Le Sénat de la République Démocratique du Congo a franchi une étape importante dans le développement des infrastructures de transport en adoptant, lors de la plénière du 2 décembre 2024, l’accord portant création de l'Agence de Facilitation du Transport en Transit du Corridor de Lobito (AFTTCL).

Signé le 27 janvier 2023 à Lobito, en Angola, cet accord réunit trois pays : la RDC, l’Angola et la Zambie, autour d’un projet stratégique visant à optimiser le transport en transit dans la région.

Un accord stratégique pour l'économie congolaise

Présenté au Sénat lors de la plénière du 22 novembre 2024, le projet de loi autorisant la ratification de cet accord avait été confié à la Commission des Relations extérieures, dirigée par le sénateur Christophe Lutundula Apala Pen Apala.

Les membres de la Commission ont souligné l’importance du corridor de Lobito pour :

  • Faciliter les échanges commerciaux régionaux, en reliant les provinces minières du sud-est de la RDC, notamment le Grand Katanga, au port de Lobito, en Angola.
  • Réduire les coûts logistiques pour les exportations de minerais, en offrant une alternative moins onéreuse aux autres corridors actuellement utilisés par la RDC.
  • Renforcer l’intégration régionale, en s’inscrivant dans une dynamique de coopération économique gagnant-gagnant entre les trois pays partenaires.

Recommandations et ambitions pour les infrastructures nationales

En adoptant cet accord, le Sénat a également formulé des recommandations au Gouvernement congolais :

  1. Maximiser la rentabilité économique du corridor de Lobito pour la RDC, en exploitant pleinement son potentiel pour le transport de marchandises et de passagers.
  2. Accélérer le développement du corridor interne Est-Ouest, reliant le Grand Katanga au futur port en eaux profondes de Banana. Ce projet stratégique passerait par les régions du Grand Kasaï, du Grand Bandundu, Kinshasa et le Kongo Central, renforçant ainsi les infrastructures de transport nationales.

Le corridor de Lobito est perçu comme une solution intermédiaire et stratégique, en attendant la construction de ce réseau interne qui pourrait jouer un rôle clé dans le désenclavement économique de la RDC.

Contexte international : soutien des États-Unis

Cette adoption intervient quelques jours après la visite officielle du président américain Joe Biden en Angola, marquée par l’annonce d’un investissement supplémentaire de 600 millions USD dans les infrastructures et projets liés au corridor de Lobito. Cet engagement financier des États-Unis témoigne de l’intérêt croissant pour cette voie de transport stratégique en Afrique australe.

Un corridor à fort potentiel

Le corridor de Lobito, grâce à sa connexion ferroviaire et routière, se présente aujourd’hui comme la voie d’exportation la plus compétitive pour la RDC. Avec cet accord, les trois pays partenaires visent à renforcer les échanges commerciaux régionaux et à améliorer la logistique de transport.

En adoptant cet accord, la RDC s’inscrit dans une vision stratégique de modernisation de ses infrastructures, tout en affirmant son rôle central dans l’intégration économique régionale. Le défi pour le gouvernement reste désormais de traduire ces ambitions en projets concrets qui profiteront à l’ensemble de la population congolaise.

Le corridor de Lobito s’impose ainsi comme un levier de développement et de coopération régionale, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour l’économie congolaise.

 

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