Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est en passe de boucler sa tournée dans le Grand Kasaï, espace géographique et linguistique dont il est originaire, qu’il avait entamée la veille de Noël, soit le vendredi 24 décembre 2021.

Pendant une dizaine de jours, il a été successivement à Mbuji-Mayi, la capitale du Kasaï Oriental, à Kabinda, celle de la province de Lomami, à Kananga dans le Kasaï Central, à Tshikapa dans la province du Kasaï. Et hier mardi 4 janvier, il devait boucler sa tournée dans le Grand Kasaï par la province du Sankuru, où il était attendu dans quelques localités, en l’occurrence Lodja, Lusambo et Tshumbe.

Dans toutes les villes constituant les capitales des cinq provinces issues du démembrement de cet espace situé au centre de la RDC, où le Chef de l’Etat s’est entretenu avec la population, on a relevé une sorte de dénominateur commun dans les messages des Kasaïens adressés au garant de la Nation. De Mbuji-Mayi à Kananga, en passant par Kabinda et Tshikapa, la population qui s’était mobilisée pour son accueil a réagi de manière unanime, comme si elle s’était consultée au préalable, pour dire au Président : «Débarrassez-vous des voleurs».

Cette réclamation, faite avec insistance, n’est pas un fait du hasard ou une quelconque instrumentalisation des laboratoires politiques, notent les analystes politiques. Cela démontre plutôt que le peuple a atteint la maturité et qu’il exerce désormais le contrôle citoyen sur ses gouvernants et leurs collaborateurs.

La gestion calamiteuse des fonds alloués à la réalisation des projets retenus pour l’espace Grand Kasaï, dans le cadre du programme de 100 jours, tout comme ceux relevant du programme «Tshilejelu» dont l’impact tarde à être visible sur le terrain, peut expliquer cette réaction spontanée de colère des Kasaïens envers les personnes qui étaient chargées de l’exécution desdits programmes.

En plus, le Président de la République lui-même qui n’a pas perdu le réflexe d’un combattant bien rodé du terrain, a parcouru plusieurs centaines de kilomètres sur des routes impraticables refusant d’emprunter la voie aérienne, afin de palper personnellement les réalités du terrain, s’en est effectivement rendu compte.

Vivement des sanctions

Comme il l’avait lui-même reconnu dans son discours sur l’état de la Nation prononcé le lundi 13 décembre dernier, il y a des gens qui ne veulent pas s’inscrire dans la dynamique du changement. Le Chef de l’Etat est ainsi appelé à prendre ses responsabilités. On attend qu’il puisse écarter de la gestion des affaires publiques tout celui ou toute celle ayant une parcelle de responsabilité de gestion mais qui n’accomplit pas comme il se doit sa tâche, Leur médiocrité ne devrait pas entamé sa crédibilité vis-à-vis de l’opinion.

Ayant réuni des preuves nécessaires grâce à la visite effectuée sur plusieurs sites, espère-t-on, l’heure a sonné pour que Félix Tshisekedi puisse recadrer les choses en se débarrassant des brebis galeuses. Car, les appels à la sanction ne cessent de pleuvoir chaque jour qui passe aussi bien au Kasai, Kinshasa qu’ailleurs à travers la République Démocratique du Congo.

En sa qualité de père de famille appelé à ne pas réagir dans la précipitation, le Chef de l’Etat a demandé à la population de se calmer. Car il a entendu ses doléances.

Mêmes doléances

Partout où il est passé, Félix Tshisekedi a reçu les mêmes doléances et fait le même constat. Tout le Kasaï souffre atrocement du manque criant des services sociaux de base. A savoir le manque d’eau potable et d’électricité, l’absence de voirie urbaine, le chômage dû à l’absence des entreprises capables d’embaucher les jeunes, la précarité des conditions de vie, etc.

Conséquence de la situation comme il l’a lui-même répété à plusieurs reprises: le manque des routes fait que les gens souffrent dans les grands centres urbains de pénuries alimentaires. On ne sait pas acheminer des produits agricoles des lieux de production vers ceux de consommation.

Les problèmes qu’on rencontre partout à travers l’ensemble du territoire national sont dus la gestion calamiteuse que le pays a connue pendant des décenies. Le seul souci des dirigeants était la course à leur opulence matérielle. Le sort de la population et l’aménagement du territoire étaient le cadet de leur souci.

Dom

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