Le peuple congolais a tellement souffert de complots majeurs, armés ou non que nous ne pouvons aujourd’hui, par une certaine distraction, en laisser couver d’autres sous aucun prétexte.

En effet, à l’approche de l’année électorale, nous observons de l’agitation, alimentée par des joutes oratoires et des scènes, tendant à mettre à mal » le vivre ensemble » entre les Kasaiens et les Katangais.

Certes, nous sommes peut-être loin du climat qui a prévalu dans les années 1990, cependant, les expériences du passé nous obligent de ne rien prendre à la légère. D’autant plus que, tout début d’une situation périlleuse, a souvent été sans gravité avérée.

C’est pourquoi, nous devons analyser et traiter ces événements de Lubumbashi avec plus de responsabilité, en les considérant, avant tout, comme l’expression de la crise socio-économique générale qui ronge notre pays plusieurs décennies durant.

Les stigmates visibles de cette crise socio-économique sont entre autres :

– le chômage en masse de jeunes ;

– l’important mouvement migratoire des populations rurales et celles de cités moyennes vers les grandes villes.

Nous devons contrecarrer les discours confusionnistes qui tendent à compliquer la tâche d’éduquer nos Frères et nos Sœurs afin de vivre en harmonie dans notre Nation congolaise, toujours en construction, en dépit

de leurs différences d’origine ethnique ou territoriale.

Cet appel a pour but d’impulser un débat responsable de comment gérer l’arrivée des jeunes dans les cités industrielles du Katanga où la stigmatisation de Kasaïens a été à l’origine des drames gravissimes, tant du point de vue des droits humains que de la déstabilisation socio-économique des cités précitées.

Gérer avec responsabilité les conséquences de cette situation signifie qu’on ne doit pas laisser faire sans interventions :

– les affrontements entre les bandes de jeunes,

– assister passivement à l’instrumentalisation des jeunes pour opposer une communauté contre une autre.

Nos repères communs restent, avant tout, les lois de la République. Dans ces conditions, nous avons

* En première ligne :

– les institutions des pouvoirs publics locaux,

– les fonctionnaires de la police,

– les instances des administrations publiques ;

* Ensuite, viennent, en appui :

– les structures du monde associatif:

-notamment les syndicats professionnels,

-les associations pour la défense des droits humains,

-les partis politiques,

-les cercles communautaires culturels et religieux.

Parallèlement, nous devons, tous ensemble, promouvoir la solidarité entre les provinces, entre les villes et les campagnes pour créer les conditions de vie acceptables partout où on doit vivre au Congo.

Cet appel est aussi une invitation pour créer les mécanismes de coordination entre les centres et les structures sensibles à cette question de » vivre ensemble » pour lequel, nous devons orienter l’essentiel des énergies des Congolaises et des Congolais afin de reconstruire notre Pays le seul bien commun que nous avons pour vivre dignement sur la terre de nos ancêtres.

Les auteurs de cet appel restent entièrement disponibles pour toute collaboration autour de cette problématique de » vivre ensemble » entre les Congolais dans les cités industrielles du Katanga.

Vive e Congo ! Vive la République !

Fait à Kinshasa, le 25 avril 2022





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