Les tractations autour de la désignation du porte-parole de l’opposition débouchent sur une convention inédite. Elle a été annoncée par un proche de Moïse Katumbi par la voie des ondes.

Le compromis trouvé à l’interne est tel que le président de Ensemble pour la République devrait être investi porte-parole de l’Opposition pendant les deux premières années et céder ensuite le fauteuil au leader du MLC, Jean Pierre Bemba.

Le poste est resté vacant depuis la 1ère législature de la 3ème République. La trouvaille du moment traduit une rivalité, à peine voilée, qui colle depuis toujours à l’Opposition politique.

Décidément, ce poste d’interface à la Majorité est loin d’arracher le consensus de l’Opposition tant parlementaire qu’extraparlementaire. D’aucuns estiment que l’opposition, qui devrait donner la sève à la démocratie, n’est pas encore en mesure de s’assumer. Car, même au stade informel, l’accord liant Bemba et Katumbi pour le poste de chef de file de l’opposition par rotation frise le manque de dépassement de soi. Il s’agit ni plus ni moins, de l’impossible volonté de s’effacer au profit de l’autre.

Au-delà, cet arrangement politicien risque de susciter un débat nouveau : celui de la légalité d’occuper le poste à tour de rôle, une éventualité non expressément édictée par la loi. Et pourtant, le bons sens recommande que l’acteur qui a le plus d’élus à l’Assemblée nationale occupe ce poste.

Dans tous les cas, la session ordinaire de mars 2020 à l’Assemblée nationale sera déterminante pour vider la question, en vue de répondre à la promesse du chef de l’État à l’occasion de son discours d’investiture : «Sous mon mandat, … nous allons laisser l’opposition désigner son chef de file comme le prévoit la Constitution».


Le Potentiel
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