La somnolence au volant, l’excès de vitesse et l’obscurité sur la nationale numéro 1 sont les premiers indices de l’accident qui s’est produit au village Mbuba, dans la province du Kongo central. Tel est le résultat des enquêtes préliminaires, menées par les enquêteurs de la Police nationale congolaise (PNC) et livrées hier mardi 9 octobre à la presse par le colonel Pierrot Mwana Mputu, porte-parole de la PNC.

D’après le colonel Pierrot Mwana Mputu, " il y a eu excès de vitesse, en dépit des dos-d’âne qui ont été placés par l’administration locale, et sans compter avec la somnolence au volant du chauffeur. Il a été fait état de l’obscurité sur la chaussée de la Nationale numéro 1. Il y a lieu de préciser que l’accident n’a pas occasionné autant de morts et blessés. Il s’agit plutôt de l’imprudence de la population au bord de la route, qui est allée pour faire des réserves en carburant, sans tenir compte du danger qui les guettait. D’où, il y a eu explosion ", a expliqué le porte-parole de la PNC.
Pierrot Mwana Mputu pense que l’administration publique devra réglementer la délivrance des autorisations de transport du carburant pour éviter pareil incident dans l’avenir. L’entreprise SEP Congo, poursuit-il, " en dehors des trains marchandises, doit rester le seul transporteur du carburant par pipe-line comme par le passé ".
Le bilan officiel des victimes de l’accident de Mbuba est passé de 39 à 53 morts, indique le ministère de la Santé, dans un communiqué rendu public ce lundi 8 octobre.
"Ce lundi 8 octobre 2018, les carcasses des camions accidentés ont été déplacées du site de la collision et 2 corps calcinés supplémentaires ont été retrouvés, ce qui porte le nombre de personnes décédées sur place à 22", indique le ministère de la Santé.
Le même document renseigne que 12 personnes sur les 84 blessés admis dans les hôpitaux de Kinshasa sont décédées des suites de leurs blessures. "Ainsi, à ce jour, le bilan de la collision de Mbuba est de 53 décès et 72 blessés hospitalisés. La situation est évolutive et le bilan va potentiellement s’alourdir. En effet, les grands brûlés peuvent être victimes de défaillance d’organes et d’infections les premiers jours suivant l’accident", avait prévenu le ministère de la Santé dans ce communiqué.
Une cellule de crise, pilotée par le secrétaire général intérimaire du ministère de la Santé Dr Sylvain Yuma Ramazani, a été mise en place pour faire le suivi de la situation bien qu’un jour après soit le mardi 8 octobre la société civile locale avait fait un décompte d’environ cent morts alors que le bilan officiel publié dimanche fait état de trente-neuf. Rachidi MABANDU
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