchent pas les gestionnaires des écoles à fixer des frais d’interventions ponctuelles. Ces derniers sont fixés lors des prévisions budgétaires par l’assemblée générale des parents d’élèves et le comité de gestion des établissements. On l’appelle aussi contribution des parents ". Généralement ces derniers sont plus élevés que les frais scolaires de l’État. Ils vont de 100 à 2000 dollars américains pour les écoles plus capées telles qu’Akhenaton, Aurore, Cours Sénèque, source de vie… Rachidi MABANDU