Après les "surdoués", la "dream team" ? Le Premier ministre Sama Lukonde est à cheval sur son critérium. Ministre devrait rimer avec compétence, expérience et intégrité. Puisant dans leur ADN, les confessions religieuses ont repris comme en écho le triptyque de Sama Lukonde. Il y a un quart de siècle, le plus célèbre de leaders religieux d'alors sortit de ses manches une formule qui fit florès : "les ministres vertébrés". La suite manqua cruellement de colonne vertébrale.

Croisons les doigts pour que le millésime Lukonde soit conforme à l'annonce faite urbi et orbi. Qui s'opposerait à l'avènement des ministres à la fois compétents et vertueux ? Surtout si à la clé, il y a du résultat en terme de requalification de l'ordinaire très peu enviable du plus grand nombre. Au regard de la sempiternelle misère du peuple, poser la question c'est y répondre.

Un bémol. Le sujet n'est pas tant de chercher l'oiseau rare ou le ministre qui sortirait de la cuisse de Jupiter. L'important est de créer les conditions pour que les membres du gouvernement se mettent au service de la communauté nationale et non au service de leurs intérêts paroissiaux. A commencer par leurs parrains respectifs.

Or, à en juger par les bruits qui parcourent la ville haute, la guerre des différents faiseurs de roi fait rage. Chaque "mandarin" du nouveau pouvoir cherche à placer ses hommes dans le gouvernement. Une opération qui postule forcément le retour sur investissement via des aumônes obligatoires et autres commissions.

En plus de l'entretien de son parapluie ou même paratonnerre, le ministre se voit obligé de retourner l'ascenseur à son regroupement ou parti politique. Des pratiques qui mises bout à bout finissent par établir des "liaisons dangereuses" entre le membre du gouvernement et ses différents soutiens. Ces derniers boivent, mais c'est le peuple qui trinque.

Les pouvoirs changent, les pratiques demeurent. "L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt", dixit Jean-Jacques Rousseau. Pas donc la peine de faire appel à des martiens -habitants de la planète Mars- pour opérer la nécessaire révolution copernicienne côté mœurs. Le poisson pourrit par la tête.

L'éternel défi congolais réside essentiellement dans la qualité du leadership. En l'occurrence, par quel type d'exemple concret prêchera le tandem Fatshi- Sama. Là se trouve la clé du "changement radical". 


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