Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, s’est exprimé ce lundi à Lubumbashi sur la controverse entourant la proposition de révision ou de remplacement de la Constitution par le Président Félix Tshisekedi. Il a exhorté les acteurs politiques, en particulier les opposants, à éviter les attaques personnelles et à privilégier l’intérêt supérieur de la République.

Un appel à la réflexion collective

Muyaya a dénoncé ce qu’il qualifie de haine ciblée contre le Chef de l'État dans les débats publics autour de cette question.

"Je suis désolé de constater que certains préfèrent utiliser cette question pour alimenter une politique de spectacle ou de haine, plutôt que de discuter sur le fond. Le Président n’a jamais fermé la porte au débat et a même insisté sur la nécessité de réfléchir collectivement," a-t-il déclaré.

Le porte-parole a rappelé que la Constitution actuelle, adoptée en 2006, présente des lacunes qui ne correspondent plus aux réalités actuelles du pays. Parmi les sujets majeurs à réexaminer, il a mentionné la double nationalité, un sujet qui préoccupe de nombreux Congolais vivant à l’étranger ou travaillant dans des organisations internationales.

Invitation aux opposants à participer au processus

Patrick Muyaya a invité les critiques, comme le député Delly Sesanga, à rejoindre la commission annoncée par Félix Tshisekedi, qui sera chargée de travailler sur une éventuelle révision constitutionnelle dès 2025.

"C’est une opportunité pour les opposants de contribuer de manière constructive. Cela permettra d’exprimer leurs réserves tout en participant à l’élaboration d’une Constitution qui reflète nos réalités," a-t-il affirmé.

Il a également souligné que cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcer les institutions et d'adapter le cadre légal aux attentes des citoyens.

Une vision constante de la part du Président

Depuis ses discours de Kisangani à Lubumbashi, Félix Tshisekedi a maintenu sa position selon laquelle la Constitution actuelle est inadaptée aux défis du pays. Muyaya a insisté sur le fait que cette révision n’est pas un caprice politique, mais une réponse aux aspirations du peuple.

"Nous devons distinguer ce qui relève de la politique politicienne et ce qui est essentiel pour la République. L’objectif est de bâtir un cadre légal inclusif et moderne," a-t-il ajouté.

Une responsabilité partagée

Muyaya a conclu en appelant toutes les parties prenantes à éviter les discours polarisants et à s'engager dans un dialogue apaisé. Pour lui, le débat sur la révision constitutionnelle doit transcender les intérêts partisans et se concentrer sur l’avenir du pays.

"Nous devons faire preuve de responsabilité collective pour construire une nation plus forte et unie," a-t-il martelé.

Ce débat, déjà lancé dans l’espace public, continuera probablement d’animer les discussions politiques en RDC dans les mois à venir.

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top