Ce lundi 4 novembre, la Cour de cassation ouvre un procès à la prison centrale de Makala pour examiner des soupçons de détournement de fonds liés à un projet d'infrastructures de forages et d'installation de lampadaires. Cette procédure, confirmée par un document émis par le greffe pénal de cette instance judiciaire, met en cause deux accusés. Les deux personnes concernées par cette affaire sont l'ancien ministre du Développement rural, François Rubota, ainsi que Mike Kasenga, responsable du consortium Stever Construct Cameroun SARL et Sotrad Water. En revanche, Nicolas Kazadi, ministre des Finances au moment des faits, n'est pas cité dans cette convocation judiciaire. Les prévenus font face à des accusations de détournement de fonds publics, avec des soupçons de surfacturation en lien avec un contrat visant à installer des forages et à construire des stations de traitement d'eau dans plusieurs localités du pays. À l'origine, un accord signé entre le gouvernement congolais et le consortium Stever Construct Cameroun SARL - Sotrad Water prévoyait la mise en place de 1 000 stations solaires pour le pompage et le traitement d'eau potable dans autant de localités, pour un budget global avoisinant les 400 millions de dollars étalés sur une période de cinq ans. Ce dossier a pris de l'ampleur suite à la publication d'un rapport de la société civile La justice a été alertée par un rapport élaboré par l'Observatoire de la dépense publique et la Ligue congolaise contre la corruption, qui dénonçait des irrégularités financières et des montants apparemment gonflés dans ce projet de forages. Selon les informations du procureur général Firmin Mvonde, Nicolas Kazadi aurait approuvé un paiement de 71 millions de dollars pour la réalisation de 241 stations d'eau, ce qui représente un coût moyen de 294 605 dollars par station, malgré des signaux de surfacturation. Le consortium incriminé a toutefois rejeté ces accusations, affirmant que les infrastructures seraient livrées en conformité avec les termes du contrat initial. Par ailleurs, Nicolas Kazadi a souligné que le projet avait débuté sous le gouvernement précédent et a nié toute implication dans la surfacturation. Il a également précisé que les paiements effectués reposaient sur des engagements pris par son prédécesseur, José Sele Yalaghuli. La justice s'efforce désormais de clarifier cette affaire, avec l'objectif de localiser les forages installés pour le compte de l’État et de déterminer le coût réel de ces installations.
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