M23: La localité de Kamandi-Gite tombe aux mains des rebelles du M23, exacerbant la crise humanitaire dans le territoire de Lubero
La localité de Kamandi-Gite tombe aux mains des rebelles du M23, exacerbant la crise humanitaire dans le territoire de Lubero
Ce dimanche 3 novembre, la localité stratégique de Kamandi-Gite, située sur la rive ouest du lac Édouard, dans la chefferie des Batangi, territoire de Lubero, est passée sous le contrôle des rebelles du M23. L’offensive, menée depuis les environs de Kirumba, a été déclenchée aux premières heures de la journée, avec des forces rebelles lourdement armées soutenues par l’armée rwandaise, selon plusieurs sources locales.
D’après des témoins, l’assaut a débuté vers 3 heures du matin, lorsque les rebelles ont attaqué simultanément les positions tenues par les combattants Wazalendo, qui contrôlaient jusqu’alors cette région. Bien que le bilan de ces affrontements reste inconnu, leur intensité a contraint les Wazalendo à se replier vers les collines environnantes, laissant Kamandi-Gite aux mains du M23. La population locale, déjà marquée par les violences répétées, craint de nouvelles vagues d’affrontements, alors que des milliers de personnes ont dû une fois de plus abandonner leurs foyers pour fuir les hostilités.
La prise de Kamandi-Gite revêt une importance stratégique pour les rebelles du M23, leur offrant un accès direct au sud du territoire de Lubero et à la côte sud-ouest du lac Édouard, facilitant ainsi une jonction avec le territoire voisin de Rutshuru. Cette avancée pourrait permettre aux forces rebelles d’étendre leur influence dans la région et de renforcer leurs positions.
Ces événements surviennent à peine deux jours après une attaque des Wazalendo près de la cité de Kirumba, signe de la tension persistante entre ces deux factions armées qui s’affrontent régulièrement dans cette zone. Alors que les Wazalendo pourraient envisager une contre-attaque, la situation sécuritaire demeure extrêmement précaire, exposant davantage la population civile aux souffrances et aux déplacements forcés.