Félix Tshisekedi a réagi a affirmé ce mardi 2 juillet que Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi est libre de rentrer au pays en tant que citoyen Congolais. Réaction qui intervient alors que Kalonda n’a toujours pas obtenu son passeport congolais depuis l’accession de Tshisekedi au pouvoir.

« Il est congolais. Il le droit de rentrer dans son pays. Contrairement à son leader, je n’ai pas suivi ce cas. C'est un jeune frère que je connais. Il m'a été proche un moment donné. Je n'ai rien contre lui », a dit Félix Tshisekedi en conférence de presse à Bunia.

Salomon Idi Kalonda n’avait pas regagné le pays le 20 mai dernier en compagnie de son patron Moise Katumbi après trois ans d’exil faute de passeport. Moïse Katumbi avait réagi concernant à propos de “l'imbroglio” autour du passeport de son conseiller.

« Moi, on m’avait privé de mon passeport. Priver quelqu’un de son passeport, c’est un crime. Salomon a été privé de son passeport. On attend. Nous allons parler avec les autorités. Salomon est Congolais. Le Congo appartient à tous les Congolais. Il n’y a personne qui détient le titre de propriété pour le Congo », avait-il déclaré dans une interview accordée à ACTUALITE.CD et à quelques médias internationaux.

Contexte

Tshisekedi a tenu cette rencontre avec la presse nationale et internationale intervient trois jours après son arrivée dans l’Ituri. Pendant son séjour, il a rencontré les responsables provinciaux et locaux. Il a tenu une réunion du comité provincial de sécurité en présence notamment des commandements des Forces armées de la RDC (FARDC), de la Police Nationale Congolaise (PNC) et de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Il s’est également adressé à la population de Bunia à travers un meeting. Il a prêché l’amour entre ituriens et annoncé son implication pour le retour de la paix. Félix Tshisekedi s’est également rendu la veille à Djugu où il a promis également que l’armée restera dans cette zone jusqu’au rétablissement total de la paix.



Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi.

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour sa part, l’existence d’un secte mystico-religieux dénommée CODECO encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé dimanche avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ».

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.

actualite.cd
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